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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1905-1906

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No 5 (1906)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0047
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36

BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

L'une des plus connues est l'œuvre de Guillaume
Le Febvre, de Tournai, que possède l'église de
Hal (n° 1231).
Une inscription, gravée sur le pied, donne le
nom de l'auteur et la date de l'exécution : 1446.
Un peu plus haut, dans des niches contournant la
tige de la cuve, quatre statuettes ügurent les Evan-
gélistes.
Le couvercle est tout un monument : au bas


CATHÉDRALE ST-JEAN, A BOIS LE-DUC. (XV° SIÈCLE.)

sont placés les douze apôtres, séparés l'un de
l'autre par des colonnettes qui portent de petits
dais saillants formés de deux gàbles à crochets,
percés d'arcs brisés.
Sur cette architecture règne une plate-forme cir-
culaire où se promènent trois cavaliers : saint Mar-
tin, saint Georges et saint Hubert. On y voit aussi
une figurine de femme agenouillée — sans doute
la jeune hile arrachée par saint Georges au dragon.
Une autre plate-forme, plus petite, sert de cou-
ronnement; trois personnages debout y représen-
tent le baptême du Christ dans le Jourdain.

C'est une œuvre en tous points admirable. L'ori-
ginal se complète d'une superbe potence en fer
forgé, dont la Commission des échanges possède
aussi la reproduction ; mais celle-ci ne peut être
utilisée, pour le moment,eu égard à la place isolée
que les fonts occupent dans le grand hall des mu-
sées; le projet de nouveau placement prévoit son
emploi.
De la même époque à peu près est l'ancien béni-
tier (n° 1235) qui sert maintenant de fonts baptis-
maux dans l'église Saint-Jacques, à Louvain. Sa
simplicité est exemplaire : un bassin hémisphéri-
que, sans autre ornement qu'une inscription con-
tournant son bord, est posé sur une colonnette
cylindrique à base octogonale ; la plinthe de cette
base porte aussi une inscription gravée, qui fait
connaître le nom du donateur : Jean Pynnock, et
la date : 1467. Un petit lion couché se détache en
haut relief sur la partie inférieure de la cuve.
Nous citons ce moulage à la fois pour la beauté
du type et à cause de sa destination actuelle; à la
rigueur, il ne devrait pas prendre place dans cette
notice, puisque sa destination primitive était de
servir de bénitier.
Au xv^ siècle encore — mais à son dernier dé-
cennaire — appartiennent les beaux fonts de Bois-
le-Duc (n° 2441). Dessinés par l'architecte Alaert
Duhamel, ils ont été fondus par Aert van Tricht
(Arnould de Maestricht), en 1492. U n'y a donc
entre ces fonts et ceux de Hal qu'une différence
de quarante-six années, écart insignifiant dans la
suite des siècles, énorme lorsque l'on envisage les
changements accomplis.
Il serait bien long — et peut-être superflu —
d'entrer ici dans une analyse minutieuse de ces
deux œuvres; un coup d'œil suffit pour se rendre
compte du caractère plus franchement 3 gothique»
des fonts de Hal. L'auteur de ceux de Bois-le-Duc
y a introduit notamment un support (au moins
apparent) : les personnages debout, qui sont bien
de l'époque où Borman créait son admirable reta-
ble du martyre de saint Georges * ; avec cette puis-
sance de vie, cette intensité d'expression, ce réa-
lisme et cette vérité d'attitudes, on sent un art
tout vibrant de sève malgré la décadence d'un style,
et fortement armé pour entrer dans les phases d'une
évolution nouvelle.
Deux autres fonts baptismaux viennent montrer
encore de combien peuvent différer deux œuvres
1. Dans la Section des Anciennes Industries d'Art et
Antiquités.
 
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