DOI Artikel:
Lemonnier, Henry: A propos du deuxième volume des procès-verbaux de l'Académie d'Architecture
DOI Artikel:Rosenthal, Léon: Notes sur Daumier
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de Nantes, de Lyon, etc., on lui envoyait des projets,
même pour les moindres constructions : un pont de bois
à Pont-sur-Yonne, un autre sur la minuscule rivière de
la Sedelle dans la Marche. Presque toujours, il s'agissait
de rétablir des ponts renversés par les eaux, qui causaient
alors de grands ravages, à la moindre crue. A Paris, elle
intervint dans la construction du Pont-Royal, en 1686, et
les procès-verbaux montrent qu'elle y prit une part qu'on
n'avait pas soupçonnée.
L'épisode certainement le plus curieux de cette partie
de son histoire est le rôle qu'elle joua lorsqu'il s'agit
d'amener les eaux de l'Eure à Versailles. Très embarrassé
à un certain moment, Louvois lui demanda son avis sur
un premier projet pour l'aqueduc de Maintenon. Elle le
donna avec assez d'indépendance pour mécontenter le
ministre qui, malgré ses habitudes d'autorité, fut pourtant
obligé de céder. Et il est à peu près certain que la cons-
truction définitive (qui ne fut réalisée qu'en partie) était
conforme aux dessins présentés par les académiciens et
différente du premier projet. On trouvera les détails de
cet incident intéressant pour l'histoire de l'architecture
dans un des appendices du tome II.
Notes sur Daumier.
(Communication de M. Léon Rosenthal.)
M. Léon Rosenthal étudie quelques points de la vie de
Daumier. Les lithographies de Y Association mensuelle,
parmi lesquelles figurent quatre des œuvres les plus
célèbres de Daumier [Enfoncé La Fayette; le Ventre
législatif ; Ne vous y frotte^ pas; Rue Transnonain), n'ont
pas été publiées à la date annoncée, par suite d'un conflit
de Philipon avec le fisc. Rue Transnonain, par exemple,
annoncée pour le mois de juillet, et indiquée avec cette
date dans le catalogue de Delteil et Hazard, n'a paru en
réalité qu'au mois de novembre. L'artiste a donc eu tout
le loisir de mûrir sa pensée et l'on s'explique mieux que
de Nantes, de Lyon, etc., on lui envoyait des projets,
même pour les moindres constructions : un pont de bois
à Pont-sur-Yonne, un autre sur la minuscule rivière de
la Sedelle dans la Marche. Presque toujours, il s'agissait
de rétablir des ponts renversés par les eaux, qui causaient
alors de grands ravages, à la moindre crue. A Paris, elle
intervint dans la construction du Pont-Royal, en 1686, et
les procès-verbaux montrent qu'elle y prit une part qu'on
n'avait pas soupçonnée.
L'épisode certainement le plus curieux de cette partie
de son histoire est le rôle qu'elle joua lorsqu'il s'agit
d'amener les eaux de l'Eure à Versailles. Très embarrassé
à un certain moment, Louvois lui demanda son avis sur
un premier projet pour l'aqueduc de Maintenon. Elle le
donna avec assez d'indépendance pour mécontenter le
ministre qui, malgré ses habitudes d'autorité, fut pourtant
obligé de céder. Et il est à peu près certain que la cons-
truction définitive (qui ne fut réalisée qu'en partie) était
conforme aux dessins présentés par les académiciens et
différente du premier projet. On trouvera les détails de
cet incident intéressant pour l'histoire de l'architecture
dans un des appendices du tome II.
Notes sur Daumier.
(Communication de M. Léon Rosenthal.)
M. Léon Rosenthal étudie quelques points de la vie de
Daumier. Les lithographies de Y Association mensuelle,
parmi lesquelles figurent quatre des œuvres les plus
célèbres de Daumier [Enfoncé La Fayette; le Ventre
législatif ; Ne vous y frotte^ pas; Rue Transnonain), n'ont
pas été publiées à la date annoncée, par suite d'un conflit
de Philipon avec le fisc. Rue Transnonain, par exemple,
annoncée pour le mois de juillet, et indiquée avec cette
date dans le catalogue de Delteil et Hazard, n'a paru en
réalité qu'au mois de novembre. L'artiste a donc eu tout
le loisir de mûrir sa pensée et l'on s'explique mieux que