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Bulletin de l' art pour tous — 1903

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No 208 (Avril 1903)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19292#0016
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N° 208 BULLETIN DE L'ART POUR TOUS

LES EXPOSITIONS ! teur a reuni dans ce vo'ume plusieurs documents j Don Pietro de Casuro de M. Robert Bracco est

" puisés dans les manuscrits des anciens moines et une étude de mœurs napolitaines où M. Bour affirme

dans les livres des auteurs modernes. toute l'originalité de son talent.

Exposition des Pastellistes Successivement M. de Varaville a cité ceux qui ont Lucifer met en présence la convicliondu libre-pen-

L'Exposition des Pastellistes est toujours illustré où aidé dans leur accroissement l'Abbaye de seur et la foi du croyant : c'est une belle et sobre tra-

imnnlipmmenl illenrluo les visileurs v irrivenl Saint-Denis, le château d Ecouen et la maison des gedie morale, ou la foi du croyant l'emporte sur la

impatiemment attendue, tes visiteui s y arment loges, en commençant par saint Denis, Clovis et libre-pensée.

convaincus et heureux d avance de retrouver les premiers rois de France, sainte Geneviève, Da- 11 serait à souhaiterque M. Bour soit à la tête d'une

les maîtres aimés qui leur ont laisse, l année gobert, saint Eloi, Charles Martel, Pépin le Bref, plus grande scène où il pourrait développer ses qua-

précédente, un souvenir vivace et proton- Charlemagne, Huges Capet, l'abbé Fulrad, le grand lilésdirectoriales qui sont aussi éc lectiques et fortes

dément artistique. Us auront certainement Suger, saint Louis, François 1er, la dynastie des que celles qui forment son talent d'acteur,

une petite désillusion! L'Exposition ne se tient Valois, celle des Bourbons, Louis XV, Louis XVI.

pas comme les autres années- il va des fai- Puis la Révolution, période ou les tombeaux de l'Ab- THEATRE DE L'ODÉON : La Rabouilleuse de II de

blesses, des erreurs même ! Certains artistes se ba>'e <>rent vi°lé?>et les cendres des rois et des reines Balzac, adaptation de M. M. Fabre.

, '. , , , i , -, enlouies dans la fosse commune; les moines chasses _ , ,„,.,,

trouvent au-dessous de ce qu on est en droit et |e monastère transforméen caserne; l'église, nous , ?alzac a conçu la Rabouilleuse dans toute la pléni-

d exiger etd attendre de leur talent. dit pauteur, devint un magasin général, et on v in- luue de son talent; l'auteur de la Comédie humaine

Cependant, pour nous donner l'émotion douce stalla même un moulin. ' n a jamais mieux tracé, et d'un dessin aussi pur, le
et artistique que nous souhaitons et recherchons, Enfin, le calme renaît avec Napoléon 1er qui, au re- tableau de la vie provinciale après le premier empire,
arrêtons-nous devant ces harmonies, merveilles tour de ses victoires, songe à faire du monastère une ,e colonel Bndeau, le vieil onde, et la Rabouilleuse,
d'art et d'observation' Saluons et admirons maison d'éducation pour les filles de ses braves. La sont devenus des personnages classiques et courants
l'œuvre de M I hermilte On ne sait ce nu'on Légion d'honneur est ainsi fondée. M. J. de Varaville que rous rencontrons maintenant chaque jour sur la
lœiviecieiu. Lneimitte. un ne sait ce qu on nous retrace alors son histoire avec les erands noms scène, mais que Balzac a su créer. Peut-être a-t-il exa-
t^^ff^û 6 la S7\l cJiïZT; tant qTs'y rS ?éré le type du vieil officier aux galons fanés, à l'oreille
bords de la Marne ou de la Grand Mere, tant Le RJ ' fendue, et le langage des camps et du bivouac fait-
on est pris par chaque sujet. , , " peut-être sourire maintenant, mais il faut savoir

M. Lévy-Dhurmer nous charme également par L'ÉGLISE SAINT-MÉDARD de THOUARS accepter l'ensemble sans critiquer les détails, parce

sa maîtrise et sa variété, le portrait de Made- (Deux-Sèvres). Histoirepar Auguste Nayel, archéo- que cet ensemble a quelque chose de puissant; conçu

moiselle X... est délicieux, Ouled-Naïl est logie par Henri Bodin. par un esprit larrie, où l'idée bouillonnait au lieu de

exquise et la fête arabe est très justement L'église Saint-Médard de Thouars, nous disent les f "mmn^if ï^^^^ ^^^l^

indiquée. auteurs, est une des plus curieuses du Nord du Poitou. comme le font trop souvent nos auteurs mo-

