LE SCEAU DU PEINTRE
COLART DE LAON
(1402).
Après Champollion-Figeac, Leroux de Lincy, Val-
let de Viriville, Ed. Fleury et Matton, M. Jules Guif-
frey a publié1 un certain nombre de mentions,
extraites des comptes royaux et relatives à Colart de
Laon, peintre fort en vogue durant la première par-
tie du règne de Charles VI. D'autres pièces d'ar-
chives, publiées depuis cette date2, nous ont fait con-
naître des travaux exécutés par le même peintre pour
le Parlement de Paris, ainsi que pour les ducs de
Bourgogne Philippe le Hardi et Jean Sans-Peur.
Le nouveau document que nous offrons aujour-
d'hui semble, malgré sa brièveté, présenter quelque
intérêt. Colart de Laon, à l'instar des personnes for-
tunées, possédait un sceau en argent qu'il portait
parfois attaché au poignet et qu'un jour il perdit,
comme il appert d'un des rares registres de la pré-
vôté de Paris qui nous ait été conservé :
« Ce jour de relevée [26 juillet 1402] Colart de Laon,
peintre et varlet de chambre du Roy nostre Sire,
affirma que ledit jour, du matin, par fortune il avoit
perdu et adiré et lui estoit cheu de sa manche son
seel qui estoit d'argent, ouquel est empraint un
grand C qui signifie Colart, et un coq tendant le bec
1. Nouvelles Archives de l'Art français, 1878, p. 168-175.
2. Idem, 187g, p. 3-7; — abbé Dehaisnes, Histoire de l'art
dans la Flandre, l'Artois et le Hainaut avant le XV' siècle;
documents, t. II, p. 538-53g, 599, 737-738 et 792; — Archives
historiques, artistiques et littéraires, t. I (1889), p. 76.
COLART DE LAON
(1402).
Après Champollion-Figeac, Leroux de Lincy, Val-
let de Viriville, Ed. Fleury et Matton, M. Jules Guif-
frey a publié1 un certain nombre de mentions,
extraites des comptes royaux et relatives à Colart de
Laon, peintre fort en vogue durant la première par-
tie du règne de Charles VI. D'autres pièces d'ar-
chives, publiées depuis cette date2, nous ont fait con-
naître des travaux exécutés par le même peintre pour
le Parlement de Paris, ainsi que pour les ducs de
Bourgogne Philippe le Hardi et Jean Sans-Peur.
Le nouveau document que nous offrons aujour-
d'hui semble, malgré sa brièveté, présenter quelque
intérêt. Colart de Laon, à l'instar des personnes for-
tunées, possédait un sceau en argent qu'il portait
parfois attaché au poignet et qu'un jour il perdit,
comme il appert d'un des rares registres de la pré-
vôté de Paris qui nous ait été conservé :
« Ce jour de relevée [26 juillet 1402] Colart de Laon,
peintre et varlet de chambre du Roy nostre Sire,
affirma que ledit jour, du matin, par fortune il avoit
perdu et adiré et lui estoit cheu de sa manche son
seel qui estoit d'argent, ouquel est empraint un
grand C qui signifie Colart, et un coq tendant le bec
1. Nouvelles Archives de l'Art français, 1878, p. 168-175.
2. Idem, 187g, p. 3-7; — abbé Dehaisnes, Histoire de l'art
dans la Flandre, l'Artois et le Hainaut avant le XV' siècle;
documents, t. II, p. 538-53g, 599, 737-738 et 792; — Archives
historiques, artistiques et littéraires, t. I (1889), p. 76.