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360 MONUMENT DE NINIVE.

On m'objectera peut-être les changements qu'éprouve la forme du verbe bien connut: Tf;
,1=1; niais, comme je l'ai fait remarquer, ces changements ont lieu aux mêmes endroits
dans les inscriptions à texte identique que j'ai comparées, et par conséquent on doit les
attribuer à d'autres causes qu'aux règles de la conjugaison; la plupart proviennent de subs-
titutions de caractères équivalents ou d'abréviations.

D'un autre côté, il n'y a pas d'indices bien évidents qui prouvent que la langue des
inscriptions appartienne à la famille arienne. On n'aperçoit pas, par exemple, de traces de
prépositions préfixes ajoutées aux verbes pour en modifier le sens; pas de trace non plus
de mots composés, à moins qu'on n'admette que les parties composantes ont pu être sépa-
rées par les fins de lignes. Plus j'y ai réfléchi, et plus j'ai trouvé le problème difficile à
résoudre.

Une seule chose me paraît certaine, c'est que la langue de toutes les inscriptions assy-
riennes, qu'elles proviennent de Ninive, de Babylone, de Van ou de Persépolis, est essen-
tiellement la même. Je ne prétends sans doute pas qu'il n'y ait des différences provenant
de la diversité des temps et des lieux où les inscriptions ont été gravées; mais ces différences
ne sont pas telles qu'on puisse être autorisé à voir dans ces textes l'emploi de langues ap-
partenantes à des systèmes complètement séparés. Les bornes qui me sont imposées ne me
permettent pas d'entrer à ce sujet dans de longs détails; et d'ailleurs il est trop hypothé-
tique pour que, sans m'écarter de la règle que j'ai voulu suivre dans la rédaction de cet
ouvrage, je puisse le traiter ici. Je me bornerai h dire que les mots caractéristiques d'une
langue, tels que les pronoms et toutes les terminaisons grammaticales bien constatées,
sont les mêmes dans les inscriptions de toutes les localités; on retrouve également dans
toutes la plupart des mots dont on a pu constater l'emploi dans une des classes, dans la
transcription- assyrienne des inscriptions trilingues, par exemple. 11 y a donc eu, selon moi,
unité de langage comme unité de système d'écriture.

Je terminerai ici ce que j'ai à dire sur les inscriptions découvertes à Khorsabad, ne
pouvant, dans un ouvrage de cette nature, et ne voulant pas me livrer à des conjectures
plus ou moins probables sur l'interprétation. Les observations que j'ai faites sur l'écriture
elle-même, et sur l'une des grandes inscriptions, reposent sur des faits matériels que cha-
cun peut vérifier, et j'ai le ferme espoir qu'elles pourront être utiles aux savants qui
voudront en faire usage. C'est à eux qu'il appartient d'en apprécier la valeur, et je serai
assez récompensé, si elles peuvent leur faciliter l'étude de ces textes curieux, qui dans l'état
actuel de l'archéologie offrent le seul problème important qui reste encore à résoudre.

FIN.
 
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