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Marquet de Vasselot, Jean Joseph: La vaisselle d'argent de l'ordre du Saint-Esprit, [1]
DOI Artikel:Alaret, ...: Les tapisseries des États de Bretagne
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18477#0298
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L'analogie entre le dessin et la tapisserie que j'avais
vue étant frappante, j'ai cherché à identifier cette tapis-
serie en compulsant les documents conservés aux archives
départementales d'Ille-et-Vilaine sur les Etats de Bretagne.
Les États de Bretagne se réunissaient tantôt à Nantes,
tantôt à Quimper, tantôt à Rennes; ordinairement dans
la grande salle d'un couvent. La salle était nue et l'huis-
sier-hérault des États devait en faire garnir les murs avec
les tapisseries qui étaient la propriété des États et qui
étaient conservées à Nantes. Elles étaient transportées
chaque année dans la ville où se tenaient les États, en
même temps que les fauteuils des députés, les tapis des
tables et le dais sous lequel s'asseyait le gouverneur.
Le 4 octobre 1585, René Milon, hérault des États de
Bretagne, fit part à l'Assemblée générale des États con-
voqués à Nantes que les tapisseries qui se tendaient dans
la salle où ils s'assemblaient étaient « tant usées et telle-
ment rompues et déchirées qu'il n'est plus possible qu'elles
puissent tenir tendues ». Les États décidèrent alors que
leur trésorier Gabriel Hux, sieur de la Bouschetière, ferait
faire six pièces de tapisserie, chacune de 3 aunes 1/2 de
haut et de 3 aunes de large, « de la même sorte et façon
que ladite vieille tapisserie, chacune desdites pièces mi-
partie des armoiries de France et de Bretagne, savoir : la
moitié de ladite pièce d'azur semée de fleurs de lis jaunes
et l'autre moitié à champ blanc semée d'hermines noires,
et par le milieu de chacune de cette moitié y faire deux
écussons, à savoir, celui de France sur ladite couleur
d'azur et l'autre des armoiries de Bretagne sur ledit champ
blanc avec les ordres et fleurons y nécessaires. »
Le 19 avril 1586, le trésorier Hux conclut un marché
avec Pierre Dumellin, marchand tapissier de haute lisse
à Paris, demeurant au cimetière Saint-Jean à l'enseigne
du Mouton-Blanc, pour faire ces six pièces de tapisserie
« de la plus fine laine qu'il pourra trouver après la sayette ».
Chacune de ces pièces devait représenter les semis de
fleurs de lis et d'hermines et devait avoir une bordure
« en champ blanc tout semé de branches de laurier et
palmes, fors et excepté en haut desdites pièces où sera
mis une couronne laquelle couvrira lesdits écussons ; aussi,
L'analogie entre le dessin et la tapisserie que j'avais
vue étant frappante, j'ai cherché à identifier cette tapis-
serie en compulsant les documents conservés aux archives
départementales d'Ille-et-Vilaine sur les Etats de Bretagne.
Les États de Bretagne se réunissaient tantôt à Nantes,
tantôt à Quimper, tantôt à Rennes; ordinairement dans
la grande salle d'un couvent. La salle était nue et l'huis-
sier-hérault des États devait en faire garnir les murs avec
les tapisseries qui étaient la propriété des États et qui
étaient conservées à Nantes. Elles étaient transportées
chaque année dans la ville où se tenaient les États, en
même temps que les fauteuils des députés, les tapis des
tables et le dais sous lequel s'asseyait le gouverneur.
Le 4 octobre 1585, René Milon, hérault des États de
Bretagne, fit part à l'Assemblée générale des États con-
voqués à Nantes que les tapisseries qui se tendaient dans
la salle où ils s'assemblaient étaient « tant usées et telle-
ment rompues et déchirées qu'il n'est plus possible qu'elles
puissent tenir tendues ». Les États décidèrent alors que
leur trésorier Gabriel Hux, sieur de la Bouschetière, ferait
faire six pièces de tapisserie, chacune de 3 aunes 1/2 de
haut et de 3 aunes de large, « de la même sorte et façon
que ladite vieille tapisserie, chacune desdites pièces mi-
partie des armoiries de France et de Bretagne, savoir : la
moitié de ladite pièce d'azur semée de fleurs de lis jaunes
et l'autre moitié à champ blanc semée d'hermines noires,
et par le milieu de chacune de cette moitié y faire deux
écussons, à savoir, celui de France sur ladite couleur
d'azur et l'autre des armoiries de Bretagne sur ledit champ
blanc avec les ordres et fleurons y nécessaires. »
Le 19 avril 1586, le trésorier Hux conclut un marché
avec Pierre Dumellin, marchand tapissier de haute lisse
à Paris, demeurant au cimetière Saint-Jean à l'enseigne
du Mouton-Blanc, pour faire ces six pièces de tapisserie
« de la plus fine laine qu'il pourra trouver après la sayette ».
Chacune de ces pièces devait représenter les semis de
fleurs de lis et d'hermines et devait avoir une bordure
« en champ blanc tout semé de branches de laurier et
palmes, fors et excepté en haut desdites pièces où sera
mis une couronne laquelle couvrira lesdits écussons ; aussi,