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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1908

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No 11 (1908)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27141#0109
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2e SÉRIE. ire ANNÉE

PARAISSANT TOUS LES MOIS

N° IL NOVEMBRE 1908

BULLETIN

DES MUSÉES ROYAUX

DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

(Antiquités, Industries d'Art,

Art monumental et décoratif. Armes et Armures, Ethnographie.)

A BRUXELLES

Ce Bulletin sert d’organe à la Société des Amis des Musées royaux de l’État, à Bruxelles.

Il est distribué gratuitement aux Membres de la Société.

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique . . 5 francs. — Pour l’Etranger . . 6 fr. 50 — Le numéro . . 50 centimes.

_ . : (

NOS RECHERCHES ET NOS FOUILLES
DURANT LE PREMIER SEMESTRE
DE 1907.

FOUILLES DE LA fERRASSE DE LA
GROTTE DE LA « PORTE-AÏVE », A
HOTTON (Province de Luxembourg).

LA grotte de la Porte-Aïve (porte élevée) est
située dans le joli vallon de l’Isbelle, à envi-
ron 1,100 mètres du confluent de ce ruisseau avec
l’Ourthe, sur le versant gauche et à une altitude
de 48 mètres au-dessus du thalweg du vallon.

Une magnifique terrasse s’étend devant la grotte
dont l’entrée était complètement obstruée par des
écroulements successifs de la roche encaissante et
par des dépôts meubles descendus du plateau recou-
vrant (fig. 2).

Après avoir photographié les lieux en l'état,
nous avons enlevé, par portion, tout le niveau
supérieur de la terrasse, assez nettement délimité
par une couche de charbon de bois rencontrée à
environ om70 de profondeur (fig. 2).

Ce niveau contenait de nombreux ossements
humains, malheureusement très fragmentaires,dis-
persés pêle-mêle et appartenant à plusieurs indi-
vidus h

S’il est vrai qu’à certains endroits les ossements
étaient plus abondants que sur d’autres points,

1. A remarquer qu’il ne s’agit pas ici de squelettes
complets, mais seulement départies de squelettes,comme

il arrive dans tous les ossua'rcs néolithiques.

rien ne nous permet cependant d’affirmer que
ceux-ci y avaient été déposés en paquets. Nous
n’avons pas observé non plus, d’une façon posi-
tive, le dépôt intentionnel de pierres sur les restes
humains.

Aux ossements étaient mêlés quelques objets
provenant des mobiliers funéraires : une campe
de renard percée à la racine d’un trou de suspen-
sion (fig. 3, n° 1) ; une pointe de flèche à gros
pédoncule et à ailerons peu accusés (n° 2) ; un
grattoir très plat et très mince (n° 3) ; une pointe
de flèche triangulaire à pédoncule (n° 4) ; un frag-
ment de gaine de hache en bois de cerf (n° 5) ; une
hachette polie (n° 6) ; une pointe de flèche trian-
gulaire à pédoncule et à barbelure (n° 7) ; une
pointe de flèche à gros pédoncule et à ailerons
peu développés (n° 9) ; un grattoir allongé, dou-
ble (n° 8) ; une ébauche de pointe de flèche faite
d’un éclat de hache polie ; des lames et des éclats
divers et des fragments de poteries. Les silex
étaient, pour la plupart, fortement patinés en
blanc.

Il s’y trouvait également des ossements d’ani-
maux représentant sans doute les restes des repas
funéraires.

Le tout était disséminé dans le plus grand
désordre.

Nous avions donc affaire à un ossuaire néolithi-
que remanié encore à diverses époques et notam-
ment dans ces dernières années 1 2.

2. Des amateurs, nous a-t-on dit, y auraient fait,
voilà neuf ou dix ans, quelques fouilles sommaires et le
terrain aurait été mis en culture au moins à deux
reprises différentes.
 
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