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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1908

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https://doi.org/10.11588/diglit.27141#0131
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102

BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

explicable, d’ailleurs, dans un atelier où l’on tra-
vaillait de chic, aboutissement fatal de tout cen-
tre artistique d’où l’étude de la nature est systé-
matiquement exclue'.

N’oublions pas de citer la statue de la Vierge
d'un portail latéral de l’église
Saint-Martin, à Hal, qui ap-
partient à la fin du xive siècle,
sinon au début du xve. Nous
y voyons la survivance de la
même tradition d’art, mais
avivée par une observation
de la nature. Et, fait intéres-
sant que je me permets de
souligner, — car il nous ra-
mène au type représenté par
la statue du Musée 2, — le
voile de Marie fait aussi office
de manteau, et si j’analyse
les draperies, je constate qu’il
couvre le bas du corps de
l’Enfant ; ajoutons encore
que la couronne de Marie y
est aussi traitée avec beau-
coup d’élégance (voir fig. 2).

Il ne peut être question de
rechercher le nom du maître
qui a fait sortir du bloc de

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Is

1.7m




lier de notre pays ? A première vue, une réponse
affirmative semblerait, en quelque sorte, para-
doxale, elle se justifierait cependant si on se rap-
pelle quelle était, au point de vue artistique, la
situation de nos contrées du xne à la seconde
moitié du xive siècle : archi-
tectes, sculpteurs, miniatu-
ristes subissaient soit l’in-
fluence allemande, soit l’in-
fluence française.

Si la première fut surtout
prépondérante au xne siècle,
la seconde prévalut dans le
cours des âges. lusqu’en ces
dernières années, on n’avait
pas pris trop garde à ce phé-
nomène, et on se bornait à
circonscrire les investiga-
tions à nos contrées actuel-
les ; on ne pensait pas à jeter
un coup d'œil sur les produc-
tions des pays voisins ; le fait
ne pouvait cependant rester
indéfiniment inaperçu :i.

Plus récemment, M. R.
Koechlin a repris cette thèse
et en a fait l’objet d’une
étude qui a paru dans la
Gazette des Beaux-Arts. Aux
monuments mentionnés par
l’érudit français, il y aurait
encore maints exemples à
ajouter, entre autres la Vierge
en argent, de Walcourt, et
une statue en pierre, moins

FIG. 2. STATUE DE LA VIERGE
ÉGLtSE SAINT-MARTIN, A HAL.

la Vierge servant à
;st, à coup sûr, ingè-
re, d’habitude, dans
manteau et le voile,
mais le grand voile
la Vierge de Saint-
la Vierge de la col-
de la cathédrale de
ois et dans la Vierge
Enfant, comme dans
l’a de couvert que la

partie inférieure du corps, mais
l’imagier a fait usage de deux
draperies distinctes, et c’est en
cela seulement qu’il existe un
moyen de rapprochement entre
les deux œuvres. (Extrait du
Compte rendu du i.xix6 Congrès
archéologique de France, tenu
en 1902, à Troyes et Provins.)
Raymond Koechlin, La Sculpture du XIVe et du
XV° siècle, dans la région de Troyes, 1904.

2. Congrès archéologiqtie de Bruxelles, 1891. Compte
rendu, p. 366-373. Voir également une reproduction
dans l’Art ancien à l’Exposition nationale de 1880,publié
sous la direction de M. de Roddaz.

3. Au Congrès de Bruxelles en 1892, je signalais ce
point en ce qui concerne l'influence française ; j’en fis
la démonstration de vive voix, sans en faire toutefois
l’objet d’une dissertation, et j'y revins encore dans une
autre étude sur la sculpture brabançonne.
 
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