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Bröndsted, Peter Oluf
Reisen und Untersuchungen in Griechenland: nebst der Darstellung und Erklärung vieler neu entdeckter Denkmäler griechischen Styls, und einer kritischen Übersicht aller Unternehmingen dieser Art, von Pausanias bis auf unsere Zeit (Band 2): Le Parthenon — Paris, 1830

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https://doi.org/10.11588/diglit.682#0175
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1
I

278

EXPLICATION DES GRAVURES.

ment connaissance d'une de ses statues à portrait,
en bronze ", de son image peinte par Léon % et
d'un autre portrait mentionné par Damocharis
(Anthol. Gr. cd. Lips./'\ Jacobs, T. IV, p. 4o,iv);
nous trouvons non-seulement chez Pollux3 un fait
certain, c'est que les habitants deMytilène avaient
empreint son image sur les monnaies de leur ville;
mais nous reconnaissons aussi, avec beaucoup de
probabilité, l'image de cette femme célèbre sur quel-
ques médailles deMytilène' qui se sont conservées,
et avec plus de certitude sur une médaille, très-re-
marquable à cause de sa légende, d'une autre ville
lesbienne, celle d'Eresus ; c'est avec plus de
charme encore, quoique sans authenticité sous le
rapport des traits originaux de Sappho, que se pré-
sente à nos regards, sur un vase d'Agrigente, la
figure de cette femme, se tenant debout, portant
la lyre à huit cordes, et groupée symétriquement
avec Alcée 6. Il y a des bustes romains et d'Her-

1 Qui avait été exécutée par Silanion, et que Verres fit
enlever de Syracuse { Cicero in Vcrr. IV, 5?; Tatian. Or.
conlr. Grec).

'Ptin. H. N., l.XXXV, §xl, 35, cd.Harduin. II, p. 707,
I. i3, où il faut sans doute construire la phrase ainsi qu'il
suit: "Leonliscus Aralum victorcm cum trophreo (se. pinxil),
psaltriam Léon Sappho-. C'est ce qu'a déjà proposé M. Mil-
lingen, Ancien! uned.Monum., p. 84 , not. i/(. Seulement il
transpose les mots «Léon Snpplio psaltriam », ce qui ne pa-
rait pas nécessaire. Il observe en même temps avec beaucoup
de justesse que Léon avait sans doute représenté Sappho
jouant de la lyre.

3 Onom.,1. IX, §84 (éd. Hemsterh., pog. 1064)--------

cù y«p «£i<à<m 7i? ^Uià; Iv tm ic«po'vTi lîoXujrptty («.Miïv , et* Mi-
7u).nv=LToi jj.iv 2a*?w « vop.îo(A«Ti iv«X«p«TT0V,
Xïci SI Ôjj.ï^bv, taoûç Si TitùSa As>.çîvi faoxoûptvov.

4 Voy. Visconli Iconogr. grecque, Tom. I, pag. 72, avec
la pi. III, K° 4 et 5 ; compar. Eckhel Catal. Mus. Ctcs., pi. 3,
n° i3, et Doct. Num. Vct., Tom. II, pag. 5o3.

1 Voyez la médaille publiée par Allier de Hauteroche
■< CAIT-Ml EPEC1. Tète de femme à gauche, le regard élevé,
les cheveux noués en houppe par derrière. IJ.'. Aï. KAI. KOM-
.MOAOC. Tête laitrée de cet empereur, à gauche. JE. 4.»
(Voy. Journal Asiatique,Tom. Iur, à Paris, 1822, pag. 225-
a3o. Ce mémoire a été publié aussi séparément.) Nous re-
viendrons sur celle médaille remarquable.

0 Ce beau vase trouvé à Girgenlï fut public d'abord par
M. de Stcinbiïchel (Vienne, 1821), puis par Miltirtgen (Au-
eient Uncditcd Monuments, planches 33-34 , cl pag. 8i-85).
Compor. les dissertations savantes et estimables de S. C'iampi:
Osservazioni, etc., dans l'Antologia di Firen/e, juillet, iSa.'j,
pag. 3-28 [ cl de Gerhard : Des portraits de Sappho, dans

culanum auxquels on a imposé le nom de cette
femme célèbre, mais sans preuve; aussi Visconti
( Iconographie 1. c.) n'y a-t-il pas eu égard. De ce
nombre sont une hernie au Capitule7, une tète
de la même collection, salle des philosophes8,
une autre3 de la salle des Conservateurs, et deux
autres bustes romains en marbre ,0, enfin un buste
parmi ceux d'Herculanum, auquel a été également
imposé le nom de Sappho ".

Dans l'état actuel des matériaux que nous a
transmis l'antiquité, il ne peut plus être question
d'une ressemblance réelle et historique entre au-
cun des portraits encore existants et la personne
du célèbre poète '\ 11 ne s'agit plus que de savoir
comment les Grecs, à l'époque où les arts floris-
saient chez eux, ont représenté et caractérisé le
poète féminin de Lesbos; pour y répondre, il faut,
je crois, recourir principalement à deux sources, sa-
voir : i° à de certains renseignements, surtout chez
Athénée, relatifs à la vie du poète, et i" aux mê-

le Kunslblatt i8a5, w0i 4 et 5, pag. 14. Seulement je ne
saurais partager l'avis de ce savant, énoncé pag. i5, col. 2,
relativement à la signification des deux figures et des noms
AAKAI02 et SAOfj : ne vouloir trouver sur ce vase qu'un jeu
de deux personnes amies de la musique à qui ces deux noms
célèbres ont été appliqués par forme d'éloges, me parait une
idée recherchée, étrangère à la noble simplicité de l'antiquité
grecque, et tombant dans le vague des modernes. Il me sem-
ble au contraire que Millingen (1. c., Ane. Uned. Mon.,
pag. 81-S2) a deviné très-ingénieusement l'action figurée sur
ce vase, c'est-à-dire la lultc poétique entre le chantre de Les-
bos et Sappho. Je dois me ranger aussi de l'avis de Mit lingen
(1. c., pag. 85), relativement aux deux figures du revers du
vase.

'Jîe//tt;ïImag.,N°63; Gronot; Tuesaur., T. II, lab. 34.

sMus. Capitol. I, 58.

9 Avec la nouvelle inscription 2A*fi EPESLA.

ig Dans la salle des cartes au Vatican et dans la villa Albani.

" Voy. Bronzi d'Ercol. I, Tav. 37-38, Comparez au sujet
des bustes incertains mentionnés ci-dessus, Gerhard dans
le Kunslblatt, I. c. N° 4 > p. 13 et 14, et au sujet des notices
plus anciennes sur les images ou rcprésentalions de Sappho,
Fabricii lîibl. Grtcc, I. II, chap. xv (éd. Harles, Vol. II,
pag. US).

11 C'est ainsi que les anciens inventaient des portraits oon-
venabtes pour leurs ancêtres célèbres, quand ils n'avaient pas
de types archaïques. Voilà ce qui a déjà été remarqué par
Visconti (Iconogr. grecque, Discours prolim,, p. 17) d'après
Pline H. N., XXXV, cap. 11, éd. Hard., pag. G80, 1. 10:
«Quiii immo etiam qua: nonsunt, finguntur, pariuntque desi-
derîa non traditi vultus, sicut in Homero evenit. «

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