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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1905-1906

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No 10 (1906)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0088
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DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

77

pu obtenir un bioc de marbre suffisant pour y
reproduire son modèle, et ii a dû réunir quatre
petits morceaux de cette précieuse matière.
Malgré les incertitudes qui résultent de l'état de
dégradation de notre fragment, on ne se trompera
guère en fixant à l'époque des Sévères la date où
il fut exécuté. C'est vraisemblablement le portrait
de quelque riche propriétaire, et il était destiné,
suivant une habitude très générale, à orner son
monument funéraire. La partie postérieure est
négligée, ce qui semble indiquer que le buste était
placé dans une niche.

A PROPOS DE QUELQUES BOULETS
EN PIERRE PROVENANT DU SIÈGE
DU CHATEAU D'ARCHE-EN-REN-
DARCHE,EN f430. ^&zz'/g.;
Nous pourrions peut-être induire de cette ordon-
nance que, puisque la coutume de revêtir les pièces
d'artillerie -— sinon d'une /ghfz'g zZgygz* ^Zzzzzcy, tout
au moins de lettres ou de marques peintes à l'huile
— remontç au xv" siècle déjà, il est possible éga-
lement de faire dater de cette époque l'usage de
munir les boulets d'une lettre ou d'une marque
semblable à celle de la pièce pour laquelle ils ser-
vaient.
Fait assez curieux! ces mêmes comptes de la
ville de Lille, si abondants en renseignements pré-
cieux sur la question de l'artillerie ancienne, nous
apprennent également que, par deux fois, à deux
époques fort éloignées l'une de l'autre, lors de la
mise à l'épreuve de bombardes et de mortiers, l'on
alla rechercher les projectiles (boulets en pierre, en
l'occurrence) qui avaient servi à la dite épreuve.
En effet, en 1478, on accorda VIII s. à ung
compaignon yzzy zZgv/ôzzy ^0^ afg Zgfyg g?
zZgzzx ^yoyygy ^/gT-y-gy afg ^ygy, afozz? /'gzz zz&ozZ yizzY
^ZZ7' tZgZZXyôzj A? zZA/g gy^z'gzzz/g *.
Longtemps après, on accordait VI s. aux com-
paignons yzzz' zzZ/g7'g7zZ yzzg'z'z'?' g? 7n^07'Zg7'g7zZ /gy
yzzaZ/yg ^Zg7*gy, AZZZÉ <Ag AzzZ. <5o77Z^ZZ7'zZg C0773772g zZzz
77zo7*yz'gr(mortier), yTzzj/zzz'gzzZ/gZAty g?z /hz'yzzzzZ Z'zzMzzy
tZ'z'cgZzZv Ao7'5 tfg A: ^07'Zg &Zz'7zZ-&27ZZ7g227' L
La raison de cette sollicitude ? Deux hypothèses
sont permises.
Était-ce pour une vérification à faire après le
tir ? ou bien plutôt n'estimait-on pas qu'il était
inutile de laisser perdre, après l'épreuve, des pro-

t. DE LA FONS MÉLICOCQ, g/c AÔ, p. 2g.
2. Æ<Z., p. 24.

jectiles coûteux et rares et qu'il valait mieux les
rechercher et les replacer dans les arsenaux? Cette
dernière considération, toute économique, nous
parait le mieux expliquer ce soin que l'on mettait
à récupérer les projectiles ayant servi.
Et cela est tellement vrai, qu'en 1382, un ban
du 77zzz^*z'vZ7'zzZ de la ville de Lille ordonnait à tout
bourgeois, bourgeoise et manant de la ville, quel
qu'il soit, qui aurait ou qui saurait où se trouvent
des boulets en pierre (^2'g7*g^ zZ'gzz^z'gzzj, grands ou
petits, en leurs maisons ou héritages, dans la ville
ou aux alentours de celle-ci, de /g^ 77zgZZrg a?g
/gzzTty 772<2?!yo72.s', g? aig27<372? cg/Zg^-cz', afin que la ville
puisse s'en aider et s'en servir pour ses propres
besoins.
Le même ban informait les habitants que tous
ceux et celles qui sauraient ou pourraient savoir où
se trouvaient de telles yz'g^g^ af'gzz^zgzz, quelles qu'el-
les soient, grandes ou petites, enfouies en terre ou
non enfouies, en quelque lieu que ce soit, devraient
le venir dire et annoncer aux échevins, ce pour
quoi on leur donnerait récompense
Afin qu'il ne soit pas attenté à la propriété com-
me à la vie des citoyens, divers bans du DAz^zis'A^Z
de la ville de Lille vinrent réglementer le port et
l'usage de certaines armes, comme aussi des ^Zozzz-
77zgly et de certains objets pouvant, à l'occasion, être
employés comme armes.
Ainsi un ban de 1346 porte : <x défense de
porter espée, daghe, poignart, z-gzzg/g, ^gz-zZozz ^gz-zA
z*gzAZozzy zAAoziy), javeline, picque, ne aultre baston;
ne aussy cailleaux, bricques, ozz zzzz/Ag4' ^zgfgy, ou
plommés, depuis le commenchement du son de la
cloche de la porte au soir, jusques au son de lad.
cloche du matin »L
Ce ban, qui défendait le port des cailloux, bri-
ques, ou zzzzZz-gv ^z'gzyg.s', et des plommés, devait viser
également les petits boulets en pierre qui, à l'instar
des plommés, étaient facilement transportables et

1. 1382, p. io, lig. 36. « Que tout bourgois, bour-
goises et manant de ceste ville, quel que il soient, qui
sevent ou ont^Az'gs 4^77^72 aucunes, grandes ou petites,
en leurs maisons et hiretages, dedens ceste ville et taille
d'icelle, As 772%c4g7ùA77'S6?g /z'/zrs' z/AA? zzzzAsw?.?, zzzz-zAzvzz;/
J'/cg/As, par quoi le ville, pour le seurté de ycelle, s'en
puist edier et servir à ses besoins, sur quanques mesfais
se poeent envers nos. le comte et envers le ville.
« Et se vous fait on assavoir de par eschevins, que tout
chil et celles qui sevent, ou poeent savoir aucunes des-
dites pieres d'engien, queles qu'elles soient, grandes ou
petites, &7A72/ gzz /Àz'g, on non enfouyes, en quel-
que liu que chou soit, le viegne dire et nonchier à esche-
vins, et on leur en donra le vin convinquablement. x
C/l DELA FONS MÉHCOCQ, zyS. A/., p. 43.
2. éy. DE LAFONS MÉLICOCQ, z^. gz'/., p. 43.
 
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