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Bulletin de l' art pour tous — 1903

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No 210 (Juin 1903)
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LARTPOUR-TOÛS

^CyCLOpjDÎSDsrAHT/A^DUSmkzETDÊcOIÎATÎr
parav^saaî tous les -nvois

FONDÉ PAR EMILE HEIBER
Directeur: Henry CUÉDY, architecte (S. A.

Litrairies-Imprlmeries reunies

^ annuel: 2£j^~^^^^^^m..... Arvctenae Maison Moral

2 n^h 3® 3&=M3Ë33&à SfflL Oi PARIS ^

42e Année

7, rue Saint-Benoit

Juin 1903

préoccupant tout d'abord de quelqu'une de ses
applications. Aussi lorsqu'il s'agit de l'enseigner,
quel que soit le parti que l'élève soit appelé à
en tirer plus tard, faut-il préalablement l'envisa-
ger dans son essence et dans ses procédés, le

L ENSEIGNEMENT DU DESSIN J indispensable et sans égal pour l'architecte, ) possibilité de transposer les images rnnqWnÂ

par Eugène Guillaume pomMingenieur, pour tout artiste industriel on j en dernière analyse! l'unité du dessin.

Membre de l'Académie Française ' cTdeSSin DOrte le nom de dessin «rAnmAlrnl 1 1" réSlimé.' U n'y.a Hen dans ^ que le dessin

ii .1 1 , i 0essm geomelral, embrasse qui ne puisse être tracé malhémati-

II est, dans son essence et dans ses procédés. quemenl, Il en est ainsi des ombres S e du

Le dessin, si l'on veut en avoir la notion CWS^Xdéveloppement de toutes les surfaeesTn'y'a

vraie, doit être considéré en lui-même ; il faut représente le i obietl'dans iZ- rnmntf JL» paTs U? lrai1 dess?me flm 11 ait sa raison-

s'arrêter à ses principes. Rien ne serait plus o^pemenî. Ce?eSant te le e la coSo mMon ^Sg^ d2 des Mna*eui>' .de

propre à en altérer l'idée que de l'étudier en se de nos yeux, que nous neSoyons a™ par exceo es itnt ' w 7'" C i'6 Cf"e dn • gé°mètrf-

Uon les chos'es dans une ^areE ïïnSSS. ^éW^ÎSS SnfdeTdénL niions

Si uTpS oui°esStndanSs P~n °/T ' ST*- ^ ÎP 56 tr0UVent dans 'a bSc^uM^td!

pa un point qui est, dans 1 œil, celui ou la vision l'artiste avec un sens identique. II v a donc entre

est la plus sensible. Quelle que soit l'agilité du ; l'art et la science des liens étroi s/ et nous en

„„„„ aviL trouve uauo ne» pruucucs, ie regard, nous embrassons dif ci ement a totalité irr.nvr.nc la ™„n.., „r! ' ?,

faire connaître à la fois dans ses modes et dans de ce qui est placé devant nous. Nous ne oyons sion s? usllo. ci îZ ,CeUe eXpre,T

son unité. Ces données sont d'un caractère très généralement les objets qu'avec des dèfoSa- :: dessin française : la science du

général et vraiment élémentaire. Elles sont tions qui naissent de leur situation par rapport C'est à la science du dessin à sn narhV r-*,-

d une utilité pour ainsi dire universelle, et c'est au plan de nos yeux et à leur plus ou moins taine que l'enseignement doitd\bnJSLhlr

pourquoi le dessin est inscrit dans les pro- d'éloignement. Néanmoins, nous pouvons avoir Mais, 'qu'on ne:JÇÎZ e d s e V S t
grammes de l'Instruction publique. Il n'est pas ; besoin de figurer les choses telles qu'elles nous ans la maijue-Ild°mL manière ^omp Ï»:

besoin, ce semble de dénombrer les arts, les apparaissent, et c'est le sujet même de la pein- l'emplo/de la règle et du compas d'un t?Ava5
métiers et toutes les professions pour lesquels j ture. L'espace y est occupé par des corps de ; d'épure. Tout au contraire le dessin reste 4

il est un instrument indispensable. La moindre formes diverses placés à des dislances et sous ; l'école, un exercice de l'œil et de la main ' VlV

réflexion suffit à faire comprendre l'étendue de I des aspects différents ; c'est bien là le domaine cet exercice est méthodique et c'est la

ses applications pittoresque Or, de même que nous pouvons lion qu'il doit viser avant tout, comme c'est'là

