Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Bulletin de l' art pour tous — 1903

DOI Heft:
No 205 (Janvier 1903)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19292#0002
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
IN0 205

BULLETIN DE L'ART POUR TOUS

sculptures du Mexique et de l'ancien Pérou | procédé des bas-reliels méplats découpés sur j àla plume, et partout d'une égale épaisseur,\e trait
(fig. 3). Cet expédient, quelque peu enfantin, a un fond, travaillé de jeux variés d'outils, destiné délié rend à la perfection tous les détails avec
été ressuscité avec un succès douteux dans à faire ressortir en clarté les sujets (fig 6). Ce une précision et une vérité qui font presqu'ou-

petit moyen dont les sculpteurs sur pierre,
marbre ou bois ont souvent usé, en Flandre et
en Allemagne surtout, n'a d'intérêt pour l'art que
lorsqu'il sert de contraste à des sujets modelés
de forts reliefs; autrement il serait des plus
insignifiants.

Les procédés sont naturellement nombreux
dans la Peinture et les dérivés de l'art du dessin,
par la raison qu'il n'y a plus à exprimer que des
apparences de la forme et non la forme elle-
même. Parmi ces procédés il en est de très
anciens, comme celui de Và plat seul, sans traits
de contours ni de détails. C'est d'ailleurs le
moyen d'expression qui semble avoir précédé
tous les autres. Ainsi, voulant rendre un person-
nage, animal, fleur ou tout autre sujet, l'artiste
primitif â-t-iî dû se contenter d'une teinte passée
suivant la silhouette qui lui a semblé le mieux

Fis. s

devoir en représenter l'aspect (A de la fig. 7). bIier l'absence du modelé et de la couleur
Plus lard seulement et afin de mieux délimiter (fi§'- 9) A ce propos, on remarquera que

pour donner de l'accent à leurs bas-reliefs, à la
cernure des contours par un trait gravé à la
gouge ou au ciseau. Parfois aussi ils usent du

réserve d'un liséré clair, pris en dedans de la

Fig 4

quelques travaux modernes auxquels il commu-
nique forcément un aspect inachevé.

Les marbriers de cimetière, en quête de pro-
cédés faciles et expéditifs, ont parfois recours, j r,uo lu,u scu«"'rei"' j _ ~ , ,.,.,„', ,',],, ,.„„,],.„ i' ,'■

A:,^L^ts»rc . u I les contours baveux résultant de l'emploi de orstme le peinlie a voulu rendre des part,es

pinceaux rudimenlaires, l'idée lui est venue de foncées, chevelures ou barbes noires, celles-ci
gravera la pointe ou de peindre au bâtonnet, | ^^^^Ie ^ird^fond.mate avecrk
un trait au pourtour des surfaces peintes, puis
de marquer quelques détails dans l'intérieur des
silhouettes (B). Enfin, son œil s'habiluant à per-
cevoir les formes sans le concours des teintes,
il en est arrivé à penser que le trait était suffi-
samment explicatif (C).

Cette conjecture concorde d'ailleurs, dans une
certaine mesure, avec la fameuse légende de
Dibutade faisant naître le dessin du contour de
l'ombre portée sur un mur.

A

trait gravé à distance, c'est-à-dire côtoyant -, liNha 1& Fig. 9

parallèlement les contours des reliefs (fig. 4). Ce silhouette pour la détneherdu fond. Si la cheve-

dernier procédé, assez agréable dans certains ]ure est b|on(|ei |e lravail nu pinceau des onc!es

cas, exige toutefois des sujets à silhouettes C et des boucles remplace la masse noire, toujours

simples exempts le plus possible d'entrecroisé- -^/ U> avec la môme réserve intérieure; l'artiste grec

ments, sous peine de paraître mou et confus (1). J | restant, selon son habitude, soucieux de ne pas

Un procédé dérivé avec amplification du pré-
cédent, se retrouve clans les arts de certaines

civilisations. 11 s'agit du trait doublé, triplé et j Fig

plus, répété parallèlement à lui-même, formant Toujours est-il que l'expression par le trait

ainsi, sur le fond, des sorles de méandres d'in- ^ une fojs connue el comprise, s'est généra-
tention décorative (fig. 5). Les anciens bronzes [jsée et a éLé mise en jcu chaquc fois que fa
chinois, les bijoux el fibules Scandinaves, saxons tejnle fajsait défaut Qu qll-on ne voulait pas
et mérovingiens comporlent ce procédé dont le prendre la peine de la faire intervenir. Ainsi,
succès s'explique par la simplicité de la concep- par exemple, poUr les Égyptiens, qui cependant
lion (2). j experts depuis longtemps dans l'art de peindre,

ont souvent traité leurs sujets au simple trait
d'encre noire, nolamment sur les bandes de
momies.

Chez les Crées primitifs de l'époque mycé-
nienne on ne constate guère, dans la peinture
des vases, que le procédé des silhouettes; mais
dès que l'art s'élève chez ce peuple si bien fait
pour le comprendre, on voit le trait acquérir
une imporlance toule particulière. D'abord dans
les poleries corinthiennes, lustrées à figures
noires, où il apparaît en clair gravé finement à
la pointe el dessinant tous les détails intérieurs
des formes

(f,gi 8) (|). altérer la forme. Le procédé du trait a élé repris

Mais c'est surtout dans la décoralion des beaux en °'"ienL et en Occidenl, dans nombre de Ira-
vases altiques, à figures rouges sur fond noir, vaux artistiques, tels que les cuivres gravés et
que le trait joue un rôle tout à fait supérieur. niellés, les faïences gravées sur engobe, les pre-

Nous ne parlerons pas ici des procédés de

Fig. G

gravure au ciseau des pierres lombalesdu moyen
âge, nous trouvant en face d'un mode d'expres-
sion se rattachant plutôt au dessin qu'à la
sculpture. Cependant, on ne peut omettre le

(1) Les travaux de cuir repoussé et ciselé supportent avec
• isscz d'à-propos ce procédé facilement exécutable aupelit
1er. . . .

(2) Faut-il rappeler ici, à propos du Irait gravé, le pro-
cédé inverse du trait en relie] des (Vie ces à cloisonnés,
emprunté aux Chinois, c'est-à-dire du trait épais tracé à
la barboline autour de sujets méplats? Très apparent,
puisqu'il domine le plan du dessin, le trait en relief
demande d'êlre judicieusement réparti sous peine d'absor-
ber à lui seul toute l'attention.

in

Tracé en noir avec une extrême finesse, peut être

mières typographies, avec ou sans appoints de

hachures parallèles ou croisées. Mais c'est

surtout dans les peintures murales du moven
(1) On retrouvera plus tard le même procédé du trait i 1 "IU. "

clair et égal dans les émaux cloisonnés dont le dessin est j àSe' et P'us encore peut-être dans le dessin des

rendu par l'épaisseur régulière des cloisons mélalliq

ues

no.Nées dans l'émail. Les. broderies easoutache présentent (|) Les peintures des lécylhes et coupes à Jond blanc

le même effet par le dessin exécuté en cordonnet de soie J comportent le procédé du liait au pinceau rendu dans
claire ou d'or. i loule sa sjmp|jçjt>, et l'on peut dire aussi toute sa beauté.
 
Annotationen