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Bröndsted, Peter Oluf
Reisen und Untersuchungen in Griechenland: nebst der Darstellung und Erklärung vieler neu entdeckter Denkmäler griechischen Styls, und einer kritischen Übersicht aller Unternehmingen dieser Art, von Pausanias bis auf unsere Zeit (Band 2): Le Parthenon — Paris, 1830

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https://doi.org/10.11588/diglit.682#0064
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DEUX FRAGMENTS DD PARTHENON AU MUSEE ROYAL DE COPENHAGUE. [71

Revenu, il y a environ deux ans, à Copenhague, après une assez longue
absence, je fus frappé, en visitant les collections de cette capitale, du beau
style et de l'expression remarquable de deux fragments antiques conservés au
Musée royal, qui est maintenant placé dans le Dronniiigens Tvergade. L'un ,
parfaitement conservé, offre une tête barbue, à laquelle s'attache le bras droit
levé; l'autre est une tête d'homme plus jeune, ayant les yeux élevés au ciel,
avec une expression bien reconnaissable de douleur ou d'effroi. Ces deux têtes
sont un peu au-dessous de la grandeur naturelle '.

Avec la première tête qui s'avance, il reste encore le bras droit jusqu'au
poignet, modelé avec beaucoup d'intelligence ; c'est l'attitude naturelle d'une
personne qui, avec les deux mains, lève quelque chose de lourd pour le lancer
un moment après. Les yeux très-enfoncés, mais largement ouverts et regar-
dant en bas, les sourcils fortement prononcés, les joues bien tranchées et
creuses, la bouche un peu béante, la barbe qui l'entoure et qui couvre toute la
partie inférieure du visage; les mèches de la chevelure, qui, à la vérité, est
effacée sur le côté gauche, mais qui est bien conservée sur le côté droit; enfin
les muscles et les nerfs du bras droit ployé, qui sont marqués avec beaucoup
de vérité et d'énergie, tout cela porte la vive expression d'une mâle fierté et du
courage. Le contour de l'oreille gauche, encore visible, qui se termine en haut:
par une pointe, indique clairement que cette tête appartenait à une figure de
centaure. — L'autre tête, levant les yeux, juvénile et imberbes, a, au con-
traire, des traits fort doux, et exprime la douleur ou la terreur au point qu'au
premier coup-d'œil on pourrait la prendre pour une tête de femme; cependant,
en la considérant attentivement, on reconnaît bientôt, à la forme du cou et à
la nuque qui, en proportion, est très-large, que c'est une tête très-jeune, mais
mâle. Un enfoncement qu'on remarque au marbre, tout autour de la tête, et

7 Voyez la planche xliij.

s Voyez \a planche \uu,Jîg. ri.

vi
 
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