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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1905-1906

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No 10 (1906)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0086
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DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS

75

<s haut et ferme » depuis bientôt trois quarts de
siècle.
Ce chapitre des matières premières se compose,
en outre, des fournitures diverses qui interviennent
soit dans la fabrication même de la dentelle, soit
dans son « hnissement * : cordonnets, picots, la-
cets, etc., tous articles se présentant, à l'instar du
réseau, sous un forme indépendante de la den-
telle, quoique obtenus parfois par les mêmes pro-
cédés.
cj L'ozzzy/Az^ vient ensuite. Celui de la dentel-
lière est bien simple, de la dentellière à l'aiguille
surtout. Mais il présente, en même temps, quelque
chose d'intime et de poétique, qui ne manquera
pas d'en faire un des coins sympathiques de notre
collection.
Aiguilles, ciseaux, crochets, picots, parchemins,
menus outils, dominés, bien entendu, par les
pièces plus importantes et plus connues, les car-
reaux et les fuseaux : les carreaux variant de
forme et de dimension non seulement suivant les
régions, mais encore suivant la dentelle qu'ils
servent à faire; les fuseaux, de bois ou d'os, variant
eux aussi, mais presque toujours délicats, élégants
parfois, ou décorés d'emblèmes et d'inscriptions
mettant comme un frémissement de plus au cli-
quetis, dont il semble qu'ils résonnent encore.
En dehors de l'outillage direct, certains acces-
soires ne manqueront pas, eux aussi, d'exciler
vivement l'intérêt : tels sont les appareils d'une
ingénieuse simplicité d'où les dentellières tirent
un luminaire à la fois économique et puissant ; les
pelotes, objets de traditions locales, parfois d'une
curieuse originalité ; ou bien encore, les dévidoirs,
les pochettes à céruse et bien d'autres choses,
peut-être, qui ne nous viennent pas à l'esprit en ce
moment.
Nous ne devons, à cet égard, négliger aucun trait.
Aussi serons-nous très reconnaissant aux personnes
qui voudraient bien nous signaler quelque détail
oublié et dont la présence contribuerait à compléter
la physionomie de la dentellière à l'ouvrage.
a?) L'^vg'czzùozz même du travail mérite, à son
tour, d'être étudiée dans ses détails. Ce chapitre
comprend deux divisions principales : l'organisa-
tion du travail et la confection des différents
points.
L'organisation du travail s'entend ici de la fabri-
cation seulement, sans empiéter en rien sur les
côtés économiques de la question dentellière.
Il arrive qu'une ouvrière, mise eii présence d'un
simple dessin, en tire une dentelle, sans l'interven-
tion d'aucune autre personne ; mais, pour les
pièces quelque peu compliquées, les choses ne se
passent guère ainsi. Il faut d'ordinaire, entre le
dessinateur et l'exécutante, un intermédiaire pour

la mise en train; de même que les éléments termi-
nés d'une dentelle requièrent très souvent une main
tierce pour leur agencement final et le soin de
leur bonne présentation. Dans certains cas, l'exé-
cution même de ces éléments est susceptible de
partage entre des ouvrières différentes, et, pour
tels genres de dentelles, cette division du travail
devient de règle absolument. Ce sont d'ailleurs là
des faits bien connus ; mais c'est une raison de plus
pour leur donner rang dans cette sorte de vue
panoramique que nous esquissons en ce moment.
Quant à l'exécution des différents points, il n'est
pas besoin, je suppose, de justifier leur présence
dans notre plan. Leur connaissance est de première
importance pour l'étude des divers genres, spécia-
lement en ce qui concerne les dentelles à fond de
réseau. La seule question qui puisse se poser est
de savoir où ce chapitre sera le mieux en situation
et s'il ne serait pas préférable, peut-être, d'en
répartir les éléments, chacun à sa place, en tête des
divers genres de dentelles que nous étudierons plus
loin et dont ces points sont presque toujours une
des caractéristiques.
Nous ne sommes pas de cet avis. Certains points
ne sont pas caractéristiques de genres déterminés.
D'autres sont communs à plusieurs genres à la fois.
Bon nombre d'entre eux ont des traits de ressem-
blance et ne diffèrent que par des nuances, parfois
difficiles à saisir. Il vaut donc infiniment mieux
grouper en un même endroit tout ce qui a trait à
la technique des points. C'est la seule façon de les
comparer entre eux, de juger de leurs similitudes
et de leurs dissemblances et d'arriver ainsi à ordon-
ner un sujet dans lequel, sans cela, on risquerait
fort de se perdre.
Les points étant étudiés et définis de la sorte, il
suffira, plus tard, en ce qui concerne les genres, de
renvoyer, pour chacun d'eux, aux points particu-
culiers intervenant dans leur technique.
(74 MZZZZT'g.yl E. v. O.
UNE TÊTE ANTIQUE DE MARBRE
TROUVÉE EN BELGIQUE.
A tête de marbre que nous reproduisons ici,
et qui mesure actuellement o"*2gg de hauteur,
a été découverte, en iqog,àMousty prèsd'Ottignies
(Brabant), dans les décombres provenant d'un éta-
blissement romain qui se trouvait dans le voisi-
nage. Elle a été généreusement offerte au musée
par M. Louis Cavens, dont la libéralité a déjà
enrichi nos collections de tant d'objets précieux.
La trouvaille nous avait été signalée par M. lean
Poils, qui s'est obligeamment entremis pour nous
assurer la possession de ce morceau rare.
 
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