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Bulletin de l' art pour tous — 1903

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No 206 (Février1903)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19292#0006
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fN0 20G

BULLETIN DE L'ART POUR TOUS

DE LA VALEUR DES PROCÉDÉS ! Un procédé plus souple dont les céramistes j faire intervenir sur les fonds unis d'or ou de
Dans l'Art décoratif de la Renaissance ont parfois usé, s'observe sur couleur (1).

Suite et fin (z) les faïences des fabriques italiennes de Deruta La difficulté d'emploi de ce procédé apparaît

et de Pesaro. Il s'agit ici d'un large liséré foncé, lorsque les motifs sont étroits ou présentent des
Les peintures murales gréco-romaines, non J fondu ou à deux tons, côtoyant les sujets et entre-croisements multiples et des angles
plus que mosaïques antiques et byzantines, ne donnant comme l'impression d'une sorle d'ombre nombreux que le trait a peine à suivre. D'autre

présentent cette recherche et, si parfois un fort j ^„„_____________ l)ai'L' le trait à dislance immobilise de telle sorte

les sujets qu'il contourne, que tout mouvement
violent ou même un peu accentué d'un être

Irait de cernure borde la forme, ce trait estacci- j {Tf^^^^^^^^^^fhJ
dentel et se relie plus loin au dessin intérieur du j ^y\y-f^""^ ^N'^S^ft h ,

sujet.

animé devient une anomalie rendu dans l'empri-

Fiar. \'i

Fig_ H portée sur le fond par un éclairage de face (1).

, , ,. i i j Parfois ce liséré s'évanouit dans le fond, tenu

Même constatation peut être faite dans les '

, , ,, , ., , sombre par endroits, recherche qui atténue la

peintures murales et celles des manuscrits du ' 1

,,,,..„, monotonie du procédé et donne une impression

moyen âge, comme dans tes décorations de , ,, .

.,,,„,-., - ^ • i ■ i t •» i plus décorative (fig. 12).

lOrient et de rExlrême-Onent ou le trait de > r

cernure apparaît intermittent et non exclusive-

L'idée de la cernure claire extérieure lire son

origine du travail des cuivres gravés à émaux
ment reserve à la silhouette. ° , b

. , ,. . e -i i • ia champleves du moyen âge, a partir du xme siècle,

C est donc dire, qu en lait, le procède de cer- 1 J b i '

- , , ,,. ,. , , , ,„„ . •] ou, pour faciliter l'exécution et par crainte de
nure foncée est d invention toute moderne, et il 1

ne serait pas surprenant que le développement

donné dans ces derniers temps aux cartons vi-

Iaisser l'émail entamer les contours, on ména

geait sur le métal un liséré de réserve (fig. 13). j Fig. ig

[vaux, où'T'indicalion" des plombs noirs est de I Ge lisér6 de rèserve s'est transformé en un sonnement linéaire qui l'étreint : aussi est-il
rigueur, ait contribué à son succès auprès d'un véritable recul du fond, dans les faïences hispano- préférable de le réserver pour les sujets inactifs

public peu difficile. En tout cas, son emploi n'est

\trt&&* ________________

ou au moins d'aspect tranquille (fig. 16).

Ces observations applicables au trait foncé, le
sont encore plus au trait clair dont l'effet voyant
rend le procédé difficile ou, en tout cas, le res-
treint aux sujets spéciaux de faïences, broderies,
damasquines sur métal, cuirs incisés, etc.,
(fig. 17).

Le procédé du trait à distance, répété en

Fig. 15

mauresques et dans les majoliques de Faenza,
où il apparaît avec une véritable exagération que
peut seule motiver l'intention de donner une
importance particulière au sujet (fig. 14).

Quant au procédé de cernure claire passée
méthodiquement au pourtour des silhouettes il
r. [0 est, comme celui de cernure foncée, d'invention j pjtp 1_

moderne, accusant, plus encore peut-être que , ,, . , , , ,

véritablement motivé que lorsque les valeurs du ce dernier, ies défauts d'empâtement des formes TT ' Ja SI8"na'e aussi a la sculpture,
suiet et du fond étant approchantes, il y a , ■ s est vu employé accidentellement dans la pem

J 1 1 „ r. \ et d amoindrissement du modèle, en proportion, , . , , .

nécessité de les mieux délimiter. Les figures , . , , , . , , ture céramique chinoise et japonaise sous

. bien entendu, de 1 importance donnée a la lar- . . . , , , ,, ... rr -,.

hiératiques, par exemple, s en accommodent ,,„,,,, * ., . . tonne de jeu de tond decoratil. Iraile avec

1 ' 1 „ , geur et a i éclat du Irait. Si cependant on se , ,, ., ,, ,, .,

assez facilement, leur aspect fige y trouvant ° • . . . ^ : _ mesure et d une manière dégradée, il constitue

) cicciciGcLiG 13 ir ç intervenir, ce cioiictrG plutôt ici j , -, , .

encore plus d'accentuation (fig. 11). , , ,, . . ,. .... une transition agréable, acondition, bienentendu,

1 , , recherche dune harmonie décorative que 1 îmi- , ,. , . . , ,, , , ,

N'oublions pas dédire que ce procède, dont ;. , , . , . , . , .L de s appliquer a des sujets en état de le sup-

- 1 tation puérile d une sorte de îour frisant qui doit , ,„

porter (fig. 18).

Quant aux cernures compliquées et bizarres,
à lisérés et à traits alternativement clairs et

on abuse aisément à cause de sa facilité, a pour
conséquence inévitable d'alourdir la forme,

être la raison de son emploi (fig. 15) (2).

, ., Des procédés dont on vient de parler à celui

puis d amoindrir et même de tuer le modèle , > , ,

r ,, . . , du trait a distance il n y a qu un pas ; nous avons

quand il existe. II en résulte que, si le sujet se ,, .,, . .,

^ eu d ailleurs 1 occasion d en dire un mot en par- j s-zzzzz.

trouve certainement détache, on ne peut dire , , ^ • , ~~

lant de la sculpture. Ln ce qui concerne les arts

du Dessin on pourrait, avec un peu de bonne
volonté, lui trouver une origine dans les mosaï-
ques romaines et byzantines où des rangs simples
ou doubles de cuboïdes, côtoyant les sujets sur
le fond, accusent une apparence de trait suivant
parallèlement les contours. Aussi la peinture
religieuse s'est-elle cru parfois obligée de la

(1) Ce procédé semble avoir été inspiré par la réappa-
rition du réchampissage préalable, en noir, persistant sur

certaines poteries antiques dont le fond déteint était rede. j p;„ \q

Fig. 13 I venu clair, produisant une apparence de cernure dégradée ! ,• > e ■ .

, , , autour des sujets. fonces, parfois recernes a nouveau sous pre-

qu il ressorte, car il est aplati au contraire dans ^ . texte d'accentuation, nous ne nous attarderons

, , , , , (2) On remarquera que nous donnons de préférence,

une mesure variant selon 1 importance de largeur Jn>mc exempleMSj desMsujels tirés de 1? /aM„/plutot qu<! j pas à en faire l'analyse. Ce sont bien là les trucs

et d'intensité du Irait, de la flore et des ornements abstraits, parce qu'on y per-

çoit plus aisément la valeur des procédés en jeu et le j (i) On trouve aussi parfois certaines majoliques de

(1) Voir YArt pour tous de Janvier 1903. [ maximum des conséquences à en tirer. j Gubbio comportant le trait clair à distance.
 
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