DOI Heft:
No 12 (1908)
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2® SÉRIE. i« ANNÉE
PARAISSANT TOUS LES MOIS
N» 12. DÉCEMBRE 1908
BULLETIN
DES MUSÉES ROYAUX
DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS
(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie.)
A BRUXELLES
Ce Bulletin sert d’organe à la Société des Amis des Musées royaux de l’État, à Bruxelles.
Il est distribué gratuitement aux Membres de la Société.
ABONNEMENTS :
Pour la Belgique . . 5 francs. — Pour l’Étranger . . 6 fr. 50 — Le numéro . . 50 centimes.
I
NOS RECHERCHES ET NOS FOUILLES
DURANT LE PREMIER SEMESTRE
DE 1907 1 (Fin.)
EXPLORATION DES « MARCHETS » DU
FRANC-BOIS, A FAGNOLLE
(Province de Namur).
A la fin de décembre 1906, M. Emile Debaille,
commis des télégraphes, à Charleroi, avait
l’obligeance de nous avertir que deux personnes de
Mariembourg, en déblayant un tas de pierres dans
le Franc-Bois, à Fagnolle, y avaient découvert
des os humains et des débris de poterie grossière.
M. Rahir s’étant rendu immédiatement sur place,
accompagné de M. Debaille, constata qu'il s’agis-
sait bien là d'un marchet à inhumation qui était le
deuxième d’un groupe de quatre, alignés Sud-
Nord.
S. A. S. le prince Ernest de Ligne, proprié-
taire du Franc-Bois, ayant accédé bien volontiers
au désir que nous lui avions exprimé de-pouvoir
explorer les marchets de Fagnolle, nous nous
sommes mis à l’œuvre dès le commencement
d’avril.
S
Le groupe des quatre marchets, avons-nous dit,
forme une ligne régulière S.-N., le n° 4, seul,
reporté vers l’Est, s’en écarte un peu. On constate
aussi qu’ils se trouvent à peu près à égale dis-
tance les uns des autres.
I. Voir Bulletin, p. 89.
Le n° 1, à l’altitude de 68 mètres 2, a été con-
struit sur le versant d'un petit promontoire qui se
détache du plateau supérieur et s’avance vers le
Sud.
Le n° 2, à l’altitude de 74 mètres, occupe le
rebord du dit promontoire.
Le n° 3, à une altitude égale à celle du précé-
dent, se trouve sur le promontoire même.
Le n° 4, enfin, à l’altitude de 77 mètres, est
situé au point culminant du promontoire.
Fouilles. — Marchet n° i.
Son diamètre était de 9 mètres et sa hauteur
primitive, difficile à déterminer exactement à
cause des déformations résultant des travaux d’as-
souchement, devait être d'environ on’8o.
A peu près au centre du marchet et au niveau
du sol, gisaient des fragments d’ossements humains
en très mauvais état. Ils 11e présentaient aucune
trace d’incinération et paraissaient avoir été dépo-
sés en paquet, comme dans les grottes, occupant
une surface plutôt elliptique dont le grand axe
mesurait tm5° et le petit inl30. Cet emplacement
était entouré de grosses pierres mises là inten-
tionnellement (fig. 7).
Les débris humains étaient accompagnés d’une
jolie petite pointe de flèche en silex, de forme
triangulaire, à pédoncule et à tranchants légère-
ment crénelés Celle-ci avait la pointe tournée
2. A noter que les altitudes sont toujours prises par
rapport au ruisseau qui coule au pied du versant (le
ruisseau de Fagnolle), lequel est donc considéré
comme o.
PARAISSANT TOUS LES MOIS
N» 12. DÉCEMBRE 1908
BULLETIN
DES MUSÉES ROYAUX
DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS
(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie.)
A BRUXELLES
Ce Bulletin sert d’organe à la Société des Amis des Musées royaux de l’État, à Bruxelles.
Il est distribué gratuitement aux Membres de la Société.
ABONNEMENTS :
Pour la Belgique . . 5 francs. — Pour l’Étranger . . 6 fr. 50 — Le numéro . . 50 centimes.
I
NOS RECHERCHES ET NOS FOUILLES
DURANT LE PREMIER SEMESTRE
DE 1907 1 (Fin.)
EXPLORATION DES « MARCHETS » DU
FRANC-BOIS, A FAGNOLLE
(Province de Namur).
A la fin de décembre 1906, M. Emile Debaille,
commis des télégraphes, à Charleroi, avait
l’obligeance de nous avertir que deux personnes de
Mariembourg, en déblayant un tas de pierres dans
le Franc-Bois, à Fagnolle, y avaient découvert
des os humains et des débris de poterie grossière.
M. Rahir s’étant rendu immédiatement sur place,
accompagné de M. Debaille, constata qu'il s’agis-
sait bien là d'un marchet à inhumation qui était le
deuxième d’un groupe de quatre, alignés Sud-
Nord.
S. A. S. le prince Ernest de Ligne, proprié-
taire du Franc-Bois, ayant accédé bien volontiers
au désir que nous lui avions exprimé de-pouvoir
explorer les marchets de Fagnolle, nous nous
sommes mis à l’œuvre dès le commencement
d’avril.
S
Le groupe des quatre marchets, avons-nous dit,
forme une ligne régulière S.-N., le n° 4, seul,
reporté vers l’Est, s’en écarte un peu. On constate
aussi qu’ils se trouvent à peu près à égale dis-
tance les uns des autres.
I. Voir Bulletin, p. 89.
Le n° 1, à l’altitude de 68 mètres 2, a été con-
struit sur le versant d'un petit promontoire qui se
détache du plateau supérieur et s’avance vers le
Sud.
Le n° 2, à l’altitude de 74 mètres, occupe le
rebord du dit promontoire.
Le n° 3, à une altitude égale à celle du précé-
dent, se trouve sur le promontoire même.
Le n° 4, enfin, à l’altitude de 77 mètres, est
situé au point culminant du promontoire.
Fouilles. — Marchet n° i.
Son diamètre était de 9 mètres et sa hauteur
primitive, difficile à déterminer exactement à
cause des déformations résultant des travaux d’as-
souchement, devait être d'environ on’8o.
A peu près au centre du marchet et au niveau
du sol, gisaient des fragments d’ossements humains
en très mauvais état. Ils 11e présentaient aucune
trace d’incinération et paraissaient avoir été dépo-
sés en paquet, comme dans les grottes, occupant
une surface plutôt elliptique dont le grand axe
mesurait tm5° et le petit inl30. Cet emplacement
était entouré de grosses pierres mises là inten-
tionnellement (fig. 7).
Les débris humains étaient accompagnés d’une
jolie petite pointe de flèche en silex, de forme
triangulaire, à pédoncule et à tranchants légère-
ment crénelés Celle-ci avait la pointe tournée
2. A noter que les altitudes sont toujours prises par
rapport au ruisseau qui coule au pied du versant (le
ruisseau de Fagnolle), lequel est donc considéré
comme o.