BULLETIN DE L'ART POUR TOUS
N° 209
cela puisse paraître paradoxal, je le trouve trèscolo- ) Bouveret : œuvres admirables de sobriété, d'élégance j d'œil rapide, nous retrouvons les maîtres en cet art :
riste ' et de virtuosité contenues. Patricot,Lerort,Laguillermie,Burney,Maurou,Sauvage
M." Blanchard est un élève de Jules Lefèvre ; les M. Carolus-Duran est toujours en possession des Lopisgish, Broqueley, etc.. avec des œuvres de tout
leçons de son maître lui ont profité; son portrait de qualités brillantes qui ont fait sa gloire et le peintre premier ordre ; artistes certes moins regardés que les
femme est d'un goût très gracieux. aimé du public que les couleurs franches entnousias- peintres, mais appréciés des fervents épris d'art et
Le panneau décoratif de M. Danger paraît sans ment. , . . de consciencieux labeur,
atmosphère. Les sœurs, Huniers, de Sargent (un Américain), Salle 19.-Joli coin d'atelier, de M. Thurner ; beau
Joliment enfumé le petit coin de cuisine de M. Aimé sont un Véritable tour de force pictural çes trois paysage de M. Pelitjean.
Pinault ; c'est bien observe. Nous n'en dirons pas jeunes filles sur ce pou , siparei ement elegan es, Salle 20. - Un portrait de M. Rochegrosse et un
autant de l'esquisse de M. Cormon, sur le Bal des dans cette atmosphère d mtimitc qui les lai si leelle « iVu ». deux envois au-dessous de ce qu'on est en
Quatre farts, nous pouvions mieux attendre de ment «trois sœur s» de cœ urd eco ps et a esprit. droit d'attendre d'un artiste si bien doué ; - 1- grand
cet artiste L'artiste a senti et indique tout cela les âmescir- panneau décoratif d'Henri Martin pour le Calitole
De M .Allègre , une Vénus bien éclairée tout en culent sous ces cha.rs, «^«2$**°% Jam-f-is été mieux LspireP?factL efco^
reslanl vaporeuse.' . fa£tu™ " ne fÇmflfe■d^inffiïe pa"&iffintunie P<»s"on s'harmonisent dans une noie éminemment
M. Comorett, avec ses Flamandes, nous transporte « home «une famille chstnguee^parlaitement unie poétique et artistique. Une scène ensoleillée (cueil-
dans.ee pays, ou tout est imprégné de calme et de et^°f^ ^jedtrons), de M. Laurent Gsell; une marine, dé
P°Un" belle note aussi de M. be Buiggcet un é|ég= qu'on ^^^^ ^^^dS Salle 21. — Portrait du comte Potocki, par Roybet;
paysage qui égale Corot dans toutes ses qualités et cancatu s j , p ^ ^ ^ Un autre joli portrait, M. Renard,
n'ayant pas tous ses défauts heauté ' Salle 22. — Les Fidèles au Pardon de M Saccace
La salle 32 est le clou du salon. Joseph |AiL .avait pea . Simon, Raffaelli, Courtois, Rixens, Salle 23. - Un des plus savants et des plus beaux
urvéSrXf dœS ^uTpiiss^fet d'un Alaux, Aublet, Gervex', Carrier-Belleuse sont des portraits de femme, par A. Tanoux, d'une coloration
coloris rfdSbles C%sL avec Paul Chabas, les maîtres et restent égaux à eux-mêmes, c'est-à-dire distinguée sobre et d une pureté de dessin au-dessus
deux meU eùis envois du Salon M Paul Cabas parfaits pour qui aime leur manière M. Rosset- de tout éloge. C'est 'œuvre capilale de cette salle,
estun e une? H va peude temps qu'il remportait Oranger est exquis dans son portrait Au thé ire; avec les envois de MM. Saint Pierre et Royer.
