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https://doi.org/10.11588/diglit.4273#0030
CHAPITRE II
DESCRIPTION DU MONTICULE DE KHORSARAD
ET DU PAYS ENVIRONNANT.
Après s'être dégagé définitivement à Djcziré des montagnes au milieu desquelles il prend
sa source, le Tigre en suit encore la base pendant quelque temps; puis grossi par les
eaux du Peichabour, rivière formée par la réunion du Haizil et du Khabour, qui tous deux
descendent des monts Djoudi, il vient baigner l'extrémité occidentale du Djebel Zakhô ou
montagne de Zakhô. A partir de ce point les premières élévations qui bordent la chaîne du
Curdistan s écartant peu à peu, laissent entre elles et le fleuve une plaine dont la largeur
augmente progressivement, et atteint vis-à-vis de Mossul environ 16 kilomètres.
Cette plaine est loin d'être unie, et de présenter le caractère alluvial qu'offre la Méso-
potamie dans la partie inférieure du cours de l'Euphrate et du Tigre; au contraire elle
est fortement ondulée et sillonnée par les cours d'eau qui descendant des montagnes,
coulent du Nord-Est au Sud-Ouest vers le fleuve, en suivant l'inclinaison générale du ter-
rain. Le principal de ces cours d'eau est le Khausser, qui prenant sa source au Nord do
Mossul dans les montagnes d'Alcosch, vient se jeter dans le Tigre en traversant l'enceinte
même des antiques murailles de Ninive.
C'est dans cette plaine, bornée à l'Ouest par le Tigre, à l'Est par les montagnes, que se
trouve le monticule de Khorsabad; il est situé près de la rive orientale du Khausser, à
1 kilomètres de la première chaîne de collines, et à 16 kilomètres environ dans le Nord-
Nord-Est de Mossul. N'ayant pas de mesures précises, je ne puis donner cette dernière
distance que comme une approximation ; selon le dire des habitants elle serait certaine-
ment plus grande, car ils la portent à cinq heures de caravane; mais je suis convaincu qu'ils
I exagéraient pour me faire payer plus cher les transports, et je crois plus sur de mon
DESCRIPTION DU MONTICULE DE KHORSARAD
ET DU PAYS ENVIRONNANT.
Après s'être dégagé définitivement à Djcziré des montagnes au milieu desquelles il prend
sa source, le Tigre en suit encore la base pendant quelque temps; puis grossi par les
eaux du Peichabour, rivière formée par la réunion du Haizil et du Khabour, qui tous deux
descendent des monts Djoudi, il vient baigner l'extrémité occidentale du Djebel Zakhô ou
montagne de Zakhô. A partir de ce point les premières élévations qui bordent la chaîne du
Curdistan s écartant peu à peu, laissent entre elles et le fleuve une plaine dont la largeur
augmente progressivement, et atteint vis-à-vis de Mossul environ 16 kilomètres.
Cette plaine est loin d'être unie, et de présenter le caractère alluvial qu'offre la Méso-
potamie dans la partie inférieure du cours de l'Euphrate et du Tigre; au contraire elle
est fortement ondulée et sillonnée par les cours d'eau qui descendant des montagnes,
coulent du Nord-Est au Sud-Ouest vers le fleuve, en suivant l'inclinaison générale du ter-
rain. Le principal de ces cours d'eau est le Khausser, qui prenant sa source au Nord do
Mossul dans les montagnes d'Alcosch, vient se jeter dans le Tigre en traversant l'enceinte
même des antiques murailles de Ninive.
C'est dans cette plaine, bornée à l'Ouest par le Tigre, à l'Est par les montagnes, que se
trouve le monticule de Khorsabad; il est situé près de la rive orientale du Khausser, à
1 kilomètres de la première chaîne de collines, et à 16 kilomètres environ dans le Nord-
Nord-Est de Mossul. N'ayant pas de mesures précises, je ne puis donner cette dernière
distance que comme une approximation ; selon le dire des habitants elle serait certaine-
ment plus grande, car ils la portent à cinq heures de caravane; mais je suis convaincu qu'ils
I exagéraient pour me faire payer plus cher les transports, et je crois plus sur de mon