Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
CHAPITRE V 261

certain que dans ces cas on a des listes géographiques ou ethnographiques, et que chaque
groupe est un nom. Il y a même une preuve directe à l'appui de cette supposition; c'est
qu'on retrouve dans ces listes de courtes légendes gravées sur les murs des villes représen-
tées dans les bas-reliefs.

En comparant les inscriptions les unes aux autres, et en combinant les divers moyens
de trouver la terminaison des groupes, je crois être parvenu à donner quelque certitude à
la liste que je présente. J'aurais pu la faire beaucoup plus nombreuse; mais désirant écarter
tout ce qui pouvait paraître hypothétique, j'ai négligé tous les noms qui laissaient quelque
prise au doute. Si j'en ai introduit quelques-uns dont la terminaison ne me paraissait pas
bien certaine, j'ai eu soin d'en marquer la fin par un point d'interrogation; et en consul-
tant les planches indiquées on pourra chercher si l'on doit ajouter quelques signes à ceux
que j'ai regardés comme constituant le nom, ou en retrancher.

Avant tout je dois faire une observation générale sur les transcriptions assyriennes des
noms propres. Je viens de dire que l'étude de ces noms offrait le moyen le plus facile de
déchiffrement; cela est sans doute probable; cependant quelques indices me portent à croire
qu'ils ont pu être transcrits dans un système d'écriture différent du système général, ou
du moins un peu modifié. Je ferai remarquer d'abord que l'emploi de signes déterminatifs
serait assez inexplicable dans une écriture pareille, s'il n'avait pour but d'appeler l'attention
sur les caractères qui les suivent. Sans doute l'on peut dire que ces signes sont des abré-
viations de mots; mais cette explication ne peut rendre raison de l'emploi du clou verti-
cal J qui se rencontre non-seulement avant les noms propres d'hommes, mais encore avant des
groupes de caractères employés comme chiffres. 11 est évident qu'il ne peut représenter le
même mot dans les deux cas ; d'ailleurs les inscriptions trilingues prouvent que quelques
noms n'étaient pas précédés de ce clou; on ne le voit pas avant celui diOrinuzd.

On doit remarquer encore l'incertitude qui semble régner dans l'orthographe de ces
noms tant à Persépolis qu'à Khorsabad et à Nimroud. Dans les inscriptions de la première
localité le nom de Darius est écrit de cinq manières différentes :

0q fi yf (Westergaard, pl. XIII, G).

ff SHH (Westergaard, pl. XIII, B).
^y yf ^yyvf ^yf ^hh« (Westergaard, pl. XV, a),
^yyf^y^^yf^^ (Fenêtres de Persépolis).
t=y*y ^yy*y ff **Hh« (Cylindre de Darius).

On pourra dire, il est vrai, avec quelque raison, que ces formes ne diffèrent que par
l'adjonction ou le retranchement de quelques voyelles; mais le fait n'en prouve pas moins
que les Assyriens éprouvaient quelque difficulté à rendre exactement, avec leur écriture,
les noms étrangers; d'ailleurs on ne peut expliquer de la même manière les différences
d'orthographe que présente le nom de Xerxès :
 
Annotationen