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Bröndsted, Peter Oluf
Reisen und Untersuchungen in Griechenland: nebst der Darstellung und Erklärung vieler neu entdeckter Denkmäler griechischen Styls, und einer kritischen Übersicht aller Unternehmingen dieser Art, von Pausanias bis auf unsere Zeit (Band 2): Le Parthenon — Paris, 1830

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https://doi.org/10.11588/diglit.682#0081
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f88 livre ii. LE PAHTHENON. introduction, v.

ignorons complètement aujourd'hui dans le dix-neuvième siècle, certes les
officiers de Koenigsmarck l'ont dû ignorer autant, et même davan tage, au dix-
septième. Cette assertion ressemble d'ailleurs trop à ces annonces mensongè-
res, à l'aide desquelles tout marchand en Grèce qui a quelque débris à ven-
dre, espère tirer un meilleur parti de sa marchandise, en lui attribuant une
origine distinguées.

Il faut savoir gré au capitaine Hartmand, qui probablement ne se connais-
sait guèi-e en antiquités grecques, d'avoir acquis les deux fragments que quel-
qu'un lui aura offerts à Athènes, et de les avoir mis en sûreté. Aussi personne
ne le blâmera d'avoir transmis, sans scrupule, les renseignements qui ne sont
sûrement pas de son invention, et qui lui auront été donnés. Nous ferons seu-
lement observer (ce qui résulte des rapprochements que nous venons d'établir)
qu'étant à Athènes, ce militaire se trouvait bien plus près de l'origine vérita-
ble et non moins illustre de ces fragments, qu'il ne le soupçonnait lui-même.



son ancienne magnificence, et il faut la sagacité
du géographe et les recherches actives du voya-
geur instruit pour former une conjecture qui ait
quelque probabilité, sur le véritable emplacement
qu'occupait la première merveille du monde. Tout
a changé, excepté les collines éternelles et le Cay-
stre sinueux dont les eaux serpentent encore ab-
solument comme autrefois. » — Encore ne faut-il
pas prendre ceci à la lettre, car le lit même de ce
fleuve singulier a changé en plusieurs endroits.

3 C'est peut-être pour avoir acquis l'expérience
de la préférence que le monde donne sur les cho-
ses indigènes aux choses étrangères et venues de
loin, quoique dépourvues d'autres avantages, que

les marchands ordinaires d'antiquités en Grèce,
lors même qu'ils se trouvent en personne sur les
débris des lieux antiques les plus célèbres, donnent
à leurs marchandises une origine étrangère et très-
reculée. J'en aï consigné dans mon journal de
voyage des exemples, dont quelques-uns sont assez
plaisants. C'est ainsi qu'un homme à Pergame (en
Mysie) voulut nous vendre un assez beau fragment
d'un sarcophage en marbre, qu'il assurait avoir
détaché lui-même de la soros d'Alexandre-le-Grand
à Alexandrie, en Egypte. Ce qui nous divertit le
plus dans cette affaire, ce fut la hardiesse avec
laquelle il nous supposait une assez forte dose
d'ignorance.

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