DOI Artikel:
Brière, Gaston: Le Musée de sculpture comparée: notes et observations
DOI Artikel:Roux, Alphonse: Le tombeau de Diane de Poitiers
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18477#0029
— 2D —
ne risque rien à en ajouter une nouvelle. Si ce n'est pas
l'hôtel de Biron, ne pourrait-ce être l'hôtel de Rohan ou
quelque autre? Il est tout naturel de parler quand l'Etat
intervient pour sauver une demeure de cette nature de
reconstitution et d'ensembles mobiliers. C'est ce qu'on a
déjà fait pour les châteaux d'Azay-le-Rideau ou pour
Maisons-Laffitte. Mais les ressources de l'État en matière
de mobilier ne sont pas inépuisables. Il est nécessaire,
d'autre part, que les plus belles pièces du patrimoine
national restent au Louvre. Les dons des amateurs ten-
dront beaucoup plutôt à se grouper autour d'elles, dans
un asile consacré et glorieux, qu'à aller meubler tel hôtel
ou tel château lointain. Ne pourra-t-on un jour consa-
crer l'une de ces demeures vides et presque entièrement
neutralisées quant à leur décor intérieur à la création
d'une sorte de pendant au Musée du Trocadéro pour la
sculpture classique française?
Le Tombeau de Diane de Poitiers.
(Communication de M. Alphonse Roux.j
Diane de Poitiers avait désiré être inhumée dans la cha-
pelle funéraire du château d'Anet, où son tombeau devait
être élevé. Ses enfants respectèrent ses volontés et l'on
construisit un cénotaphe sur le caveau où elle reposait.
Mais, pendant la Révolution, aussitôt après la mort du
duc de Penthièvre, le château et particulièrement la cha-
pelle funéraire commencèrent à souffrir. Des commis-
saires « firent faire à la Société populaire la motion de
détruire le Tombeau de Diane de Poitiers..., ce qui fut
exécuté »'. L'exécution fut désastreuse. « Le résultat de
cette démolition a été qu'un laboureur de Rouvres,
nommé Saillard, a achepté le sarcophage de marbre noir
dont il a fait une auge pour faire boire ses chevaux; que
i. Rapport de Lemarquant aine, adressé aux administrateurs
du district de Dreux, le « 3o prairial, IIP année républicaine ».
— Cité par E. Lefévre, Recherches historiques sur la princi-
pauté d'Anet, p. 119.
ne risque rien à en ajouter une nouvelle. Si ce n'est pas
l'hôtel de Biron, ne pourrait-ce être l'hôtel de Rohan ou
quelque autre? Il est tout naturel de parler quand l'Etat
intervient pour sauver une demeure de cette nature de
reconstitution et d'ensembles mobiliers. C'est ce qu'on a
déjà fait pour les châteaux d'Azay-le-Rideau ou pour
Maisons-Laffitte. Mais les ressources de l'État en matière
de mobilier ne sont pas inépuisables. Il est nécessaire,
d'autre part, que les plus belles pièces du patrimoine
national restent au Louvre. Les dons des amateurs ten-
dront beaucoup plutôt à se grouper autour d'elles, dans
un asile consacré et glorieux, qu'à aller meubler tel hôtel
ou tel château lointain. Ne pourra-t-on un jour consa-
crer l'une de ces demeures vides et presque entièrement
neutralisées quant à leur décor intérieur à la création
d'une sorte de pendant au Musée du Trocadéro pour la
sculpture classique française?
Le Tombeau de Diane de Poitiers.
(Communication de M. Alphonse Roux.j
Diane de Poitiers avait désiré être inhumée dans la cha-
pelle funéraire du château d'Anet, où son tombeau devait
être élevé. Ses enfants respectèrent ses volontés et l'on
construisit un cénotaphe sur le caveau où elle reposait.
Mais, pendant la Révolution, aussitôt après la mort du
duc de Penthièvre, le château et particulièrement la cha-
pelle funéraire commencèrent à souffrir. Des commis-
saires « firent faire à la Société populaire la motion de
détruire le Tombeau de Diane de Poitiers..., ce qui fut
exécuté »'. L'exécution fut désastreuse. « Le résultat de
cette démolition a été qu'un laboureur de Rouvres,
nommé Saillard, a achepté le sarcophage de marbre noir
dont il a fait une auge pour faire boire ses chevaux; que
i. Rapport de Lemarquant aine, adressé aux administrateurs
du district de Dreux, le « 3o prairial, IIP année républicaine ».
— Cité par E. Lefévre, Recherches historiques sur la princi-
pauté d'Anet, p. 119.