DOI Heft:
Séance du 3 Mars 1911
DOI Artikel:Lemonnier, Henry: A propos des Carrache et de l'art italien de XVIIe siècle
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18477#0051
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h.
réunion de la société.
Assistent à la séance : MM. le comte Allard du Chollet,
Marcel Aubert, H. Bourin, G. Brière, R. Charlier, P.
Cornu, L. Deshairs, P. Fromageot, M. Furcy-Raynaud,
Jean Guiffrey, Jules Guiffrey, P. Jamot, René Jean, R.
Koechlin, Jean Laran, H. Lemonnier, A. Michel, Et.
Moreau-Nélaton, H. Nocq, G. Pellissier, Ratouis de Li-
may, Roux, Roy, G. Stryenski, M. Tourneux, A. Tuetey,
L. Vaillat, P. Vitry, A. Vuaflart.
A propos des Carrache et de l'art italien
du xviie siècle.
(Communication de M. Henry Lemonnier.)
Il n'y a guère d'exemple plus éclatant des révolutions
du goût en matière artistique que la destinée des Car-
rache et des peintres de l'École bolonaise, le Domini-
quin, le Guide, l'Albane, Guerchin, etc. Pendant deux
siècles entiers, ces artistes, et surtout leur chef Annibal
Carrache, ont été considérés comme des maîtres, à l'égard
desquels on ne trouvait pas assez de termes d'admiration
Au xvne siècle, notre Académie de peinture étudie
Annibal, le Guide, le Dominiquin, aussi bien qu'elle étu-
die Raphaël et Poussin. Au xvme, il s'agit toujours de la
« fameuse école du Carrache, comme de la plus fidèle
interprète de Raphaël et de l'antique ». Le président de
Brosses, médiocre autorité, il est vrai, mais qui suit son
temps, s'écrie : « Quels éloges pourrais-je vous faire de
la galerie (Farnèse), peinte par Annibal Carrache, qui ne
fussent tout à fait au-dessous de ce que l'on doit dire?
Cette galerie est de la première classe des vastes compo-
sitions. Tout mis en balance, elle va de pair avec les
grands ouvrages de Raphaël. » Avouons qu'il gâte la
i. Voir entre autres, Félibien, Entretiens sur les vies... des
plus excellents peintres, t. I, p. 136; Dupuy de Grez, Gal-
loche, cités dans Fontaine, Les doctrines d'art..., p. 91 et 236.
h.
réunion de la société.
Assistent à la séance : MM. le comte Allard du Chollet,
Marcel Aubert, H. Bourin, G. Brière, R. Charlier, P.
Cornu, L. Deshairs, P. Fromageot, M. Furcy-Raynaud,
Jean Guiffrey, Jules Guiffrey, P. Jamot, René Jean, R.
Koechlin, Jean Laran, H. Lemonnier, A. Michel, Et.
Moreau-Nélaton, H. Nocq, G. Pellissier, Ratouis de Li-
may, Roux, Roy, G. Stryenski, M. Tourneux, A. Tuetey,
L. Vaillat, P. Vitry, A. Vuaflart.
A propos des Carrache et de l'art italien
du xviie siècle.
(Communication de M. Henry Lemonnier.)
Il n'y a guère d'exemple plus éclatant des révolutions
du goût en matière artistique que la destinée des Car-
rache et des peintres de l'École bolonaise, le Domini-
quin, le Guide, l'Albane, Guerchin, etc. Pendant deux
siècles entiers, ces artistes, et surtout leur chef Annibal
Carrache, ont été considérés comme des maîtres, à l'égard
desquels on ne trouvait pas assez de termes d'admiration
Au xvne siècle, notre Académie de peinture étudie
Annibal, le Guide, le Dominiquin, aussi bien qu'elle étu-
die Raphaël et Poussin. Au xvme, il s'agit toujours de la
« fameuse école du Carrache, comme de la plus fidèle
interprète de Raphaël et de l'antique ». Le président de
Brosses, médiocre autorité, il est vrai, mais qui suit son
temps, s'écrie : « Quels éloges pourrais-je vous faire de
la galerie (Farnèse), peinte par Annibal Carrache, qui ne
fussent tout à fait au-dessous de ce que l'on doit dire?
Cette galerie est de la première classe des vastes compo-
sitions. Tout mis en balance, elle va de pair avec les
grands ouvrages de Raphaël. » Avouons qu'il gâte la
i. Voir entre autres, Félibien, Entretiens sur les vies... des
plus excellents peintres, t. I, p. 136; Dupuy de Grez, Gal-
loche, cités dans Fontaine, Les doctrines d'art..., p. 91 et 236.