Pris en lui-même, le dessin est une represen- rendre les choses telles qu elles sont, pouvons- ; correction que l'on a en vue dans le n,™;,,

talion et, essentiellement une représentation nous avec une égale sûreté les représenter telles enseignement des langues \ bie 'j ?

par le trait, par le contour Figurer les choses que nous les voyons? Une science existe qui dessin est une langue et il a sa ïamSaire ' Ici

par une ligne qui marque leur limite, c es le nous en donne le moyen : c est la perspective. |e sentiment particulier de l'élève Ta vocation

procède instinctif de 1 homme primitif et de 1 en- Lite reconstitue les conditions de la vision dans ne sauraienl se nrésumer me ! %pa î

tant : c'est la manifestation de notre faculté gra- l'image et elle ramène normalement les objets primaire et dans les premières clashs du SwE

phique; en même temps, cela est parlaitement perçus a l'unilc. , el d . coi|è„0 nn n° i , " : „ V J

rationnel. Si l'on considère maintenant l'exer- La difficulté que nous éprouvons à voir et à Sn poète un î.ifeur nn hislnln w ^

cicc du dessin, on voit qu'on ne peut figurer les dessiner en perspective est vraiment singulière: cherche à'mettre à sa disposiUen ToVo^rLhe

objets que de deux manières : ou tels qu ils en principe, nous semblons y répugner. Cepen- ; comme un instrument indisS

sont réellement, ou tels que nous les voyons ; il danl, dessiner en perspective c'est faire ce que < conviction que quelle une soit II r^ïtî a

est impossible d'en concevoir la représentation nous voyons comme nous le voyons. Mais, par devra savoir avant ton! nnrle • Vi ir-.-i^

en dehors de ces deux modes. Pour représenter instinct, nous sommes disposés à rendre les tement P

