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Bröndsted, Peter Oluf
Reisen und Untersuchungen in Griechenland: nebst der Darstellung und Erklärung vieler neu entdeckter Denkmäler griechischen Styls, und einer kritischen Übersicht aller Unternehmingen dieser Art, von Pausanias bis auf unsere Zeit (Band 2): Le Parthenon — Paris, 1830

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https://doi.org/10.11588/diglit.682#0010
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i I1

x PRÉFACE.

Il était naturel de penser que lorsqu'il s'agissait d'élever avec tant de mao-ni-
ficence, à la plus brillante époque de la république athénienne, et sous la di-
rection des plus beaux génies, un grand sanctuaire national à la déesse d'Athè-
nes, on n'avait pas abandonné au hasard la disposition de cette partie de sa
décoration variée qui, bien que se rattachant à l'architecture, était pourtant
quant à sa nature, indépendante de cet art. Il fallait bien que cette partie fût
réglée d'après certaines lois et conditions fondées autant sur la religion et sur
des traditions historiques, que sur la théorie du beau. Cependant on a fait
peu de chose pour retrouver ces lois, et je ne m'étonne pas qu'on n'ait pas
fait davantage, connaissant ce voile souvent épais, qui nous dérobe quelque-
fois opiniâtrement et pour long-temps, malgré les efforts les plus sincères
dans la science ainsi que dans la nature, ce qui est vrai, ce qui est divin '. Et
nous aussi, pendant notre premier séjour à Athènes, nous ne vîmes guère plus
que les autres dans les centaines de figures du Parthénon, dont la diversité
éblouissait nos yeux ; nous n'y reconnûmes guère que des ornements de sujet
local, dessinés et exécutés de main de maître; et pendant un second séjour
même dans cette Athènes, après une étude assez prolongée de la frise de la
cella et des métopes qui restaient encore au temple, je n'avais acquis de plus
que la conviction peu satisfaisante, qu'il était impossible que Phidias et Icti-
nus, en couvrant une architecture aussi belle de la richesse de leurs superbes
sculptures, n'eussent eu d'autre but que de fournir des ornements architecto-
niques. Quant à leur but véritable, je ne parvins à le découvrir que beaucoup
plus tard, et après un travail opiniâtre et en partie pénible1 ; mais ce qui me
prouve que je ne me suis pas trompé dans les points principaux de mes re-
cherches, lors même que d'autres proposeraient de meilleurs avis sur quelques
détails, c'est non-seulement la conviction intérieure d'un sentiment non pré-
venu, mais aussi l'assentiment encourageant, j'oserai dire unanime, d'amis
très-instruits.

Je puis réduire en peu de mots ce que j'ai à dire ici préliminairement des
résultats de mes travaux :

Les sculptures extérieures du Parthénon étaient comme un sommaire et une
représentation figurée des traits les plus caractéristiques ( sous le rapport des
sentiments nationaux et de la localité) de la religion de l'Attique et de la vie
sociale du peuple qui l'habitait.

'Ce qui, une fois trouvé, paraît tout simple
et naturel, précisément parce que c'est vrai et divin.

3 Mes jeunes concitoyens clans la belle républi-
que des lettres doivent se pénétrer, soit dit en
passant, de la vérité de ce qu'un membre élo-
quent de la ebambredes députés français exprimait
ainsi : « On ne fait rien sans l'avoir vouluyb/'/e-

ment et long-temps; » et j'ajouterais : quiconque
dans cette vie troublée par tant d'entraves dispa-
rates, n'a pas de volonté persévérante, fera encore
moins quelque chose d'important dans la science,
que dans les relations sociales. Tôv toviov iww«



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