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Bröndsted, Peter Oluf
Reisen und Untersuchungen in Griechenland: nebst der Darstellung und Erklärung vieler neu entdeckter Denkmäler griechischen Styls, und einer kritischen Übersicht aller Unternehmingen dieser Art, von Pausanias bis auf unsere Zeit (Band 2): Le Parthenon — Paris, 1830

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https://doi.org/10.11588/diglit.682#0047
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DÉVELOPPEMENT ET DECORATION DU FRONTON DORIQUE. 1 55

tiens, qui a donné lieu à Xaigle des* temples grecs (au membre arclntecto-
nique lui-même et à son nom); mais cette opinion est réfutée par une cir-
constance, c'est que les Egyptiens n'avaient point, à proprement parler, cette
partiç de construction que les Grecs appelaient aigle. D'ailleurs les Grecs même
ne continuaient-ils pas jusqu'à un certain point, dans leurs termes techniques,
la comparaison du fronton avec l'envergure d'un aigle, en appelant le toit du
temple et la colonnade de son pourtour Tcrep'à, irrspuYaç et icrlpw"|wt? 3

Je suis donc obligé, pour ce qui concerne l'invention corinthienne, vantée
par Pir»dare !i, de m'éloigner des avis de grands antiquaires qui ont pensé qu'il
fallait interpréter ces paroles comme faisant allusion soit aux aigles qu'on pla-
çait quelquefois au haut des frontons comme acrotères5, soit à deux grands
aigles représentés dans les tympans du fronton pour leur servir de principal
ornement, et appliqués là pour la première fois par les Corinthiens6. Vanter
les Corinthiens pour avoir été les premiers à placer deux aigles, soit au-des-
sus des tympans du fronton, soit dedans, aurait été un éloge assez chétif
dans un temps où l'on avait déjà ça et là, en Grèce, de si magnifiques déco-

, Remarquez l'expression de Denjs d'Halicar-
nass. Antiqu. Rom. iv, 6 t, lorsqu'il parle des trois
cellœ unies dansie temple du Capitole-: sv £è «ùtw
Tes?; svsici cr,y.ol 77aoà>,^>,oi, xoivàç tyovTS; TrXsupaç ■
jaIcoç y.èv à tou àioç. ïïao1 sy.aTspov 5s tq pcipoç, o Te
TÎiç Hpa; xai à T$ïç Àâr,'v«; , Oy' évoç àsTou )taï
f/.[«ç uTs'y/iç xa'XuTrTiff/.evoi.Comp. \cScholiastc
d'Aristophane ad Aves I. c. — tccç yàp tSv Upwv
aréyaç —-repà jcaï «e-roùç xa^ouccv • âiç çv)civ ïwv
èv Àyai/invovi. Suidas: àsTujj.aTa, t« . tûv tspwv
GTS'yaffp.aTa, icTÉpuyaç v.al às-roù; xoXoOgiv, Et
Eustath. ad fi Iliad., p. i35a , lin. 38 (éd. Rom.):
Mepoç to t5v vee<3v où p-ovov àsT©aa èXsyeTti, âXXà
Kataeroi, oià tû Ioixsvocl ç«cî lïTepuÇtv aù/rûv,
mots que Beger, dans son Spicilegium Antiqui-
tatis, etc., 1692., in-fol., pag. 6-7 , regardeà tort
comme frivoles; c'est, au contraire, l'idée que Beger
se faisait de la chose, qui paraît mesquine et con-
traire au génie de la langue grecque, puisque les
Grecs ont appelé aigles {«.£-&$) les frontons des tem-
ples, dès l'origine, ou du moins avant qu'on figurât
des aigles au-dessus ou au-dedansde ces frontons.

' Olymp. Od. xin, 20-21 :

ïtç ycep î—~eioi; sv svtegclv f/.s'Tpa,

r, Ôecùv vaotffiv oîwvSv pacfiX^a (Jio'uu.ov s'Ôv-s;
expression très .belle, dans laquelle je.ne saurais
ni voir ni entendre ce strepUuin"verborum et tu-
morem que blâmait Heyne. Quant aux deux aigles
d'or à Delphes, que Heyne rappelle ici, ils n'a-
vaient rien de commun avec les frontons an tem-
ple; mais ils se trouvaient sur la représentation*
en marbre du nombril de la terre, dans l'intérieur
de l'adyton, et près du trépied d'or de la prophé-
tesse. Je suis porté à croire que j'ai prouvé cela
dansie premier livre de mon ouvrage, p. 120-1 ai.

5 C'est l'opinion de TFinckelmann, clans son li-
vre sur l'Architecture des Anciens (dans l'édition
romaine de son Histoire de l'Art, Vol, ni, ch. 1,
§ 59. Compar. chap. ri, § 1.0).

0 Tel est l'avis de Fisconli, Mus. Pio-Clemenl.,
Tom. îv, préface, pag. vu; Heyne, éd. Pindar.,
Vol. t, png. 160; Boeckh, dans son explication
de ce passage : Explicatt., pag. 2 13 et sniv.
 
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