UTprixJ du Salon avec sa deWuse Ronde de M. Desvallières, élégant et distingue plus que de cou- Salle 24. - Des portraits de Mm° Romani, d'une
jeunes Mes C'est un délicat, un sensitif; nous tume ; M. Caro-Delvaille, savant, habile, mais un facture plus personnelle que de coutume; un agréable
C pouvons el cela avec joie, faire aucune cri- peu commun dans son nu portrait de M. G. Sauvage, Le Gué d'Etaples de Tat-
tique sur sôn oeuvre, son tableau est bien dessiné. Les toiles de genre de M. Zuloaga (un Espagnol) tegrain, et Le Bain, de Tony-Robert Fleury.
bien composé et joli de sentiment, et puis, il faut le sont de véritables études de mœurs espagnoles, Irai- Salle 25. - Agréables et savants paysages de Oui-
dre c'est 1seul artiste qui ait un peu d'idéal; en tecs franchement, pleines de couleur locale et ne gnon et Nozal ; nature morte de Ma-ne &
rpAVinni ion t ibleau l'on est ravi, ravi comme rappelant en rien les gitanes de Montmartre, éxhi- Salle 2fi Hn^n.C ' ^ ° , ; , „ ,
S^ouBre-arS un tableau de Ridel. Chabas, bées trop souvent, d'un métier lourd et fatigué. °« ° *6. ~ n ' décoratif de Cesbron
c°ésK Ddntemps qui passe; Ridel, c'est l'automne Citons parmi les envois les plus remarqués, les „nrf.l f^ ~ D?, bea"x Paysages de M. Zuber, un
doucement langoureux1 qui fùit. plus artistiques, les paysages et scènes bretonnes de FT u ^dent KruSe/' Par Schwartze.
Les envois de M. Collin (Raphaël) ont une harmo- M. Coltet. Ceux de M V]. Thaulow, Dauchez, 1 her- salle dO. Un portrait d'une grande distinction et
nieuse mélodie, ses tableaux sont d'une exécution mitte, Guignard, Muenier, M»8 Delassalle, MM Levv- d une grande élégance de M. Marcel Baschet; il rap:
précieuse. Dhurmer, Barthelt, La Gandara, Latoache (parfois pel!e celul de M- Tanoux, de la salle 23. Ces deux
De M. S. Brunet, le Calvaire est d'un sentiment trop virtuose de la couleur), Le^out, Gérard lwill artistes ont la même finesse et presque la même vision,
très juste et très étudié; la Pluie de sang est d'une Madeline, Guirand-Scévola,' Lobre, Prinet Walter- Puis une scène peu agréable de M. Adler.
horreur et d'un rendu parfait. Gay, Zacharian, Lavery, Sa'hkleton,' et bien d'autres Salle 31. — Les envois de MM. Albert Berlholon,
M. Bréauté a loujours été et sera toujours le encore que nous ne pouvons citer faute de place Weisz, etc.
délicieux peintre de la Parisienne; chaque tableau est De celte Exposition remarquable ou l'élément Salle 32. — L'admirable Bail (Joseph), Le Bene-
empreintd'un cachet personnel et délicat que nous étranger domine, on peut conclure que notre ensei- dicite des hospitalières de Beaune, c'est superbe et
apprécions grandement. ... gnement est de premier ordre (les maîtres en art), d'une habileté prodigieuse; Les Petites fées, de
Le tableau de M. Jules Triquet est d'une bien jolie puisque nos voisins d'Europe et d'Amérique viennent M. Chabas et Crépuscule, de J. Breton. Ceci se passe
saveur; la figure de la servante est très juste d'ob- étuefer chez nous, s'y perfectionner, s'y font consa- de commentaires : AdmirezI et que votre admiration
servation el d'une expression très observée. crer et, sans p-rdre de leur originalité propre, y se continue devant les joli? coins de Paris de M. Ca-
J'aime moins la Marine de M. Galiano; il est acquièrent la justesse, l'élégance, la pureté du dessin, gniart.
presque impossible d'avoir cet effet sur mer. Cepen- la fluidité des tons et le goût qui leur manquaient au Salle 33. — Un triptyque en l'honneur de Chopin,
dant ce tableau a une certaine valeur et ne passera début. — Magda Foyot-d'Alvar. ' de Balestrielli, et une mariée de Berthelon.
,pas inaperçu. ' Salle 34. — Une Vague, de Bouguereau,et la Vierge
Le tableau de M. Berges est d'une extravagance , * ^ l'agneau, toujours aussi fraîchement peint et fine-
un peu fantastique; le sujet ne se comprend pas très "' ' ment dessiné; un bon paysage fleuri de Cauchois,
bien : c'est fougueux, tapageur, joli de couleur, mais Le Salon des Artistes français (Peinture). Salle 35. — Un envoi gai, de M. Chocarne-Moreau,
sans but, et l'on cherche vraiment le besoin d'une ' et une superbe nature morte de Bergeret, loujours
aussi grande conception. 11 faudrait un journal entier pour commenter, en maître en ce genre.
