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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1905-1906

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No 12 (1906)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0105
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BULLETIN DES MUSEES ROYAUX

médiairesles en séparent h » Un de ces intermé-
diaires pouvait ressembler à la figure d'Hercule
étouffant le lion, que j'ai eu l'occasion d'examiner
tout récemment à Florence sur un coffret conservé
au Musée du Bargello : l'Hercule et le lion y sont
dessinés d'une manière maladroite ^ qui fait songer
à la pose de la femme et du lion que porte le cof-
fret de Bruxelles. L'auteur de celui-ci était certaine-
ment peu instruit, ainsi que mauvais dessinateur;
on reconnaît difficilement plusieurs des animaux
qu'il a voulu représenter, tant il leur manque de
traits distinctifs.
Tantôt les coffrets sont à couvercle plat et fer-
ment à coulisse, tantôt le couvercle est en forme de
pyramide tronquée. Le coffret du Musée est dans
le premier cas et, comme tous ceux de cette caté-
gorie, il était muni d'une serrure placée à l'une
des extrémités. Cette serrure a disparu, laissant une
solution de continuité dans la bande de rosettes et
des traces de vert-de-gris sur les plaques d'ivoire.
Celles-ci ont même été entaillées sur l'espace d'un
demi-centimètre environ tout autour de la cavité
ménagée, pour recevoir la serrure, dans la caisse
en bois qui supporte les revêtements sculptés.
Selon M. Molinier s, le coffret de Bruxelles serait
en os, ainsi que la plupart des coffrets du même
genre, qui étaient des meubles à bon marché.
M. De Pauw, conservateur des collections d'his-
toire naturelle de l'Université de Bruxelles, qui a
bien voulu l'examiner de près, nous a assuré, par
contre, que tout le travail était en ivoire.
P. VAN DEN V*EN.

SECTION D'ART MONUMENTAL.
Ly!
E placement de certains spécimens de l'art du
moyen âge a été modifié aussi.
Dans le grand hall, contre la cloison de la
salle VI, l'encadrement de porte provenant de
l'église de Sauland (n° 729) se trouvait à côté des
vantaux de porte de l'église d'Hildesheim (n° 728).
L'enlèvement du premier de ces moulages, le glisse-
ment du second jusqu'au bord de la baie d'accès
des salles VI et VIII, ont donné l'espace nécessaire
pour monter le moulage d'une des chapelles de la

1. H. GRAEVEN, A:'?; aMS AAaMp,
p. 15.
2. Voir une photographie dans GRAEVEN,
A'r/L /LA?/, n° 37.
3. dMprcgi? r A, p. 8 8.
9. Voirie 5" année, n° ti (août 1906).

cathédrale de Drontheim (n° 2481), offert à nos
musées par le Roi.
Ce moulage est un spécimen fort intéressant de
l'architecture religieuse du xnV siècle ; je ne dis pas
<s de l'architecture Scandinave s*, car il ne s'agit pas,
en l'occurrence, d'un (77^ exclusivement propre à
la Scandinavie ; en effet, les éléments de cette
construction ne diffèrent pas sensiblement de ceux
des édifices élevés, à la même époque, dans le
centre de l'Europe.
Le grand arc de l'entrée retombe, de chaque
côté, sur un pilastre cantonné de trois colonnes à
section en amande, avec chapiteaux à grandes
feuilles recourbées en crochets ; à droite et à gauche,
le long des parois, trois colonnettes soutiennent des
arcatures trilobées, fleuronnées ; au-dessus s'ouvrent
deux petites fenêtres avec archivolte en arc brisé ;
ces deux baies, à profonds ébrasements, ne sont pas
de même dimension : celle de droite mesure o"*68
de largeur, celle de gauche o"gi seulement. La
chapelle est voûtée d'arêtes à nervures ogivales.
Les chapiteaux des colonnettes des arcatures
sont d'un joli travail ; outre des feuillages à cro-
chets variés, on y remarque un type original dans
lequel deux grosses volutes sortent d'une corbeille
évasée.
Toutes les bases sont du même type : deux
tores d'une saillie prononcée, séparés par une
scotie.
Le fond de la chapelle était nu ; on y a installé
le moulage de l'encadrement de porte de l'an-
cienne église de Flaa (n° 774), et celui de l'église
de Sauland a été accolé au revers de la paroi gauche
de la chapelle, vers l'entrée du Musée. Ces deux
spécimens de la construction et de la sculpture
décorative en bois, caractéristiques de l'art monu-
mental Scandinave à la dernière période de l'époque
romane, se trouvent ainsi rapprochés et mis en
parallèle avec un exemple de l'interprétation d'un
style importé en Norvège.
Le moulage de l'encadrement de porte de l'église
de Flaa se trouvait antérieurement dans la salle VI.
Sa place a été occupée par cinq chapiteaux de l'an-
cienne abbaye d'Orval.
Les ruines, si justement admirées, de la vieille
église Notre-Dame s'en vont pierre à pierre ; une
incompréhensible indifférence laisse ces précieux
débris d'un passe artistique glorieux s'anéantir
dans un coupable abandon ; fort heureusement, la
section artistique de la Commission royale des
Échanges internationaux a pu faire prendre les
moulages d'une série de chapiteaux et de bases de
colonnes, isolées ou groupées, ainsi que de la belle
rose du fond du transept ; ces documents nous per-
mettront de faire reconstituer — lorsque nous dis-
poserons d'un local suffisamment spacieux — tout
 
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