DOI Artikel:
Marquet de Vasselot, Jean Joseph: La vaisselle d'argent de l'ordre du Saint-Esprit, [1]
DOI Artikel:Guiffrey, Jules: Portrait en tapisserie signé Vavoq
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18477#0296
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Louis XIV. C'était un véritable artiste et un artiste de
valeur. Autour de lui s'élevait toute une lignée de jeunes
tapissiers portant son nom, dont plusieurs certainement
sont ses enfants ou ses neveux1. Dans l'état qui a fourni
la note rapportée ci-dessus relative à Jean Vavoq se ren-
contrent des détails sur les autres membres de la famille.
Nous croyons intéressant de les rappeler ici :
« Amant Vavoque, aagé d'environ vingt-deux ans, tra-
vaille depuis environ huit ans, et est aussi employé aux
testes et aux chairs.
« Toussaint Vavoque, aagé d'environ vingt-cinq ans,
travaille depuis environ sept ans, a quelquefois fait des
chairs.
« Jean-Baptiste Vavoq, aagé d'environ dix-huit ans,
travaille il y a environ six ans, ouvrier pour les communs
ouvrages. » Ce Jean-Baptiste Vavoque reparaît, dans
la suite des renseignements fournis par Jans, parmi les
tapissiers engagés dans les troupes. Il sert dans le régi-
ment de Bretagne, compagnie de M. de Reuilly, sous le
nom de guerre de Francœur.
Quelques années plus tard, un Jean-Louis Vavoque,
tapissier haute-lissier, fait partie de la colonie d'artistes et
d'artisans qui se rend en Russie en 1716 sous la conduite
de l'architecte Le Blond. Sept autres tapissiers des Gobe-
lins accompagnaient dans cet exode Jean-Louis Vavoque 2.
Cette dynastie se perpétua dans la manufacture pendant
tout le xvme siècle, et le dernier représentant du nom
travaillait encore sous la Restauration et ne mourut
qu'en 182g.
C'est là un exemple remarquable de ces familles nom-
breuses de travailleurs qui ont constitué pendant plus de
deux siècles la principale force et l'honneur de notre
célèbre manufacture. On sait que la famille Duruy était
dans le même cas que celle des Vavoq.
1. Un certain Abraham Vavocq, fils de Chrétien Vavocq et
de Perine de Veligher, âgé de dix-sept ans ou environ, entre
le 18 août i663 en apprentissage dans l'atelier de Jans. Était-ce
un frère ou un cousin de notre Jean Vavoq?
2. Nouvelles Archives de l'Art français, 1878, p. i5.
Louis XIV. C'était un véritable artiste et un artiste de
valeur. Autour de lui s'élevait toute une lignée de jeunes
tapissiers portant son nom, dont plusieurs certainement
sont ses enfants ou ses neveux1. Dans l'état qui a fourni
la note rapportée ci-dessus relative à Jean Vavoq se ren-
contrent des détails sur les autres membres de la famille.
Nous croyons intéressant de les rappeler ici :
« Amant Vavoque, aagé d'environ vingt-deux ans, tra-
vaille depuis environ huit ans, et est aussi employé aux
testes et aux chairs.
« Toussaint Vavoque, aagé d'environ vingt-cinq ans,
travaille depuis environ sept ans, a quelquefois fait des
chairs.
« Jean-Baptiste Vavoq, aagé d'environ dix-huit ans,
travaille il y a environ six ans, ouvrier pour les communs
ouvrages. » Ce Jean-Baptiste Vavoque reparaît, dans
la suite des renseignements fournis par Jans, parmi les
tapissiers engagés dans les troupes. Il sert dans le régi-
ment de Bretagne, compagnie de M. de Reuilly, sous le
nom de guerre de Francœur.
Quelques années plus tard, un Jean-Louis Vavoque,
tapissier haute-lissier, fait partie de la colonie d'artistes et
d'artisans qui se rend en Russie en 1716 sous la conduite
de l'architecte Le Blond. Sept autres tapissiers des Gobe-
lins accompagnaient dans cet exode Jean-Louis Vavoque 2.
Cette dynastie se perpétua dans la manufacture pendant
tout le xvme siècle, et le dernier représentant du nom
travaillait encore sous la Restauration et ne mourut
qu'en 182g.
C'est là un exemple remarquable de ces familles nom-
breuses de travailleurs qui ont constitué pendant plus de
deux siècles la principale force et l'honneur de notre
célèbre manufacture. On sait que la famille Duruy était
dans le même cas que celle des Vavoq.
1. Un certain Abraham Vavocq, fils de Chrétien Vavocq et
de Perine de Veligher, âgé de dix-sept ans ou environ, entre
le 18 août i663 en apprentissage dans l'atelier de Jans. Était-ce
un frère ou un cousin de notre Jean Vavoq?
2. Nouvelles Archives de l'Art français, 1878, p. i5.