Dans le Train, de M1"0 Beaury-Sorel, c'est le titre les étudiant, les œuvres d'art intéressantes exposées Salle 36. — Un beau portrait de Mn° Bréval, vu rue
dans le Salon des Artistes français. Nous ne pouvons Boissy-d'Anglas, et celui de SM. Guillaume, direc-
ici que signaler le nom des artistes dont les œuvres leur de l'Académie à Rome, par M. Bonnat : on ne
nous ont paru les plus remarquables, les plus artis- peut faire plus beau dans le genre de ce grand artiste!
tiques ou les plus originales. Salle 37. — Jolis portraits de M"0 Madeleine Car-
Salle 1.— La salle des grandes toiles ! Rien de pentier et de M. Umbricht.
heureux. Les deux figures d hommes clans la glace bien intéressant, cette année! Exception faite pour Salle 38. — La Con.érence de La Hâve nai-
ne s'imposaient pas beaucoup, mais cela n empêche Albert Thomas et Laparra; également quelques bons M. Danger, d'un habile arrangement et assez a<Véa-
pas son tableau deire une bien belle œuvre, paysages de Paulin Bertrand, Bellenger, Tenré, Di- ble de coloration °
Le Bal blanc, de M. Avy, aurait pu être bien, si le dier, Pouget, Adhémar, etc. S;llle 39 et dernière — Un s-entil portrait <-Ip f»mmfl
peintre avait donné 20 .^ntoèlres de Pl™ * «a Salle 2.— Le triptyque de M. Geoffroy, l'Œuvre de de M. Madrassi; marine, df FonÇueray ; Chant dù
toile en hauteur; les têtes s écrasent sur le cadre la Goutte de lait. Crépuscule, de Cayro, etc., etc. — Ma-da Foyot-
-cest véritablement bas de plafond. Le piano ouvert Salle4. — Un beau portrait d'homme de M. Duffaud, d'Alvar. °
est trop important, et ce qui choque surtout, c est le artiste cherchant toujours le mieux dans le très bien ; „
mouvement maniéré des femmes. ( un portrait également intéressant de M. Bordes. * *
De M. Zo, VArlequinade. Tableau bien compose et Salie 5. — Là chaste Suzanne, de Maurice Chabas; Pt,t{té> r„i*rU h™„»,
spirituellement enlevé. Mais pourquoi tant de mas- l'admirable Sphinx, de Demont, et des portraits dè Galerie V, ouot.
•ques? Sont-ils si laids tons,.qu'il ne^faut 'es-roir. M. Flameng. A la Pelile Galerie Drouot (23, rue Drouot) est
Les Effets de Soleil, de M. Sovolla y BasTino sont SaUe Q _ Lg Marchand de chansons, de Viclor ouverte d is le j„ Mai ].e^p(;si,ion pai.ticlu'1Re,Sg
toujours un régal pour les yeux et cl un lies oei eue., Gilbert; ['Antiquaire, de Grùn, et Mézières, de Da- des œuvres du peintre Alfred Jeanmougin.
plein de puissance. . i ,, xvent, épisode de guerre retraçant les froides et
Le Gué d'Etaples, de M. Tattegrain, est une ijcue douloureuses réalités ; tableau fortement rendu ; à -__ -
page; c'est bien étudié et d'un joli ellel, la piuie esi remarquer aussi la célèbre dentellière de Malines, '
«ivraie que ion se croirait sous preuve-de par sjruys. ConuTÈs international de l'EnsBipemBnt iln Dessin
Juana Romani, avec ses deux loues, wu p'f , Salle /. — Des paysages merveilleux, saisissants a u JJUM1"
grand talent; c'est moins heurte et plus distingue dg yérilé) de Guillemet; VAutomne à Trianon, de Berne 1904
qu'autrefois. . . , iL.in™™.u Fournier; le Gardien du Roi, de M. Garralt. -
j Nous avions l'habitude de voir de M.a^be™™ Salle 9. — Le tableau militaire de M. Alexandre
des portraits. Celte f * BSe 4e car B'.och et un portrait de Mme Lucas Bobiquet...... L'Exposition universelle de 1900 a donné à l'Asso-
Paysage, je crois que la est s dg v'erilé Salle 10. — Deux admirables petits portraits du dation amicale des professeurs de dessin de la Ville
nous y trouvons întiniment I ' grand maître Hébert, avec lesquels rien ne peut lutter de Paris l'occasion de réunir un premier Congrès
c'est-à-dire du talent. charment chaque dans cette salle, si ce n'est le joli portrait de Michel international de l'enseignement du dessin. Les orga-
Les tableaux de M. Ridel nous c fîffùres Provins, par M. Gailliac. A remarquer Un Intérieur nisâteurs de ce Congrès avaient surtout pour but de
armée; il a toujours des modèles aux lucd'V , ^ ge d'église, de Decamps. démontrer la nécessité, à tous les degrés, de l'ensei-
alanguies, un peu palotes et névrosées N'oublions pas un portrait sévère de M. Déche- gnement de celte branche, considérée pendant trop
■dégage, un très vif et très mélancolique sentiment j j longtemps comme facultative. ; 1
d'un élégant portrait de femme.
