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Bröndsted, Peter Oluf
Reisen und Untersuchungen in Griechenland: nebst der Darstellung und Erklärung vieler neu entdeckter Denkmäler griechischen Styls, und einer kritischen Übersicht aller Unternehmingen dieser Art, von Pausanias bis auf unsere Zeit (Band 2): Le Parthenon — Paris, 1830

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https://doi.org/10.11588/diglit.682#0046
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ORIGINE ET DEVELOPPEMENT DU FRONTON DORIQUE.

IV.

L'origine et la forme du fronton s'expliquent aussi, comme plusieurs archi-
tectes l'ont prouvé, et comme chacun le comprend facilement, par la nature
des premiers matériaux: en effet, le choix d'un toit oblique était déterminé par
le climat de la plupart des contrées de la Grèce; et, en construisant en bois, il
fallait bien que les charpentiers disposassent les poutres et les solives d'une
manière plus ou moins oblique, pour former un toit sur lequel l'eau de la pluie
pût s'écouler.

Voilà pourquoi chez les peuples qui habitaient des contrées boisées, lé fron-
ton devait former un motif principal dans leur architecture, lorsqu'ils en in-
ventaient une, tandis que chez ceux qui demeuraient, comme les Egyptiens,
dans des pays pauvres en bois, et sous un climat très-sec, et qui n'avaient que des
carrières pour bâtir, le fronton pointu ne s'adopta jamais, ou n'eut du moins
aucune influence sur leur architecture nationale. Il n'y a pas un seul des tem-
ples égyptiens encore existants, sur lequel nous trouvions la façade couronnée
d'un faîte montant obliquement.

. Ce faite élevé des bâtiments religieux des Grecs, formé en triangle, d'après
la nature de leurs premiers matériaux, le bois ', prit de bonne heure le nom
d'aigle, charpente d'aigle, <xetoç, à£To>jxaa, dénomination qui, dans le langage
d'un peuple doué de sens très-vifs, et qui, dès l'origine, avait introduit cet
ornement dans l'architecture, s'explique naturellement par la ressemblance

entre ce fronton et un aigle planant en l'a

: les ailes étendues. Quelques

savants ont pensé que c'est le globe ailé ou le iépai; des édifices sacrés des Égyp-

' Je ne suis pas d'avis que la signification sym-
bolique , attribuée de bonne beure par certains
peuples au triangle, ait eu quelque influence sur
la forme du fronton des temples grecs. La qualité
des premiers matériaux et le climat suffisaient
pour déterminer cette forme.

1 Pindar. Olymp. Od. xni, 21, avec le Scbo-

liaste (p. 272, v. 29), et les Explicatt. de Boeckh,
p. 2i3-2i5; Aristophan. Aves, v. 1109-i 110,
avec le Scholiaste ; compar. Anut. Foesiï OEcouo-
mia Hippocratis, etc. (GenevtE, 1662, in-fol.),
voc. «8TW(Aa; Inscript. Attic. œd. Min. Poliad.,
maintenant dans le Corp. Inscript, grtecc., / 160,
p. 284, §11, litt. 1.; Suidas voc. àsTuy-ava, etc.


 
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