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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1908

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No 4 (1908)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27141#0052
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34

BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX



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Le développement considérable qu’ont reçu,
dans ces dernières années, nos collections d'anti-
quités égyptiennes, grecques et romaines ne per-
mettait plus de les laisser dans l’aile droite en
attendant la préparation des nouveaux locaux.
D’autre part, le bâtiment qui devait les loger, de
l’autre côté, n’était même pas commencé. Nous
obtînmes de pouvoir les installer dans l’ancienne
salle des fêtes, où elles se trouvent actuellement.

Dotées d’emplacements suffisamment spacieux
et de vitrines appropriées à leur caractère, ces
collections ont pris aussitôt un essor beaucoup
plus grand encore, preuve évidente du développe-
ment prospère que ne manqueraient pas de prendre
nos autres collections si, au lieu de les laisser
entassées dans des conditions indignes d’elles, on
leur donnait également, l’espace, l'éclairage et,
d’une façon générale, les conditions de présenta-
tion susceptibles de les bien mettre en valeur.

Il est juste d’ajouter qu’un autre local se prépare
également pour nous, en ce moment, dans cette
même aile gauche, à savoir : la galerie courbe dont
la section qui s’occupe des arts décoratifs doit
prendre possession, en y exposant, pour com-

mencer, l’importante collection d'art
japonais acquise d’un amateur éma-
nent, M. Edmond Michotte, il y a plus
de trois ans.

Pour le surplus, il y a quatre ou cinq
ans au moins, le Musée scolaire a été
invité à déguerpir d’urgence, pour nous
permettre de prendre possession de ses
locaux. L’infortuné, à qui l’on ne se
préoccupa même pas de donner un
autre asile, fut obligé de louer, rué des
Rentiers, une salle où ses collections,
si intéressantes cependant, demeurent
enfermées, depuis lors, sans profit pour
personne, pas même pour nous, puisque
les anciennes galeries qu’il occupait
nous demeurent fermées comme à lui.

Ce local n’est malheureusement pas
le seul devant la porte duquel nous
soyons condamnés à nous morfondre.
Le grand hall des moulages et de l’art
monumental, dans lequel nous devions
entrer en 1905, fut, à cette époque,
« prêté pour quelques mois à l’Exposi-
tion rétrospective de l’art belge », qui
en tira d’ailleurs fort bon parti. Cette
exposition terminée, notre tour arrivait.
Mais une autre Exposition nous guet-
tait déjà. Le Salon triennal, ce coucou
habitué à pondre dans tous les nids,
n’avait pas encore goûté du nôtre et il
s’y installa bravement, mettant dehors
la collection Michotte, par laquelle nous aurions
voulu marquer notre prise de possession. Le Salon
triennal a fini, mais un autre est déjà là, celui de la
Société des Beaux-Arts, qu’on installe en ce mo-
ment. Vous croyez que c’est fini ? Point du tout et,
dans ce grand beau vaisseau, où nous aurions
voulu montrer, en 1910, une installation de mu-
sées digne de notre pays, ce sera de nouveau une
exposition aussi éphémère qu’universelle qui trô-
nera à la place de nos collections permanentes,
trésor durable de la nation, dont on ne soucie
jamais, sous prétexte qu'on l’a toujours.

j* J*

Mais tout ceci nous a bien éloigné de l’objet
principal de cet article, à savoir : du nouveau
Musée qui s’élève pour nous.

Les lignes générales de ce Musée ont été propo-
sées à la Commission spéciale de 1900 par l’un de
ses membres, M. Gustave Vermeersch, membre de
la Commission de nos Musées, dont la haute com-
pétence en matière d’art ancien s’appuyait encore
de l’expérience acquise au cours de toutes les
 
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