Le Sidaner est intéressant par ses notations Elle vient dit Léon Palustre immédiatement après .La pjèce psl remarquablement jouée par M. Gémier

justes et mystérieuses. M. Billolte est plus froid celles dAirvault et de Saint-Jouin de Marnes. Ce et M"" Mégard, je ne dirai rien de M. Lambert dont

que de coutume, M. Cornillier est intéressant et ^Ppe le plus dans sa structure extérieure, c es jc ng confprendJrai péellement le talent que lorsqu'il

artistique dans plusieurs envois. SansUaut" mVque en effet Ta 'toiture" FutTfna- ! se décidei'a à j°ue'' la P^tomlme.

Quel malheur de voir le talent magistral et .....' ■ - ■

élégant de M. Albert Besnard s'attarder sans

cesse à la recherche d'effets plus déconcer- j à l'intérieur, l'église est composée des trois nefs j Aiidr7dV71>RDr7

tants que beaux 1 Passons... Quelle virtuosité, primitivés qui, réunies, donnent douze mètres de lar-

quelle richesse clans les effets lumineux aux geur. Claudine a de nouveau quitté la coquette salle du

multiples reflets de M La Touche ' Le corps de Les auteurs décrivent successivement toutes les par- passage Choiseul, et les échos des succès rctëhlis-

ballet est une merveille du genre ! Un superbe Ues intéressantes de celte église les tombeaux exis- sants de M"« Polaire se sont à peine éteints que. le ri-

„„,,,,,„,■, rf|,„mm(1 ,i„ M Th^nnr nnns nrrAtP lants' le cimetière de Saint-Medard. Le côlehisto- deau se levé sur une autre étoile de non moindre

& «f- ?fJL. ?J7°™L°" ™Sîu ricIue nous fait é^dier l'histoire de l'église jusqu'au valeur, Mmc Charlotte Wiehe.

"'"•"><> »« " "" •->">•< ' dix-neuvième siècle, en retraçant, le moyen âge, le Charlotte Wiehe, le plus délicat, le plus précieux

protestanlisme, les guerres de religion. Puis les di- joyau blond, un sèvres interprété par Kate Grennea-

verses périodes qui précèdent la Révolution, enfin, la vvay.

période moderne. Mais la pièce se perd clans des détails d'importance

Cet ouvrage est illustré de gravures nous donnant secondaire, et si l'on est charmé chaque fois que

sont toujours d'une fanlaisie savoureuse on j les diverses façades de l'église Saint-Médard, Mme Wiehe est en scène, c'est que son talent fait

dirait un conte des J Mille et une nuits... -Un SÉVILLE, par Ch., Eug. Schmidt. i vol. petit in-4" ««blier l'action pour ne voir que l'artiste,

soleil tou, une mer bleue, un ciel bleu, des illustré de iïi gravures. Broché, 4 fr. Relié, 5fr. THEATRE SARAH-BERNHARDT ■

collines violettes, c'est Marseille et la route de J H. Laurens, éditeur. C, rue de Toûrnon, Paris,
la Corniche, que nous peint avec amour
M. Montenard, avec des pinceaux imprégnés de
lumière.

Après un tel éclat, le portrait d'artiste, large-
ment et sobrement indiqué par M. René
Gilbert, nous est pour les yeux un agréable
repos.

On sent, sous l'habile portraitiste qu'est
M. Léandre, l'humoriste; cela donne à son
œuvre une originalité personnelle et singulière-
ment attrayante; le Souvenir de Gavarni est I temos'et'à notre ^oa^^touHs^mcIs'Tv^ ! ^ile quand il n'y avait qu'à prendre du Uœthc. Ainsi
j i lemps eï a noire époque soub ious seb dspecib. ^pi es ne citerai qu'un exemple pris entre beaucoup

avoir étudié ses beautés architecturales et arlisiques, d'autres : au moment où Werther va mourir, il dit

il nous parle de ses célèbres manufactures d armes adîeu au portrait de Charlotte. Gœthe lui fait dire :
et de tabac, il nous tait assister aux têtes de la se-

cheyé ou détruit, l'histoire est muette sur ce point La BOUFFES-PARISIENS : Miss Chipp, conte fantas-
partie inférieure de la taçadeest du douzième siècle lique en 4 actes et 5 tableaux, de MM Michel C vrré et

et nous captive, cependant le visage du modèle
est un peu trop pomponné, ses oreilles et s es
lèvres semblent maquillées!