les objets tels qu'ils sont, on doit les montrer choses non telles que nous les percevons, mais 11 est vrai que l'application du dessin aux
soitdans leursvraiesdimensions, soit grandis ou telle, que nous savons qu'elles sont. La figura- Beaux-Arts est celle qui préoccupe le ,, s et
diminués, à condition que.'dans cette transcrip- lion graphique es un phénomène qui semble que c'est une des plus importantes L'aKec
lion, toutes leurs parties restent entre elles dans relever plutôt de la connaissance quede l'obser- ture, la sculpture a ne Zre brmenMe .» n mê
leurs relations proportionnelles. On sait que ces vat.on directe. Néanmoins l'obôissanceaux loisde des arts du ' dessin Faut-i pousser d? »3
relations ou rapports sont de trois sortes : rap- la perspective s impose a nous comme le respect rencc l'enseignement de ce côté ?Nous le ré dé-
ports de longueur, de largeur et d épaisseur, qui de la vente ; c'est une nécessité el c'esl un \ ions : il est préférable de montrer TdesSr
constituent les dimensions possibles des objets devoir. L'application que l'on fait de ses règles COmme si la SS* ,î , S e d^n tentm-
Dans ce sens, le modèle à reproduire peu être donne aux œuvres une autorité indiscutable. Et ! n'existaient pas Mais ce a neveuloas u-e m ô
à deux ou à trois dimensions, suivant qu d con- çommen en serait-il autrement, puisque les so- Pon doive ni^geA^^i^len^e par
siste en une figure plane ou en solide. Le tra- utions obtenues ont le caractère de vérités, à la l'élude du dessin, de pe fec ton e? c Lot U ' des
vail du dessinateur consiste à le rendre en tenant fois physiologiques et mathématiques 1 élèves et, partant, le goût n ,b ic cJesUc choix
un compte rigoureux de ses dimensions. Dans ces conditions on peut dire que, de des modèles qui est destiné à rendre ce service
Pour obtenir ce résultat, on recourt à un sys- quelque manière que l'on envisage le dessin, Ceux-ci devront être pris parmSXSd'cîSS
tème de mesures qui établit, par des cotes c h, f- que ce soit comme représentation des objets de l'art et en représenter, autant que poSSe
frées, la relation des parties avec l'ensemble et tels qu ils sont ou comme imagede ce qui s'offre les types les plus excellents. Qu'il s'Lissf q'o?-
de l'ensemble avec les parties Ces mesures a nos yeux, ,1 présente toujours dans ses procé- nements, de figures, d'éléments d'archUecture'
déterminent les points essentiels par lesquels des et dans ses résultats une précision absolue: d'organes de machine, de modèles de c nsÙTc-
passent les contours extérieurs ou intérieurs de c es un.nslrument de nature exacte. Ainsi donc, lion ou, à plus forte raison, de grands ensembles
'objet ; elles renferment et représentent exac- cm il s agisse du geomelral ou du perspectif, il on ne devra présenter aux élèves^ que le™ plus
lemenl le modèle. Le tracé obtenu de la sorte donne une figure vraie des choses. On peut se beaux el les plus parfaits parmi les exemp es
est \e schéma de l'objet représenté, et on peut plaire à soni exercice; mais il dépasse de beau- qui existenLles maîtres pourrontI insister sur
dire qu'il le contient en puissance. coup, par es moyens dont il dispose et par sa leur mérite ; les professeurs d'histoire et d'hu-
On comprend sans peine quel profi onmPeut portée, 1 idée que 1 on se fait d'un art d'agré- manités, chercher dans les monuments figurés
tirer d'un pareil dessin : mis enlre les mains ment. ■ • des auxiliaires pour leurs leçons, el le prolès-
d'ouvrierssachantlelire i leurdonnelemoye M mlcja^ s. o " reflcch.l aux opérations seur de philos,, .hie, se référor 4 a colîec on de
de reproduire exactement l'original. Ils le font men é., du dessin, on reconnaîtra que, pour modèles du lycée ou du collège dans ce qu'il
avec une si grande précision, que, si plusieurs rendre rigoureusement les choses telles que dira sur l'esthétique. Sous ce" rapport, on'ne
d'entre eux "doivent exécuter la même pièce nous le voyons i au les connaître telles fera jamais assez et tout est à faire^Mai's la pé^
ces exemplaires peuvent être confondus «luns ^ ^ • ^ > I r^iue, on a a figurer, le dagogie demande à être maintenue clans son
avec les autres. Par là, ce genre de dessin rend pfas souvent, des objets inaccessibles, et c'est domaine, el le professeur de dessin doit, avant
les plus grands services à toutes les professions | à le faire correctement que sert la perspective loul, enseigner';, dessiner
qui ont pour but de construire de créer des
formes ou simplement de multiplier deg mages,
rvod ,,„ n,r,von rl ^ m m m u n i cil l ion d une telle va-

diA° f^""'fJ°"ù^°is2 d;ïns. 1(?,s exercices de j Le dessin est obligatoire clans les établisse-
ments d'ordre primaire et d'ordre secondaire de
l'Université. Dans les uns cl dans les autres, il
est réglé d'après la même méthode. Mais, selon

perspective régulière, on part d'un relevé géo

C'esl unmoven de communication a uuo toi^ »" métrai. On passe donc d'un mode de dessin à

leur, que rien ne saurait le suppléer. Aucune des- ; 1 autre ; et, s il est possible de mellre dans les

criplion n'en donnerait l'équivalent. Présentant a conditions de la perspective un objet vu en soi, j l'ordre des enseignements, les programmes sont

la oisles fermesetleurs dimensions, la figuration on peu opérer inversement cl reconstituer un plus ou moins développés Je .cm la ni ceux-ci

et sa justification, il est un instrument de travail j geomelral cl après sa perspective. Cette double j dans leur partie éléménlaircf'sônl ïdenfiques

BULLETIN DE L'ART POUR TOUS. - N° 21.0.
 
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