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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1905-1906

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No 11 (1906)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0093
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82

BULLETIN DES MUSEES ROYAUX

La plus belle de ces œuvres est, sans conteste, la
réplique de la superbe Athéna Lemnia, de Phidias.
La statue originale est à l'Albertinum, à Dresde;
la tête en est malheureusement fort mutilée : le
nez, le crâne, une partie de la bouche sont brisés ;
mais le Musée de Bologne possède la tète, en
parfait état, d'une autre réplique de la même
œuvre, et c'est la reproduction de cette tête intacte
qui est placée sur notre moulage (n° 2389).
Le n° 2390 reproduit une statue, mutilée,
d'athlète se frottant d'huile. Le torse est penché
en arrière ; la main gauche, à demi-fermée et
appuyée contre l'abdomen, est pleine d'huile ;
l'homme y a trempé les doigts de la main droite
pour s'en frotter la nuque ou les muscles posté-
rieurs des épaules. La tète et le bras droit ont dis-
paru ; mais on voit un personnage dans un mouve-
ment identique sur le bas-relief n° 26 (salle I). En
examinant l'original, M. Treu a retrouvé des traces
d'ailes aux chevilles, ce qui l'a porté à restaurer en
Hermès cet athlète.
La troisième statue (n° 2393) est complète. Elle
représente une femme élégamment drapée, qui
reproduit un type du iv" siècle avant Jésus-Christ,
peut-être de l'école de Lysippe. L'original, trouvé
à Herculanum, appartient aussi au Musée royal de
sculpture de Dresde.
Ces trois figures ont pris place, à la suite du
« Jeune homme casqué » de l'ancienne collection
de Somzée (aujourd'hui au château de Mariemont),
derrière l'hémicycle des statues du Parthénon, à
l'endroit où se trouvaient, en grande partie cachés
par ces dernières, le ^0772^2^' /'Hzyzozzy
et le guerrier combattant dit
Le CcyxAzMyg a été transporté du côté droit du hall,
derrière la Pit'yzzz^ rfc Afz'/o quant au prétendu CAz-
force a été, faute d'emplacement conve-
nable, de le renvoyer provisoirement au magasin.
Cette perte, d'ailleurs temporaire, parait peu sen-
sible : non seulement cette œuvre est connue par
cœur de tous les artistes, amateurs d'art et élèves
des académies, mais encore il en existe un autre
exemplaire dans une des allées du Parc du Cin-
quantenaire.
Vis-à-vis de l'ensemble des sculptures de Phi-
dias et d'autres attistes de son époque, on a groupé
les moulages d'œuvres qui se rattachent à l'art de
Praxitèle ou en dérivent : autour de son admirable
czz/hyztl voisinent l'H^o/-
/oM &?zzrocA)72<2, le AhzzMgyoMz/r y?zzAz, l'HzTgzyzz'y
Gzz&ziM-, inspirée sans doute de l'Hy^'zzzzy Arzzzz-
yozzzh du célèbre sculpteur ; puis le Azzzzzzg à /fEzz-
yhzzz! et, enfin, le charmant H^of/z'zzo, de la Galerie
des Offices, à Florence.
HENRY ROUSSEAU.

MARTEAU RELIQUAIRE.
T 'ART du moyen âge s'est toujours montré ingé-
I y nieux. La remarque s'applique aussi bien aux
artistes religieux qu'à ceux qui ont traité exclusi-
vement les objets du mobilier civil. Parfois, U
recherche, le désir de donner une forme neuve aux
objets a peut-être induit en erreur certains artistes;
mais on doit convenir que c'est à cette recherche
du pittoresque que l'on est redevable d'œuvres qui,
en dépit du temps, ne perdent pas leur attrait
original.
Le reliquaire, de nos jours, affecte soit la forme
d'un coffret, d'une châsse, d'un médaillon, quelle
que soit la nature de la relique qu'il s'agit de pré-
senter à la vénération des fidèles. Jadis, l'orfèvre
se laissait guider par le désir de mettre en évi-
dence l'objet du culte : une particule d'un pied
était enchâssée dans un pied d'argent rehaussé d'or-
nements divers ; une mandibule s'accusait nette-
ment sous l'enveloppe de métal précieux ; un bras
ou un fragment de bras se mettait dans un bras
en bois paré de filigranes, d'émaux, de pierres, etc.
Le frère Hugo d'Oignies a même réussi à faire
un reliquaire, très original, en forme de croissant,
pour y réfugier une côte de saint Pierre.
Les reliquaires les plus somptueux affectaient la
forme d'un buste ou d'une tête. On connaît le chef
du pape saint Alexandre dont l'exécution, datant de
114g, est attribuée à Godefroid de Claire, les bustes
de saint Lambert, du début du xvr= siècle, ceux de
saint Popon et de saint Hadelin, de saint Perpète,
de Dinant du xvu" siècle, qui ont été exposés,
l'été dernier, au Palais de l'Art ancien, à Liège.
Il me souvient d'avoir vu la reproduction d'un
reliquaire affectant la forme d'un cimeterre, lequel
était censé rappeler l'instrument de supplice du
saint martyr.
Le reliquaire qui vient d'entrer dans les collec-
tions des Musées appartient à une autre catégorie,
à celle des attributs ; elle n'est pas nombreuse, si
mes souvenirs ne m'abusent : aussi ce spécimen
offre-t-il un intérêt spécial au point de vue archéo-
logique. Il s'agit d'un marteau. Cet objet, est
formé d'une âme en bois revêtue de plaques
en argent de très faible épaisseur, lesquelles
sont fixées sur le support au moyen d'une mon-
ture, aussi en argent, finement moulurée et do-
rée L Le marteau proprement dit est chargé, sur
l'un des longs côtés, d'un médaillon circulaire
formé d'un ornement cordiforme et d'une rangée
de dents rabattues de manière à maintenir une leru

1. Hauteur totale 0^245, sous la couronne o"*23o;
longueur du marteau proprement dite o"*i$5.

/H C0Z2/ZZZZZgyJ
 
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