Il est impossible d'oublier le Paysage, de M. Ré-
mond, qui est d'une note bien poétique.
M. Swceyhawsii! sait bien jouer avec les lumières;
•ces effets de lampe rouge et de lampe verte sont très
•dartl — H. R. Guédy. gal|e n. — Les fleurs de Jannin et surtout les Ce premier Congrès, auquel prirent part des re-
impressionnants paysages d'Harpignie. présentants de presque tous les pays du monde civi-
*** SaUe 12 — Les chiens superbes d'Hermann Léon, lisé' aborda, sans cependant les résoudre, des ques-
„n rtoftrâit de M. Lavergne, et surtout et par-dessus Uoils de la plus haute importance. 11 lut décidé qu'un
Société nationale des Beaux-Arts. un P ^ ^ religieuse, par Ilenner. deuxième Congres aurait lieu en S .isse. Il aura pour
I 'fcnn •*• , , q lw, offre Celte QaUe 13 - Peu de chose ! Les envois de M»« Du- mis,slon d f,tudiei' les avantages et les défauts de nos
année L°f " ,nalionale deS ,Bf,a^± f nïs Inccre fj in Peu ambitieux par leurs tôles et leurs dimen- systèmes d enseignement du dessin, de rendre ceux-ci
attpin, ,,e,nsemble artistique qu'ellenava t pas encore fau, un peu anmH.e h plus efficaces pour la préparation de la eunesse à
U^S? faut l'avouer, malgré les esprits chagrins, aions, mais ayant de sérieuses qualités. ses futurs devoirs professionnels; il aura aussi et
«stesVe0\U d'r monte ans cesse : les Véritables ar- SaUe 14 - Les intéressants envois e MM. Lauth surlout pour but de démontrer le caractère essen
aHkanh?chent, les excentriques s'assagissent et les Moreau-Neret, et le-superbe et liais paysage de tiellement moral et éducatif du dessin.
Noaus%1? »'art deviennent plus habiles? , , M. Langée; "f"'*^"" La Société suisse pour le développement de l'en,
ritables n, citer ciuelciues œuvres qui sont de ve- joli coloris, de M. Ladvc/.c-uaucnois. seignement professionnel et de l'enseignement du
selon llx ^l'les, les Vclou?» de cette Exposition, J SaUe 15. _ De J.-Paul Laurens Jeanne-d'Arc, dessin a accepte celte mission non sans quelque ap
Toui ri-1 essil,n consacrée « l rintvque », un des clous du Salon, et Henry Levy,
dcuueretenr,1 ''^vS M Albert Besnard, et par^ u ePme?veilleuse étude,de femme.
travaillant6"^. Portrait de sa femme. Là, l'artiste, „e 1G._ Les deux forts et intéressants envois de
reflets qui Pn " lu,b pour les siens s'est dispense des M Maxence, de plus en plus maître de son art, le ..... r>..........................
modèles et ne"sr dolent (puisqu'ils enlaidissent les rXc du soir est une des p us belles œuvres de cet Ce Congrès comprendra une partie générale et
■distribué. wgeg^7entqueHiletédu'peintré);ila ortisle des maîtres J. Lefebvre, Maignan et Patn- une partie pédagogique.
de distinction d> a lumière il a fait une merveille t 'elOffe n'est plus à faire: ils sont égaux a,eux- La parue générale aura a examiner la suite donnée
font une œuvVe a,'Tat, Sement'et d'exécution qui en „lL On ne peut dire plus! dans les divers pays aux vœux et aux résolutions du
on ne peut oppos" aitresse, un chef-d'œuvre auquel c n ' 17 18 — Gravures, lithographie. En un coup précèdent Congres, elle devra surtout étudier les
1C1 que les portraits de Dagnan- balles \ '
préhension.
Le deuxième Congrès international de l'enseigne-
ment du dessin aura lieu clans la première semaine
d'août igo4, à Berne, la ville fédérale.
