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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1911

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Stein, Henri: Le mariage de Clodion
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https://doi.org/10.11588/diglit.18477#0194

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— i86 —

n'exclut pas l'autre, mais ce dut être à l'unanimité du
moins que les invités vantèrent la beauté et la fraîcheur
de cette enfant de seize ans qui peut-être en paraissait
davantage, si l'on en juge par le délicieux pastel où
Mme Labille-Guiard l'a représentée avec infiniment de
talent, peu d'années plus tard, dans toute l'efflorescence
de ses vingt printemps. On n'a pas oublié cette charmante
figure1, qui fut très remarquée il y a trois ans, à Y Expo-
sition des Cent Pastels, et qu'ont reproduite les Arts dans
leur numéro d'octobre 1908, pour accompagner un brillant
article de notre aimable confrère André Lemoisne.

Du texte du contrat, nous retiendrons surtout ceci : il
impliquait la communauté de biens, avec remploi des
propres qui seront aliénés de part et d'autre pendant le
mariage. Le mari fait don à sa femme de 3 000 livres de
rente viagère, dont celle-ci jouira en toute propriété après
le décès du mari, s'il n'y a pas d'enfants. Les parents
Pajou concèdent à leur fille une dot, prise sur la succes-
sion future, de 70000 livres, dont 20000 comptant à verser
la veille de la célébration du mariage, 6000 en trousseau
et le reste payable de cinq en cinq ans par moitié, avec
intérêts en plus payables tous les six mois. De son côté,
Clodion apporte 14000 livres en meubles, habits, bijoux et
vaisselle d'argent, 2400 en tableaux, sculptures, dessins,
livres et estampes, 12000 en marbres et ustensiles d'ate-
lier, 14000 en débours et honoraires qui lui sont dus pour
travaux en cours, plus la valeur des terrains et des cons-
tructions de la rue de la Chaussée-d'Antin, évalués à dire
d'expert à environ 40000 livres, sur lesquelles il doit
d'ailleurs un peu plus de la moitié aux entrepreneurs et
14000 livres comme prêt hypothécaire.

M. Thirion, qui a écrit sur Clodion un livre assez satis-
faisant par certains côtés, mais insuffisamment docu-
menté2, s'est trompé sur l'emplacement de cette maison
de la Chaussée-d'Antin, qu'il dit avoir été détruite par le

1. L'original est la propriété de Mm° L. Saint-Germain, arrière-
petite-fille de Pajou.

2. Les Adam et Clodion, par H. Thirion (Paris, i885, in-40),
p. 316.
 
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