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Bröndsted, Peter Oluf
Reisen und Untersuchungen in Griechenland: nebst der Darstellung und Erklärung vieler neu entdeckter Denkmäler griechischen Styls, und einer kritischen Übersicht aller Unternehmingen dieser Art, von Pausanias bis auf unsere Zeit (Band 2): Le Parthenon — Paris, 1830

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https://doi.org/10.11588/diglit.682#0102
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MÉTOPE l3 : CÉKÈS ET TRIPTOLEME.

207

VIII.

Nous approchons d'une série de sujets qui, indépendamment de leur attrait
comme objets d'art, présentent un intérêt plus varié que toutes les métopes
précédentes, mais dont l'explication exige aussi plus de circonspection.

La treizième métope, détruite dans l'année 1687, ne nous est connue que
par l'esquisse de Carrey ; tracée d'après celle-ci, au contour, dans les Ant. d'A.,
ïoni. iv, chap. iv, pi. xxxvi, n° 3, et sur notre planche xlvii, au n" i3 :

Une figure de femme, toute couverte d'une draperie, à la tète, au bras droit
et aux pieds près, tient avec la main gauche son ample vêtement jeté delà
droite vers la gauche et qui forme un grand pli, comme si quelque chose y
était amassé. Elle fait un mouvement pour avancer, suivant ce qu'indique la
position de son pied gauche; elle lève son bras droit, et parait adresser la pa-
role à une figure masculine qui marche auprès d'elle. L'homme, étant nu sur
la partie supérieure du corps, saisit avec les deux mains le manteau qui couvre
la partie inférieure, comme pour empêcher que ce qui est contenu dans les
amples plis ne tombe. La tête de l'homme et la main droite de la femme man-
quaient déjà du temps de Carrey; au reste le groupe était très-bien conservé.

Je ne crois pas me tromper en voyant dans ce tableau Cérès instruisant son
élève Triptolème dans tari de semer le blé («le fruit doux »).

Plusieurs peuples anciens attribuaient l'invention de l'agriculture à eux-mê-
mes, ou plutôt à une révélation divine qui leur avait été faite. De pareilles pré-
tentions ne sauraient être discutées ou décidées par des moyens historiques ' ;

' A regard des assertions des prêtres d'Egypte,
qui voulaient attribuer une origine égyptienne non
seulement à l'agriculture, au culte de Cérès et aux
mystères d'Eleusis, mais, o>ç é'-ûç etireîv, à Athènes
elle-même tout entière, il faut remarquer ce que
raconte Diod. de Sic., 1. i, eh. 29. Cet historien,
qui d'ailleurs n'est pas le premier des critiques, ne
-veut pourtant pas admettre ces prétentions —

« XéyovTeç O'.XoTsu-QTspûv r,~^ àX^OivwTspov, wç yé
u.ot çaiWai » dit-il en parlant de ces archéologues
égyptiens (et l'on pourrait, ce semble, appliquer ces
paroles à quelques archéologues de notre temps);
mais il est plus favorable aux Siciliens ses compa-
triotes — je doute que ce soit par un autre motif
que le patriotisme; c'est sur eux, les Siciliens, que,
selon lui, le bienfait de la déesse s'est répandu d'à-
 
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