N° 209
cela puisse paraître paradoxal, je le trouve trèscolo- ) Bouveret : œuvres admirables de sobriété, d'élégance j d'œil rapide, nous retrouvons les maîtres en cet art :
riste ' et de virtuosité contenues. Patricot,Lerort,Laguillermie,Burney,Maurou,Sauvage
M." Blanchard est un élève de Jules Lefèvre ; les M. Carolus-Duran est toujours en possession des Lopisgish, Broqueley, etc.. avec des œuvres de tout
leçons de son maître lui ont profité; son portrait de qualités brillantes qui ont fait sa gloire et le peintre premier ordre ; artistes certes moins regardés que les
femme est d'un goût très gracieux. aimé du public que les couleurs franches entnousias- peintres, mais appréciés des fervents épris d'art et
Le panneau décoratif de M. Danger paraît sans ment. , . . de consciencieux labeur,
atmosphère. Les sœurs, Huniers, de Sargent (un Américain), Salle 19.-Joli coin d'atelier, de M. Thurner ; beau
Joliment enfumé le petit coin de cuisine de M. Aimé sont un Véritable tour de force pictural çes trois paysage de M. Pelitjean.
Pinault ; c'est bien observe. Nous n'en dirons pas jeunes filles sur ce pou , siparei ement elegan es, Salle 20. - Un portrait de M. Rochegrosse et un
autant de l'esquisse de M. Cormon, sur le Bal des dans cette atmosphère d mtimitc qui les lai si leelle « iVu ». deux envois au-dessous de ce qu'on est en
Quatre farts, nous pouvions mieux attendre de ment «trois sœur s» de cœ urd eco ps et a esprit. droit d'attendre d'un artiste si bien doué ; - 1- grand
cet artiste L'artiste a senti et indique tout cela les âmescir- panneau décoratif d'Henri Martin pour le Calitole
De M .Allègre , une Vénus bien éclairée tout en culent sous ces cha.rs, «^«2$**°% Jam-f-is été mieux LspireP?factL efco^
reslanl vaporeuse.' . fa£tu™ " ne fÇmflfe■d^inffiïe pa"&iffintunie P<»s"on s'harmonisent dans une noie éminemment
M. Comorett, avec ses Flamandes, nous transporte « home «une famille chstnguee^parlaitement unie poétique et artistique. Une scène ensoleillée (cueil-
dans.ee pays, ou tout est imprégné de calme et de et^°f^ ^jedtrons), de M. Laurent Gsell; une marine, dé
P°Un" belle note aussi de M. be Buiggcet un é|ég= qu'on ^^^^ ^^^dS Salle 21. — Portrait du comte Potocki, par Roybet;
paysage qui égale Corot dans toutes ses qualités et cancatu s j , p ^ ^ ^ Un autre joli portrait, M. Renard,
n'ayant pas tous ses défauts heauté ' Salle 22. — Les Fidèles au Pardon de M Saccace
La salle 32 est le clou du salon. Joseph |AiL .avait pea . Simon, Raffaelli, Courtois, Rixens, Salle 23. - Un des plus savants et des plus beaux
urvéSrXf dœS ^uTpiiss^fet d'un Alaux, Aublet, Gervex', Carrier-Belleuse sont des portraits de femme, par A. Tanoux, d'une coloration
coloris rfdSbles C%sL avec Paul Chabas, les maîtres et restent égaux à eux-mêmes, c'est-à-dire distinguée sobre et d une pureté de dessin au-dessus
deux meU eùis envois du Salon M Paul Cabas parfaits pour qui aime leur manière M. Rosset- de tout éloge. C'est 'œuvre capilale de cette salle,
estun e une? H va peude temps qu'il remportait Oranger est exquis dans son portrait Au thé ire; avec les envois de MM. Saint Pierre et Royer.
