DOI Heft:
No 1 (1905)
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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
LA GLORIFICATION DU CHRIST (?)
Z'iyzHZC?.
M. Alph. Wauters sut mettre à profit ]a réunion
de tant d'œuvres de valeur pour en publier un
recueil important, mais dont l'exécution laissa
beaucoup à désirer
Au Cercle artistique, l'érudit et l'amateur furent
favorisés, grâce à la distribution des tentures dans
les salles, habilement aménagées, et n'était la
lumière venant du haut, que nos ancêtres n'ont pas
connue, maintes tapisseries furent produites dans
des conditions tout à fait satisfaisantes. Notons
rapidement, au point de vue des collections des
Musées, quelques rapprochements importants.
Dans la tapisserie prêtée par M. Pierpont Mor-
gan, on a été frappé non seulement de l'éclat de
l'or, mais aussi de l'imitation des brocarts et des
I. H.-F. KEUHLER et A. WAUTERS,
Az.sA'yzAzs tz fAy^Mz'/Azz zzzzA'czzrzA & T<M*o. Bruxelles,
1881, in-folio.
A. WAUTERS, &s Tlz^A^yzA ^AzyMas & 7?y?/.rv//,M dans
l'Ay/ %?ZCM72 à 7Z<zh(77ZzzA
Dans l'dy? zzzzcAzz, publié en 1882, sous la direction de
M. de Roddaz.
tonalités ivoirines des carnations. L'œuvre est d'une
valeur exceptionnelle, mais la surabondance de l'or
constituait-elle, de fait, un avantage au point de vue
décoratif? Dans l'état actuel de ce tableau textile,je
ne le crois pas : les fils d'or ont perdu leur éclat pri-
mitif, et, fait intéressant à relever, ils n'arrivent à
produire leur véritable effet que dans une pénombre
discrète. On n'est pas renseigné sur l'auteur du car-
ton et sur l'atelier où il a été interprété. Le maître
anonyme possède â son actif une création célèbre,
la tenture de l'ÆAfozy^ zAz A? qui avait
appartenu à Jeanne la Folle et que Charles-Quint
emporta dans sa retraite de Saint-Just en Estra-
madure. Les figures des personnages ont de la
distinction, de la noblesse, de la majesté même ;
mais ce serait en vain qu'on y chercherait des
représentations connues : empereur, roi et reine,
Octave, Assuérus, Esther, ne rappellent aucun per-
sonnage connu.
Seule, une tête d'aspect trivial etgrossier, détonne
dans tout cet ensemble d'une exécution précieuse.
C'est cette tête d'homme d'âge que l'on voit en
haut, à gauche, dans le panneau médian.
BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
LA GLORIFICATION DU CHRIST (?)
Z'iyzHZC?.
M. Alph. Wauters sut mettre à profit ]a réunion
de tant d'œuvres de valeur pour en publier un
recueil important, mais dont l'exécution laissa
beaucoup à désirer
Au Cercle artistique, l'érudit et l'amateur furent
favorisés, grâce à la distribution des tentures dans
les salles, habilement aménagées, et n'était la
lumière venant du haut, que nos ancêtres n'ont pas
connue, maintes tapisseries furent produites dans
des conditions tout à fait satisfaisantes. Notons
rapidement, au point de vue des collections des
Musées, quelques rapprochements importants.
Dans la tapisserie prêtée par M. Pierpont Mor-
gan, on a été frappé non seulement de l'éclat de
l'or, mais aussi de l'imitation des brocarts et des
I. H.-F. KEUHLER et A. WAUTERS,
Az.sA'yzAzs tz fAy^Mz'/Azz zzzzA'czzrzA & T<M*o. Bruxelles,
1881, in-folio.
A. WAUTERS, &s Tlz^A^yzA ^AzyMas & 7?y?/.rv//,M dans
l'Ay/ %?ZCM72 à 7Z<zh(77ZzzA
Dans l'dy? zzzzcAzz, publié en 1882, sous la direction de
M. de Roddaz.
tonalités ivoirines des carnations. L'œuvre est d'une
valeur exceptionnelle, mais la surabondance de l'or
constituait-elle, de fait, un avantage au point de vue
décoratif? Dans l'état actuel de ce tableau textile,je
ne le crois pas : les fils d'or ont perdu leur éclat pri-
mitif, et, fait intéressant à relever, ils n'arrivent à
produire leur véritable effet que dans une pénombre
discrète. On n'est pas renseigné sur l'auteur du car-
ton et sur l'atelier où il a été interprété. Le maître
anonyme possède â son actif une création célèbre,
la tenture de l'ÆAfozy^ zAz A? qui avait
appartenu à Jeanne la Folle et que Charles-Quint
emporta dans sa retraite de Saint-Just en Estra-
madure. Les figures des personnages ont de la
distinction, de la noblesse, de la majesté même ;
mais ce serait en vain qu'on y chercherait des
représentations connues : empereur, roi et reine,
Octave, Assuérus, Esther, ne rappellent aucun per-
sonnage connu.
Seule, une tête d'aspect trivial etgrossier, détonne
dans tout cet ensemble d'une exécution précieuse.
C'est cette tête d'homme d'âge que l'on voit en
haut, à gauche, dans le panneau médian.