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Marquet de Vasselot, Jean Joseph: La vaisselle d'argent de l'ordre du Saint-Esprit, [1]
DOI Artikel:Guiffrey, Jules: Portrait en tapisserie signé Vavoq
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18477#0295
— 286 —
Portrait en tapisserie signé Vavoq.
(Communication de M. Jules Guiffrey.)
M. Guiffrey présente aux membres de la Société un
portrait en tapisserie appartenant à MM. Hamburger
frères. Ce portrait représente un personnage portant une
longue perruque tombant sur les épaules, de l'époque de
Louis XIV, dont l'identité n'a pu être fixée avec certi-
tude. On a proposé d'y voir un portrait du duc de Bour-
gogne, mais aucun argument solide n'a été fourni à l'ap-
pui de cette hypothèse. La particularité la plus curieuse
de ce morceau de tapisserie, dont les lisières bleues appa-
raissent encore bien que rognées et qui n'a pas été par
conséquent coupé dans un plus grand panneau, est la
signature qui se lit à la gauche du personnage : Vavoq
fecit en lettres inscrites les unes au-dessus des autres, en
ligne verticale. Les portraits datant de la fin du xvne siècle
sont très rares ; on en connaît peu. C'est un des premiers
qui se rencontre avec une signature aussi complète. Il
s'agit donc d'un personnage notable, jeune encore, occu-
pant à la cour une haute situation. Quant à l'auteur de ce
portrait, ce n'est pas un inconnu. Jean Vavoq était un des
plus habiles artisans de l'atelier de Jans, le premier atelier
des Gdfoelins. Dans une liste dressée en 1693 par le chef
de l'atelier, lors de la dispersion temporaire des ouvriers,
voici les renseignements donnés sur Jean Vavoq, qui figure
en tête des tapissiers mis en congé : « Aagé de cinquante
cinq ans ou environ, a toujours travaillé dès l'establisse-
ment de la manufacture, il y a trente un ou trente deux
ans, et est un des meilleurs ouvriers qui a tousjours esté
employé à faire des testes et des chairs1. »
Jean Vavoq était donc un des plus habiles ouvriers de
l'atelier de Jans. Occupé surtout de l'exécution des têtes,
il a certainement travaillé aux morceaux les plus diffi-
ciles des grandes pièces à personnages du règne de
1. Dans notre étude sur Les manufactures parisiennes de
tapisseries au XVIIe siècle (extrait des Mémoires de la Société
de l'Histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 1892, p. 229).
Portrait en tapisserie signé Vavoq.
(Communication de M. Jules Guiffrey.)
M. Guiffrey présente aux membres de la Société un
portrait en tapisserie appartenant à MM. Hamburger
frères. Ce portrait représente un personnage portant une
longue perruque tombant sur les épaules, de l'époque de
Louis XIV, dont l'identité n'a pu être fixée avec certi-
tude. On a proposé d'y voir un portrait du duc de Bour-
gogne, mais aucun argument solide n'a été fourni à l'ap-
pui de cette hypothèse. La particularité la plus curieuse
de ce morceau de tapisserie, dont les lisières bleues appa-
raissent encore bien que rognées et qui n'a pas été par
conséquent coupé dans un plus grand panneau, est la
signature qui se lit à la gauche du personnage : Vavoq
fecit en lettres inscrites les unes au-dessus des autres, en
ligne verticale. Les portraits datant de la fin du xvne siècle
sont très rares ; on en connaît peu. C'est un des premiers
qui se rencontre avec une signature aussi complète. Il
s'agit donc d'un personnage notable, jeune encore, occu-
pant à la cour une haute situation. Quant à l'auteur de ce
portrait, ce n'est pas un inconnu. Jean Vavoq était un des
plus habiles artisans de l'atelier de Jans, le premier atelier
des Gdfoelins. Dans une liste dressée en 1693 par le chef
de l'atelier, lors de la dispersion temporaire des ouvriers,
voici les renseignements donnés sur Jean Vavoq, qui figure
en tête des tapissiers mis en congé : « Aagé de cinquante
cinq ans ou environ, a toujours travaillé dès l'establisse-
ment de la manufacture, il y a trente un ou trente deux
ans, et est un des meilleurs ouvriers qui a tousjours esté
employé à faire des testes et des chairs1. »
Jean Vavoq était donc un des plus habiles ouvriers de
l'atelier de Jans. Occupé surtout de l'exécution des têtes,
il a certainement travaillé aux morceaux les plus diffi-
ciles des grandes pièces à personnages du règne de
1. Dans notre étude sur Les manufactures parisiennes de
tapisseries au XVIIe siècle (extrait des Mémoires de la Société
de l'Histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 1892, p. 229).