UTprixJ du Salon avec sa deWuse Ronde de M. Desvallières, élégant et distingue plus que de cou- Salle 24. - Des portraits de Mm° Romani, d'une
jeunes Mes C'est un délicat, un sensitif; nous tume ; M. Caro-Delvaille, savant, habile, mais un facture plus personnelle que de coutume; un agréable
C pouvons el cela avec joie, faire aucune cri- peu commun dans son nu portrait de M. G. Sauvage, Le Gué d'Etaples de Tat-
tique sur sôn oeuvre, son tableau est bien dessiné. Les toiles de genre de M. Zuloaga (un Espagnol) tegrain, et Le Bain, de Tony-Robert Fleury.
bien composé et joli de sentiment, et puis, il faut le sont de véritables études de mœurs espagnoles, Irai- Salle 25. - Agréables et savants paysages de Oui-
dre c'est 1seul artiste qui ait un peu d'idéal; en tecs franchement, pleines de couleur locale et ne gnon et Nozal ; nature morte de Ma-ne &
rpAVinni ion t ibleau l'on est ravi, ravi comme rappelant en rien les gitanes de Montmartre, éxhi- Salle 2fi Hn^n.C ' ^ ° , ; , „ ,
S^ouBre-arS un tableau de Ridel. Chabas, bées trop souvent, d'un métier lourd et fatigué. °« ° *6. ~ n ' décoratif de Cesbron
c°ésK Ddntemps qui passe; Ridel, c'est l'automne Citons parmi les envois les plus remarqués, les „nrf.l f^ ~ D?, bea"x Paysages de M. Zuber, un
doucement langoureux1 qui fùit. plus artistiques, les paysages et scènes bretonnes de FT u ^dent KruSe/' Par Schwartze.
Les envois de M. Collin (Raphaël) ont une harmo- M. Coltet. Ceux de M V]. Thaulow, Dauchez, 1 her- salle dO. Un portrait d'une grande distinction et
nieuse mélodie, ses tableaux sont d'une exécution mitte, Guignard, Muenier, M»8 Delassalle, MM Levv- d une grande élégance de M. Marcel Baschet; il rap:
précieuse. Dhurmer, Barthelt, La Gandara, Latoache (parfois pel!e celul de M- Tanoux, de la salle 23. Ces deux
De M. S. Brunet, le Calvaire est d'un sentiment trop virtuose de la couleur), Le^out, Gérard lwill artistes ont la même finesse et presque la même vision,
très juste et très étudié; la Pluie de sang est d'une Madeline, Guirand-Scévola,' Lobre, Prinet Walter- Puis une scène peu agréable de M. Adler.
horreur et d'un rendu parfait. Gay, Zacharian, Lavery, Sa'hkleton,' et bien d'autres Salle 31. — Les envois de MM. Albert Berlholon,
M. Bréauté a loujours été et sera toujours le encore que nous ne pouvons citer faute de place Weisz, etc.
délicieux peintre de la Parisienne; chaque tableau est De celte Exposition remarquable ou l'élément Salle 32. — L'admirable Bail (Joseph), Le Bene-
empreintd'un cachet personnel et délicat que nous étranger domine, on peut conclure que notre ensei- dicite des hospitalières de Beaune, c'est superbe et
apprécions grandement. ... gnement est de premier ordre (les maîtres en art), d'une habileté prodigieuse; Les Petites fées, de
Le tableau de M. Jules Triquet est d'une bien jolie puisque nos voisins d'Europe et d'Amérique viennent M. Chabas et Crépuscule, de J. Breton. Ceci se passe
saveur; la figure de la servante est très juste d'ob- étuefer chez nous, s'y perfectionner, s'y font consa- de commentaires : AdmirezI et que votre admiration
servation el d'une expression très observée. crer et, sans p-rdre de leur originalité propre, y se continue devant les joli? coins de Paris de M. Ca-
J'aime moins la Marine de M. Galiano; il est acquièrent la justesse, l'élégance, la pureté du dessin, gniart.
presque impossible d'avoir cet effet sur mer. Cepen- la fluidité des tons et le goût qui leur manquaient au Salle 33. — Un triptyque en l'honneur de Chopin,
dant ce tableau a une certaine valeur et ne passera début. — Magda Foyot-d'Alvar. ' de Balestrielli, et une mariée de Berthelon.
,pas inaperçu. ' Salle 34. — Une Vague, de Bouguereau,et la Vierge
Le tableau de M. Berges est d'une extravagance , * ^ l'agneau, toujours aussi fraîchement peint et fine-
un peu fantastique; le sujet ne se comprend pas très "' ' ment dessiné; un bon paysage fleuri de Cauchois,
bien : c'est fougueux, tapageur, joli de couleur, mais Le Salon des Artistes français (Peinture). Salle 35. — Un envoi gai, de M. Chocarne-Moreau,
sans but, et l'on cherche vraiment le besoin d'une ' et une superbe nature morte de Bergeret, loujours
aussi grande conception. 11 faudrait un journal entier pour commenter, en maître en ce genre.
