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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1908

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No 1 (1908)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27141#0029
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DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS.

II

pas en avoir vu un meilleur
portrait. »

Lorsqu’on examine la
photographie publiée par
le Service des antiquités
(fig. 2), on constate immé-
diatement au - dessous et
au-dessus de la tête de la
reine deux fentes horizon-
tales qui ont certainement
facilité le travail des brutes
qui n’ont pas reculé devant
la mutilation de ce mer-
veilleux monument. O11
comprend également la rai-
son des surcharges à l’encre
noire qui, en défigurant les
traits délicats de la reine,
avaient pour but d’empê-
cher que l'inspecteur de
Thèbes ne reconnaisse, dans
les boutiques, l'origine du
bas-relief. Devant la figure
se trouvaient quelques si-
gnes de l’inscription qui,
en hiéroglyphes en relief,
donnait le protocole de la
reine : on les a effacés d’une
manière hâtive qui permet,
en quelques endroits, d’en
soupçonner la présence.

La solution du problème
trouvée, il restait à procé-
der au nettoyage de la
pierre. Des lavages à l’alcool
et à l'eau pure avec quel-
ques traces d’acide chlorhy-
drique ont fait disparaître
assez facilement les moin-
dres taches.

La photographie repro-
duite ici me dispensera de
décrire le monument (cf. pl.). le me contenterai
seulement de rappeler que la reine Tiyi est une des
figures les plus séduisantes de l’histoire égyptienne
par l’élément romanesque que l’on devine dans
son mariage avec Amenhotep III. leune fille de
basse extraction, elle a séduit, par sa beauté, un
des pharaons les plus puissants. Son fils, Amenho-
tep IV, est, on le sait, une individualité de pre-
mier plan dans l’histoire orientale. Si l’on songe
que leur époque est celle où l’art égyptien s’est
épanoui avec le plus d’originalité et de perfection,
on comprendra qu’il n’est nullement indifférent
que nous possédions au Musée de Bruxelles, de
l’avis d’un homme aussi compétent que l’est

M. Carter, le meilleur portrait connu de la reine
Tiyi.

A côté de la tête du jeune prince, dont il a été
question dans un précédent numéro du Bulletin,
le fragment de relief de la reine Tiyi ne peut
manquer de frapper nos visiteurs. Il leur montrera,
plusieurs siècles avant les premiers tâtonnements
de l’art grec, un idéal de beauté et de procédés
savants pour le traduire, que tous ceux qui préten-
dent juger d’une manière impartiale l’évolution
artistique de l’humanité n’ont plus le droit d’igno-
rer davantage.

Iean Capakt.
 
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