Très spirituelle la Fête de nuit de M. Victor
Gilbert. Les oeuvres de M. Guiraud de Scévola

,, . , ,, . ■ ,■ ,i Mme Sarah Bernhardt vient de reprendre VAiglon

«Qui na pas vu Sevilena rien vu » disent les ,èg rineXpIicable insuccès de Werther, inexpli-

Espagnols. Faisons la part de 1 exagération d un pro- cabl j-entends pour le talent que Mms Sarah Ber-

yerbe, mais reconnaissons que Séville est un des nhardt déployait dans ee rôle et qu'elle rendait bien

joyaux du monde. . ,,. . tel que Gcethe l'a tracé, c'est-à-dire l'amoureux, très

Son Alcajar et sa Giraida sont les plus réputes de sentimental, pour qui le cœur ne doit aimer qu'une

ses monuments, mais une quantité d autres aussi ^ ■ 1

•beaux,T arb?nJde.n,\, i- , Mais cela ne suffisait pas; il aurait fallu que M. De-

Seville fut de tou temps un centre intellectuel : 1 art C0Urcelle comprenne Gœthe comme Mme Sarah

hndustne y furent toujours prospères, la vie y lut Bernhardt, et comment pourrait-on faire pour ne pas

■jate, intense et iacile. . juj reprocher d'avoir trop souvent mis du Dccour-

M. Ch., Lug. Schmidt nous montre Sévilledans le ceUe ' u, u , avait ',a prendre du Gœthe. Ainsi

« Cher portrait qui me fus si cher; je te le rends,
marne sainte et aux courses de taureaux, qui sont Lololle, je te le lègue, je te conjure de l'honorer,
aussi uneides causes dei la renommée deSeviUe. ^ \ j,y ai imprjmé mille et mille baisers ; mille fois mes

exc[uis

Devons-nous dire à M. Nozal qu'il s'est
trompé? à M. Rivoire, que son envoi n'est pas
aussi complet que de coutume? à M. Moreau,

que son portrait est sans grâce? à M. Eliot que _ (.,r. j .- .......................

son œuvre est lourde et n'a pas l'élégance cou- Lelivree.stillustrec e lllexcellentes gravures.ee yèux l'ont salué lorsciue je sortais de chez moi ou

lumière? à MM. Gervex et Dubufe, que leurs ^coflectionTs fviÈT^Aie^br^^ùui^.- que j'y entrais' ° M' l^courcelle a senti le besoin de

tableaux sont seulement eentils ? Oui 1 nous ^■ collection des « Villes d Art célèbres » et qui sont . lui faire dire autre chose, au lieu de suivre Gœthe

iduieaux soin beuicuieni, gcinus . ouu nous Nîmes, Arles, Orange, par Roger Peyre 1 vol., 4 fr. mnt i m„| p„m,r,„n; ,

pouvons e dire a ces artistes, car nous sommes Cordoueet Grenade oar Eu"- Ch Schmidt 1 vol 4 fr moi a moi. roui quoi

s i . i„ „ i„„ o„i,m<. „„„„0ic L.oraoueei urenaae, pdi cu^,., yu. oluui ui. i voi.,i n. Voila les causes de 'insuccès bien immérité pour

assures de trouver dans les Salons annuels des Gand et Tournai, par H. Hymans. 1 vol 4 fr. Venise, M,nc Sarah Bernhardt, mais mérité pour M. Decour-

surpnses et de larges compensations.— Magda par P. Gusman 1 vol.,^4 fr. Bruges etYpres, par H. celle ui aurait bien dû penser que l'on n'adapte pas

Foyot-d'Alvar. Hymans,l vol.3fr. 50 .Paris• par G. Riat. 1vol., 5 fr. du Gœlhe en feuilleton pour le Petit Journal, même

. , . a s^^s^J^A & a^u> AwAv r SC PayC 6n P P£U' V° avec Ia collaboration de Crisaffuli, parce que, dans

^^^<k^<k^<k^lk^<k<k^^Ân^'k'k *^ l'œuvre de Gœthe, il y a de l'idéal et de la beauté.