Dans le Train, de M1"0 Beaury-Sorel, c'est le titre les étudiant, les œuvres d'art intéressantes exposées Salle 36. — Un beau portrait de Mn° Bréval, vu rue
dans le Salon des Artistes français. Nous ne pouvons Boissy-d'Anglas, et celui de SM. Guillaume, direc-
ici que signaler le nom des artistes dont les œuvres leur de l'Académie à Rome, par M. Bonnat : on ne
nous ont paru les plus remarquables, les plus artis- peut faire plus beau dans le genre de ce grand artiste!
tiques ou les plus originales. Salle 37. — Jolis portraits de M"0 Madeleine Car-
Salle 1.— La salle des grandes toiles ! Rien de pentier et de M. Umbricht.
heureux. Les deux figures d hommes clans la glace bien intéressant, cette année! Exception faite pour Salle 38. — La Con.érence de La Hâve nai-
ne s'imposaient pas beaucoup, mais cela n empêche Albert Thomas et Laparra; également quelques bons M. Danger, d'un habile arrangement et assez a<Véa-
pas son tableau deire une bien belle œuvre, paysages de Paulin Bertrand, Bellenger, Tenré, Di- ble de coloration °
Le Bal blanc, de M. Avy, aurait pu être bien, si le dier, Pouget, Adhémar, etc. S;llle 39 et dernière — Un s-entil portrait <-Ip f»mmfl
peintre avait donné 20 .^ntoèlres de Pl™ * «a Salle 2.— Le triptyque de M. Geoffroy, l'Œuvre de de M. Madrassi; marine, df FonÇueray ; Chant dù
toile en hauteur; les têtes s écrasent sur le cadre la Goutte de lait. Crépuscule, de Cayro, etc., etc. — Ma-da Foyot-
-cest véritablement bas de plafond. Le piano ouvert Salle4. — Un beau portrait d'homme de M. Duffaud, d'Alvar. °
est trop important, et ce qui choque surtout, c est le artiste cherchant toujours le mieux dans le très bien ; „
mouvement maniéré des femmes. ( un portrait également intéressant de M. Bordes. * *
De M. Zo, VArlequinade. Tableau bien compose et Salie 5. — Là chaste Suzanne, de Maurice Chabas; Pt,t{té> r„i*rU h™„»,
spirituellement enlevé. Mais pourquoi tant de mas- l'admirable Sphinx, de Demont, et des portraits dè Galerie V, ouot.
•ques? Sont-ils si laids tons,.qu'il ne^faut 'es-roir. M. Flameng. A la Pelile Galerie Drouot (23, rue Drouot) est
Les Effets de Soleil, de M. Sovolla y BasTino sont SaUe Q _ Lg Marchand de chansons, de Viclor ouverte d is le j„ Mai ].e^p(;si,ion pai.ticlu'1Re,Sg
toujours un régal pour les yeux et cl un lies oei eue., Gilbert; ['Antiquaire, de Grùn, et Mézières, de Da- des œuvres du peintre Alfred Jeanmougin.
plein de puissance. . i ,, xvent, épisode de guerre retraçant les froides et
Le Gué d'Etaples, de M. Tattegrain, est une ijcue douloureuses réalités ; tableau fortement rendu ; à -__ -
page; c'est bien étudié et d'un joli ellel, la piuie esi remarquer aussi la célèbre dentellière de Malines, '
«ivraie que ion se croirait sous preuve-de par sjruys. ConuTÈs international de l'EnsBipemBnt iln Dessin
Juana Romani, avec ses deux loues, wu p'f , Salle /. — Des paysages merveilleux, saisissants a u JJUM1"
grand talent; c'est moins heurte et plus distingue dg yérilé) de Guillemet; VAutomne à Trianon, de Berne 1904
qu'autrefois. . . , iL.in™™.u Fournier; le Gardien du Roi, de M. Garralt. -
j Nous avions l'habitude de voir de M.a^be™™ Salle 9. — Le tableau militaire de M. Alexandre
des portraits. Celte f * BSe 4e car B'.och et un portrait de Mme Lucas Bobiquet...... L'Exposition universelle de 1900 a donné à l'Asso-
Paysage, je crois que la est s dg v'erilé Salle 10. — Deux admirables petits portraits du dation amicale des professeurs de dessin de la Ville
nous y trouvons întiniment I ' grand maître Hébert, avec lesquels rien ne peut lutter de Paris l'occasion de réunir un premier Congrès
c'est-à-dire du talent. charment chaque dans cette salle, si ce n'est le joli portrait de Michel international de l'enseignement du dessin. Les orga-
Les tableaux de M. Ridel nous c fîffùres Provins, par M. Gailliac. A remarquer Un Intérieur nisâteurs de ce Congrès avaient surtout pour but de
armée; il a toujours des modèles aux lucd'V , ^ ge d'église, de Decamps. démontrer la nécessité, à tous les degrés, de l'ensei-
alanguies, un peu palotes et névrosées N'oublions pas un portrait sévère de M. Déche- gnement de celte branche, considérée pendant trop
■dégage, un très vif et très mélancolique sentiment j j longtemps comme facultative. ; 1
d'un élégant portrait de femme.
