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https://doi.org/10.11588/diglit.4273#0014
MONUMENT
DE NINIVE.
CHAPITRE PREMIER.
•# *
RÉCIT DE LA DÉCOUVERTE ET DES TRAVAUX.
Les découvertes que j'ai eu le bonheur de faire sur le sol de Ninive ayant excité l'at-
tention publique, je crois qu'on ne lira pas sans intérêt le récit des recherches qui m'y
ont conduit. C'est ce qui m'engage à faire précéder la description des monuments par
une narration détaillée de mes travaux et de leurs résultats; ce préambule me fournira
d'ailleurs l'occasion de rendre justice aux personnes qui, soit par leur appui, soit par leur
active coopération, ont pris part au succès.
Le Gouvernement français ayant jugé utile d'envoyer à Mossul un agent consulaire,
voulut bien me choisir pour remplir ces fonctions. Avant mon départ pour cette ville,
qui eut lieu au commencement de l'année 18/12, M. J. Mohl, le savant traducteur de
Firdousi, appela mon attention sur l'intérêt archéologique qu'offrait cette localité, et m'en-
gagea vivement à faire des fouilles dans les environs de ma future résidence. Personne
n'ignore, en effet, que les documents fournis par les auteurs anciens et la tradition locale,
confirmée par des traces encore évidentes, s'accordent à placer l'antique capitale de la
monarchie assyrienne sur la rive orientale du Tigre, en face de Mossul.
Je promis à M. Mohl de ne point oublier sa recommandation; mais je dus attendre,
pour tenir ma promesse, que l'établissement définitif du consulat de Mossul me donnât
tout à la fois des ressources pécuniaires plus eonsidérables et des moyens d'action plus
DE NINIVE.
CHAPITRE PREMIER.
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RÉCIT DE LA DÉCOUVERTE ET DES TRAVAUX.
Les découvertes que j'ai eu le bonheur de faire sur le sol de Ninive ayant excité l'at-
tention publique, je crois qu'on ne lira pas sans intérêt le récit des recherches qui m'y
ont conduit. C'est ce qui m'engage à faire précéder la description des monuments par
une narration détaillée de mes travaux et de leurs résultats; ce préambule me fournira
d'ailleurs l'occasion de rendre justice aux personnes qui, soit par leur appui, soit par leur
active coopération, ont pris part au succès.
Le Gouvernement français ayant jugé utile d'envoyer à Mossul un agent consulaire,
voulut bien me choisir pour remplir ces fonctions. Avant mon départ pour cette ville,
qui eut lieu au commencement de l'année 18/12, M. J. Mohl, le savant traducteur de
Firdousi, appela mon attention sur l'intérêt archéologique qu'offrait cette localité, et m'en-
gagea vivement à faire des fouilles dans les environs de ma future résidence. Personne
n'ignore, en effet, que les documents fournis par les auteurs anciens et la tradition locale,
confirmée par des traces encore évidentes, s'accordent à placer l'antique capitale de la
monarchie assyrienne sur la rive orientale du Tigre, en face de Mossul.
Je promis à M. Mohl de ne point oublier sa recommandation; mais je dus attendre,
pour tenir ma promesse, que l'établissement définitif du consulat de Mossul me donnât
tout à la fois des ressources pécuniaires plus eonsidérables et des moyens d'action plus