RTRI lOfiPÀPHIF NOUVELLES POCHETTES, Ch. Balleroy. — j ~ H- G-

Bim.iuuivnrniL, Les artistes peintres, les sculpteurs, les graveurs,

les dessinateurs, les architectes, les pastellistes, les j PROfiRAMMP nps çppctaci ps

CONCOURS D'ENSEIGNES DE LA VILLE DE aquarellistes et les coloristes en tous genres ontcha A u °'':;v-,w" '""

"PARIS, iç)0 2 (reproduction des œuvres récom- J cun une pochetle^péciale^.

pensées). Librairie spéciale d'Architecture Emile ' ......

Thézard, éditeur à Dourdan (Seine-et-Oise).

Si le concours d'enseignes a eu le succès mérité
qu'il devait avoir, nulle publication n'avait recueilli
d'une façon complète les œuvres des maîtres et des
lauréats qui ont pris part à ce concours. Il était

cependant intéressant de rassembler ces documents, j près'iâ"p0*rtë* SainT-MarUn, ïë"mardi de chaquë~lè- J Vaudeville'.""."".7 .7 P."n.""Heureusë'lM™ Réiane).'

pour montrer 1 effort des artistes, dans un art que maine de 9 heures à midi et de 1 heure à 4 heures, ou Nouveautés . Les Maris de Léontine (M Gei

' °LWaTde M. sHSte Wen.; t™Li«ur to^hsdgn^ents, en jbignant-un tim- mainj jj™ Cassive).

......... ! - bre de 15 centimes. Bouffes-Parisiens.. P. N. Miss Chipp (Mllc Charlotte

Ces pochettes d'art sont aussi utiles à l'artiste qu'à Opéra Prochainement Henri VIII

l'amateur ou au professionnel Comédie-Française! P. N. Les affaires sont les af-

Elles peuvent tenir dans la poche avec le matériel s , . ■» J

complet, nécessaire dans chaque spécialité d'études. r.-'tlreS'

(Grandeur facultative). °deon........ P.N.La Rabouilleuse (M. Ge-

On peut se procurer ces pochettes, et le réassor- mier, Mmc Mégard).

timent de leur contenu chez l'auteur, 40, rue Meslay, j Sarah-Bernhardt . . L'Aiglon (M™0 Sarah Bernhardt)

il donne à une échelle suffisante tous les projets im
portants de ce concours, et ces documents inédits
sont absolument nécessaires pour répondre à l'en-
gouement qui revient sur ces choses du passé.

Ce livre a le grand avantage de ne pas être
l'œuvre d'un seul auteur, c'est-à-dire la même pensée
délayée et étendue, il est le résumé de l'art de l'en-
seigne au xxe siècle, c'est-à-dire une heureuse ten-
tative de rénovation après bien des années d'oubli.

Wiehe).

Ambigu....... P. N. Le Roman de Françoise.

„.,» , ,_ . 0_r,l^n_,0| ._ Cluny......... La Famille Gaudissarl.

CHRONIQUE. ARTlbTlQUE j théâtre international d'Art (La Bodinière). Lucifer,

Don Pietro Caruso.

THÉÂTRE INTERNATIONAL D'ART (La Bodi-

Nouveau Cirque . . Spectacle équestre.

'nière) : Lucifer, de M. E.-A. Butti, traduit de l'italien Tour Eiffel. — Ouverte de 10 h. à la nuit. Ascension

par M. Monnier ; Don Pietro Casuro, de Robert Bracco.- complète fr. le Dimanche, 3 fr. en semaine.

HIfT0maEr^LLniBPfï^rr^ C'est à M. Bour, acteur et directeur, que nous ! Restaurant.

et des MAISONS DE LA LEGION D'HONNEUR devons la création du Théâtre International d'Art. Il

par-JxûeBàeVmV[le(SowteFgnfaue dJmpri- a fallu tout le Iaient personnel de cet acteur pour....... . ., . .

mené et de Librairie, ancienne Maison Lecene et mener ceUe œuvre a £jen et noug fajre accepteV; je L'administration de \Art pour tous recommande

Uudin). neveux pas dire cet art étranger, puisqu'il n'y a pas comme professeur d anglais Mra« Redman, de Londres,

C'est pour ceux qui s'intéressent de près ou de
loin aux institutions de Légion d'honneur, que l'au-

ne veux pas dire cet art étranger, puisqu'il n'y a pas

d'art étranger; mais cette manière de voir qui ne nous demeurant 164, rue Ordener (XVIIP arr.). 2 fr. chez
est pas habituelle. le professeur, 3 fr. en ville.

10909 — Librairies-Imprimerie; réunies, rue Saint-Benoit, 7, Paris.— Motteroz, directeur.

l.e Gérant : Motteroz.
 
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