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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1911

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Vitry, Paul: Georges-David Matthieu: peintre de la Cour de Mecklembourg (1737-1778)
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https://doi.org/10.11588/diglit.18477#0369

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- 359 -

Matthieu intéresse l'art français pour plusieurs raisons,
dont l'une consiste dans son origine même; il appartenait
à une famille de protestants réfugiés à Berlin après la
révocation de l'Edit de Nantes. Son grand-père, Abraham
Matthieu, habitait Sainte-Menehould. Il est désigné, après
son exil, comme « perruquier et adjudant de la bour-
geoisie française de Berlin ». Son père, David Matthieu,
né à Berlin, y devint « peintre en miniature du roi ». Il
épousa en secondes noces une Polonaise, Anna-Rosina
Lisciewska, qui était peintre de portraits et avait travaillé
à la cour de Brunsehwig et de Dessau. Ce furent les seuls
maîtres connus de Georges David. Mais il est à noter que
son père avait accompagné en 1788 à Paris un prince de
Mecklembourg. Le fils, bien que nous n'en ayons pas la
preuve absolue, dut faire aussi quelques voyages et connut
certainement de façon ou d'autre les œuvres de nos por-
traitistes français tels que Nattier, Tocqué, Van Loo, etc.

Tout ce que l'on sait, c'est qu'il fit un séjour en Suède
avec un peintre allemand, Philippe Hackert, et y peignit,
vers l'âge de vingt-cinq ans, quelques excellents portraits,
tels que celui du baron Cari Sparre. En 1764, il s'engage
au service du grand-duc de Mecklembourg et c'est à la
cour de Ludwiglust et de Schwerin qu'il peint sans dis-
continuer jusqu'à sa mort en 1778.

Nombre de portaits demeurent de lui dans les châteaux
du grand-duc d'une allure très française pour la compo-
tion, d'une véracité un peu lourde dans le rendu des
physionomies qui (et ce n'était peut-être pas seulement la
faute du peintre) manquent souvent d'élégance et de
charme.

L'un des meilleurs et des plus significatifs de ces por-
traits est celui du prince héritier Friedrich Franz avec
sa femme Louise de Saxe-Gotha, dont on sait que les
traits devaient être reproduits quelques années plus tard
par Houdon; l'œuvre consciencieuse et véridique du
peintre mecklembourgeois nous aide à comprendre le
caractère qui ne l'est pas moins, quoique plus habile, des
effigies de Houdon.

On connaît aussi de Georges-David Matthieu un certain
nombre de dessins, pastels et miniatures, ainsi qu'une
 
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