Il est impossible d'oublier le Paysage, de M. Ré-
mond, qui est d'une note bien poétique.
M. Swceyhawsii! sait bien jouer avec les lumières;
•ces effets de lampe rouge et de lampe verte sont très
•dartl — H. R. Guédy. gal|e n. — Les fleurs de Jannin et surtout les Ce premier Congrès, auquel prirent part des re-
impressionnants paysages d'Harpignie. présentants de presque tous les pays du monde civi-
*** SaUe 12 — Les chiens superbes d'Hermann Léon, lisé' aborda, sans cependant les résoudre, des ques-
„n rtoftrâit de M. Lavergne, et surtout et par-dessus Uoils de la plus haute importance. 11 lut décidé qu'un
Société nationale des Beaux-Arts. un P ^ ^ religieuse, par Ilenner. deuxième Congres aurait lieu en S .isse. Il aura pour
I 'fcnn •*• , , q lw, offre Celte QaUe 13 - Peu de chose ! Les envois de M»« Du- mis,slon d f,tudiei' les avantages et les défauts de nos
année L°f " ,nalionale deS ,Bf,a^± f nïs Inccre fj in Peu ambitieux par leurs tôles et leurs dimen- systèmes d enseignement du dessin, de rendre ceux-ci
attpin, ,,e,nsemble artistique qu'ellenava t pas encore fau, un peu anmH.e h plus efficaces pour la préparation de la eunesse à
U^S? faut l'avouer, malgré les esprits chagrins, aions, mais ayant de sérieuses qualités. ses futurs devoirs professionnels; il aura aussi et
«stesVe0\U d'r monte ans cesse : les Véritables ar- SaUe 14 - Les intéressants envois e MM. Lauth surlout pour but de démontrer le caractère essen
aHkanh?chent, les excentriques s'assagissent et les Moreau-Neret, et le-superbe et liais paysage de tiellement moral et éducatif du dessin.
Noaus%1? »'art deviennent plus habiles? , , M. Langée; "f"'*^"" La Société suisse pour le développement de l'en,
ritables n, citer ciuelciues œuvres qui sont de ve- joli coloris, de M. Ladvc/.c-uaucnois. seignement professionnel et de l'enseignement du
selon llx ^l'les, les Vclou?» de cette Exposition, J SaUe 15. _ De J.-Paul Laurens Jeanne-d'Arc, dessin a accepte celte mission non sans quelque ap
Toui ri-1 essil,n consacrée « l rintvque », un des clous du Salon, et Henry Levy,
dcuueretenr,1 ''^vS M Albert Besnard, et par^ u ePme?veilleuse étude,de femme.
travaillant6"^. Portrait de sa femme. Là, l'artiste, „e 1G._ Les deux forts et intéressants envois de
reflets qui Pn " lu,b pour les siens s'est dispense des M Maxence, de plus en plus maître de son art, le ..... r>..........................
modèles et ne"sr dolent (puisqu'ils enlaidissent les rXc du soir est une des p us belles œuvres de cet Ce Congrès comprendra une partie générale et
■distribué. wgeg^7entqueHiletédu'peintré);ila ortisle des maîtres J. Lefebvre, Maignan et Patn- une partie pédagogique.
de distinction d> a lumière il a fait une merveille t 'elOffe n'est plus à faire: ils sont égaux a,eux- La parue générale aura a examiner la suite donnée
font une œuvVe a,'Tat, Sement'et d'exécution qui en „lL On ne peut dire plus! dans les divers pays aux vœux et aux résolutions du
on ne peut oppos" aitresse, un chef-d'œuvre auquel c n ' 17 18 — Gravures, lithographie. En un coup précèdent Congres, elle devra surtout étudier les
1C1 que les portraits de Dagnan- balles \ '
préhension.
Le deuxième Congrès international de l'enseigne-
ment du dessin aura lieu clans la première semaine
d'août igo4, à Berne, la ville fédérale.