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Société de l'Histoire de l'Art Français [Editor]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1911

DOI issue:
Séance du 1er Décembre 1911
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.18477#0367

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— 357 —

pour la question même qui nous occupe, d'en pouvoir
préciser la date et l'origine. C'est ce que l'on n'a mal-
heureusement pas essayé encore de faire jusqu'ici. Il y a
même lieu de rectifier à son propos l'indication fournie
par le Catalogue sommaire des sculptures du Louvre
(n° 245), qui le donne comme venant des Cordeliers et
antérieurement du jubé de Saint-Germain-l'Auxerrois. Ces
indications ne sauraient, nous l'avons démontré ici même1,
s'appliquer qu'au bas-relief de Goujon, représentant le
même sujet.

Quant au bas-relief de bronze qui figure déjà dans le
Catalogue de Barbet de Jouy en i855 et i8y3 (n° 128), mais
sans autre provenance que celle du Musée des Monu-
ments français, après avoir figuré chez Lenoir sous les
n°s 38 (éd. de 1795) et 139 (éd. de 1799), il avait été utilisé
par lui pour décorer le cénotaphe élevé à la mémoire de
Germain Pilon [Catalogue, n° 454, pl. 117). Mais, dans
son Catalogue, Lenoir n'en indiquait pas la provenance.
On peut relever toutefois dans son Journal (n° io5) et ses
papiers, publiés dans Y Inventaire des richesses d'art de la
France (t. II, p. 34 et i83), qu'il reçut de l'ancienne église
des Jésuites (il la désigne une autre fois sous le nom de
Saint-Louis-la-Culture), un bas-relief en cuivre doré
représentant « Jésus au tombeau au milieu des saintes
femmes » ; les dimensions en concordent bien avec celles
du nôtre et l'identité ne fait pas de doute.

Or, nous trouvons la mention de ce bas-relief dans
Thiéry [Guide des voyageurs, éd. 1787, t. I, p. 701) comme
figurant derrière le maître-autel du côté du chœur des
religieux. Dézallier d'Argenville (Vies des sculpteurs, 1787,
p. 119) le mentionne également à la même place. Ceci
malheureusement ne suffit pas à nous renseigner sur l'ori-
gine réelle de l'œuvre, puisque l'église des Jésuites ne datait
que du xvne siècle et que le bas-relief de Pilon avait dû
y être apporté d'un autre établissement que Thiéry ne
nous désigne pas.

Toutefois, comme nous savons que c'était dans le voi-

1. Bull, de la Soc. de l'Hist. de l'Art français, 1907, p. 34, et
Archives, nouv. période, t. I, p. 3ig-323.
 
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