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Petit-Delchet, Max: L' illustration décorative du "Mythe de Psyché" aux XVIIe et XVIIIe siècles
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— H7 —
graver au pointillé en couleur quatre compositions pour
une édition de Psyché, chez Defer de Maisonneuve.
Ces dessins de l'artiste strasbourgeois ne sortent guère
de l'illustration ordinaire et ne donnent pas une haute
idée de son talent.
Moreau le jeune ( 1795). — En iyg5 (an III), Moreau le
jeune illustre le même conte par six dessins pour la belle
édition de Didot. Voici les sujets choisis par l'artiste :
i° Vénus se plaint à l'Amour d'être délaissée pour une
mortelle. La déesse est assise au pied d'un lit de repos et
Cupidon se tient à ses côtés. Le groupe est assez gracieux,
mais les figures sont trop banales.
20 Curiosité de Psyché. Une goutte de l'huile étant
tombée de la lampe qu'elle porte, l'Amour s'éveille, tan-
dis que la malheureuse, interdite, s'affaisse à ses pieds.
Le mouvement est très juste, et la scène, traitée dans un
bon sentiment général, est d'une jolie exécution.
3° Psyché enlevée par Zéphir. Le corps de ce dernier
est trop raide et ses jambes sont d'une longueur exagérée,
ce qui enlève tout charme à cette composition.
4° Psyché sauvée des eaux par les nymphes. Zéphir
plane au-dessus du groupe des femmes qui soutiennent
Psyché. L'ensemble manque d'originalité et la figure de
Zéphir au second plan ne fait pas bon effet.
5° Psyché frappée sur l'ordre de Vénus. La scène se
passe dans le vestibule d'un palais. Les mouvements des
deux vieilles femmes sont bien rendus et l'attitude dou-
loureuse de leur victime révèle les plaintes que ce dur
châtiment lui arrache.
6° Psyché prend le chemin de l'Olympe. Cupidon est à
ses côtés sur un char que deux cygnes traînent au milieu
d'un cortège d'amours. Cette estampe banale est d'une
exécution assez ordinaire.
En résumé, cette illustration de Psyché par Moreau le
jeune, qui aurait pu lui inspirer de charmantes composi-
tions, ne lui fait pas grand honneur ; il a beaucoup mieux
réussi dans d'autres ouvrages qui semblaient cependant
devoir moins convenir au genre de talent gracieux de cet
habile dessinateur.
Nous avons eu, à ce propos, le plaisir de voir récem-
graver au pointillé en couleur quatre compositions pour
une édition de Psyché, chez Defer de Maisonneuve.
Ces dessins de l'artiste strasbourgeois ne sortent guère
de l'illustration ordinaire et ne donnent pas une haute
idée de son talent.
Moreau le jeune ( 1795). — En iyg5 (an III), Moreau le
jeune illustre le même conte par six dessins pour la belle
édition de Didot. Voici les sujets choisis par l'artiste :
i° Vénus se plaint à l'Amour d'être délaissée pour une
mortelle. La déesse est assise au pied d'un lit de repos et
Cupidon se tient à ses côtés. Le groupe est assez gracieux,
mais les figures sont trop banales.
20 Curiosité de Psyché. Une goutte de l'huile étant
tombée de la lampe qu'elle porte, l'Amour s'éveille, tan-
dis que la malheureuse, interdite, s'affaisse à ses pieds.
Le mouvement est très juste, et la scène, traitée dans un
bon sentiment général, est d'une jolie exécution.
3° Psyché enlevée par Zéphir. Le corps de ce dernier
est trop raide et ses jambes sont d'une longueur exagérée,
ce qui enlève tout charme à cette composition.
4° Psyché sauvée des eaux par les nymphes. Zéphir
plane au-dessus du groupe des femmes qui soutiennent
Psyché. L'ensemble manque d'originalité et la figure de
Zéphir au second plan ne fait pas bon effet.
5° Psyché frappée sur l'ordre de Vénus. La scène se
passe dans le vestibule d'un palais. Les mouvements des
deux vieilles femmes sont bien rendus et l'attitude dou-
loureuse de leur victime révèle les plaintes que ce dur
châtiment lui arrache.
6° Psyché prend le chemin de l'Olympe. Cupidon est à
ses côtés sur un char que deux cygnes traînent au milieu
d'un cortège d'amours. Cette estampe banale est d'une
exécution assez ordinaire.
En résumé, cette illustration de Psyché par Moreau le
jeune, qui aurait pu lui inspirer de charmantes composi-
tions, ne lui fait pas grand honneur ; il a beaucoup mieux
réussi dans d'autres ouvrages qui semblaient cependant
devoir moins convenir au genre de talent gracieux de cet
habile dessinateur.
Nous avons eu, à ce propos, le plaisir de voir récem-