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dessin en est identique. La toile de Versailles est évi-
demment une ébauche faite d'après nature, celle de
Toulouse un portrait plus fini, terminé sans doute à
une époque un peu postérieure. Nous nous trouvons
donc en face d'un portrait de Gérard, d'un portrait
de Girodet et de trois portraits de Gros, dont deux
(Toulouse et Versailles) sont identiques. Il est per-
mis d'en conclure que Gros avait pratiqué l'affectueux
échange dont nous parlions plus haut avec Gérard
d'un côté et avec Girodet de l'autre. Mais il avait pro-
cédé d'une façon différente avec ses deux amis.
Dans l'échange Gros-Girodet, chacun des artistes
avait peint lui-même son propre portrait et l'avait
donné à son camarade. On ne saurait en douter en
regardant les deux toiles qui sont au Musée de Ver-
sailles, presque à côté l'une de l'autre, dans la salle
de la Révolution. D'ailleurs, une lettre de M. Becque-
rel, qui se trouve dans les archives du Musée de Ver-
sailles, confirme ce fait ainsi que le testament de
Mme Gros, en date du 5 mars 1841, où nous lisons
cette clause :
« D'après le désir qui m'a été exprimé par Gros,
mon illustre mari, je donne et lègue au Musée royal
du Louvre son portrait en buste avec une draperie
blanche, peint par lui-même en Italie... » Ce portrait
est le n° 4786 actuel du Musée de Versailles, dont
l'attribution exacte n'a jamais été méconnue et se
trouve enregistrée au Catalogue de Soulié.
D'autre part, dans le Catalogue de vente des
Tableaux, esquisses, dessins et croquis du baron
Gros en 1835, nous lisons à la page 19 : « Girodet,
145. Son portrait peint à l'âge de vingt-deux ans envi-
ron. Il s'est représenté ajusté d'une chemise pittores-
quement plissée, les cheveux longs et tombant sur les
épaules, la tête coiffée d'un chapeau gris dont les
dessin en est identique. La toile de Versailles est évi-
demment une ébauche faite d'après nature, celle de
Toulouse un portrait plus fini, terminé sans doute à
une époque un peu postérieure. Nous nous trouvons
donc en face d'un portrait de Gérard, d'un portrait
de Girodet et de trois portraits de Gros, dont deux
(Toulouse et Versailles) sont identiques. Il est per-
mis d'en conclure que Gros avait pratiqué l'affectueux
échange dont nous parlions plus haut avec Gérard
d'un côté et avec Girodet de l'autre. Mais il avait pro-
cédé d'une façon différente avec ses deux amis.
Dans l'échange Gros-Girodet, chacun des artistes
avait peint lui-même son propre portrait et l'avait
donné à son camarade. On ne saurait en douter en
regardant les deux toiles qui sont au Musée de Ver-
sailles, presque à côté l'une de l'autre, dans la salle
de la Révolution. D'ailleurs, une lettre de M. Becque-
rel, qui se trouve dans les archives du Musée de Ver-
sailles, confirme ce fait ainsi que le testament de
Mme Gros, en date du 5 mars 1841, où nous lisons
cette clause :
« D'après le désir qui m'a été exprimé par Gros,
mon illustre mari, je donne et lègue au Musée royal
du Louvre son portrait en buste avec une draperie
blanche, peint par lui-même en Italie... » Ce portrait
est le n° 4786 actuel du Musée de Versailles, dont
l'attribution exacte n'a jamais été méconnue et se
trouve enregistrée au Catalogue de Soulié.
D'autre part, dans le Catalogue de vente des
Tableaux, esquisses, dessins et croquis du baron
Gros en 1835, nous lisons à la page 19 : « Girodet,
145. Son portrait peint à l'âge de vingt-deux ans envi-
ron. Il s'est représenté ajusté d'une chemise pittores-
quement plissée, les cheveux longs et tombant sur les
épaules, la tête coiffée d'un chapeau gris dont les