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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1908

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No 4 (1908)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27141#0051
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2° SÉRIE. ANNÉE

PARAISSANT TOUS LES MOIS

N» 4. AVRIL 1908

BULLETIN

DES MUSEES ROYAUX

DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif. Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

Ce Bulletin sert d’organe à la Société des Amis des Musées royaux de l’État, à Bruxelles.

Il est distribué gratuitement aux Membres de la Société.

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique . . 5 francs. — Pour l’Étranger . . 6 fr. 50 — Le numéro . . 50 centimes.

NOS NOUVELLES INSTALLATIONS.

LES travaux du nouveau musée destiné à nos
collections d’art ancien sont officiellement
commencés depuis le 20 janvier dernier. C’est à
partir de cette date que court le délai de dix-huit
mois accordé à l’entrepreneur, M. Carsoel, pour
l’achèvement du gros œuvre. Celui-ci devra donc
être terminé au mois de juillet 1909. Resteront
alors les travaux intérieurs et de parachèvement
qui, vraisemblablement, prendront encore une
année. Nous en concluons que le transfert des col-
lections pourrait commencer à s’effectuer dans le
deuxième semestre de 1910, à moins que de nouvel-
les déceptions ne nous attendent encore de ce côté.

C’est en l’année 1900 que fut prise la décision
d’ériger ce nouveau musée, dont nous voyons ainsi
jeter les fondations huit ans après. A cette époque,
une Commission avait été instituée pour arrêter le
plan général du transfert des Musées du Cinquan-
tenaire de l’aile droite dans l'aile gauche.

Il avait, en effet, été arrêté en haut lieu qu’un
tel transfert serait effectué. L’aile droite devait de-
meurer exclusivement affectée à l’usage des expo-
sitions et des concours, que nous voyons déjà s’y
succéder aujourd’hui et servir, pour le surplus,
des idées d’enseignement populaire, dans le genre
du ci-devant projet de Palais du Peuple, si malheu-
reusement tombé dans l’oubli.

L'aile gauche, par contre, devait être abandon-
née tout entière aux Musées royaux actuels et
l’on avait décidé d’y faire place nette à leur inten-
tion.

C’est sur la foi de cette prévision que la Com-
mission dont nous venons de parler arrêta la dis-
tribution des locaux de l’aile gauche entre les di-
verses sections dont nos Musées se trouvent com-
posés. Le grand hall faisant face à celui du con-
cours hippique allait recevoir nos importantes séries
de moulages, beaucoup trop à l’étroit dans le pa-
villon qu’elles occupent aujourd’hui. A l’étage de
ce vaste vaisseau règne une galerie de 10 mètres
de large, qui pouvait devenir un admirable local
pour l’histoire de l’art monumental, figurée par des
photographies et d'autres documents encore, mé-
thodiquement classés. Le fond de ce grand hall
était destiné à notre bibliothèque publique.

D’autre part, le ci-devant Musée scolaire et la
grande galerie qui lui est perpendiculaire allaient
être consacrés à nos antiquités nationales et aux
collections se rapportant aux âges primitifs qui
devaient leur servir de termes de comparaison.

L’ancienne salle des fêtes devait se transformer
en local d’expositions temporaires, permettant
d’appliquer en Belgique le système d’exhibitions
spéciales, d’art industriel et autres, qui forment
actuellement le corollaire obligé de tous les Musées
importants du même genre que les nôtres.

La galerie courbe faisant suite au local précité
était destinée aux arts décoratifs et à l’ethnogra-
phie.

Enfin, l’on construirait, du côté de l’avenue des
Nerviens, un Musée nouveau, destiné aux « an-
ciennes industries d’art et antiquités ».

De tous ces transferts projetés, un seul a pu être
réalisé jusqu’à présent, et encore l’a-t-il été à côté.
 
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