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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1908

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No 1 (1908)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27141#0030
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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

mibuta sont des boutons d’ivoire
ou de bois ornés d’une plaque
de métal ciselé. Les netsukés
servaient parfois de cachet et
portaient alors un nom gravé à
la partie inférieure.

La grandeur moyenne des
netsukés'est de om04-

COLLECTION MICHOTTE. -

Les netsukés. - Le

vêtement japonais, d’un
modèle identique pour les

deux sexes et pour les diffé-

. . ' ' Netsuké

rentes classes de la popula-
tion, se composait principa-
lement d’une robe flottante,
serrée à la taille par une
ceinture. Aucune pièce du
vêtement n’était munie de
poche ; aussi, les personnes
de toutes les conditions
avaient-elles l’habitude de
porter à la ceinture une série
d’objets d’un usage courant :

Vtnrô, ou boîte à médecine,
une blague à tabac et un étui
renfermant une pipe à four-
neau minuscule, une bourse,
parfois une écritoire.

Le cordon de soie auquel 0jimé
ces objets étaient suspendus
était fixé à un bouton orne-
menté ou à un petit sujet
sculpté, le netsuké 1 2 * * *. Lors-
que la ceinture était nouée,
on glissait sous celle-ci le
netsuké, qui, faisant saillie
sur le bord supérieur, rete-
nait l'objet qui y était atta-
ché ; le cordon de soie, passé
dans un coulant appelé
ojimé, était suffisamment
long pour que l’objet, dépas-
sant la ceinture inférieure-
ment, restât exposé aux
regards.

On ignore à quelle épo- Inrô
que ont apparu les premiers
netsukés, et les plus anciens
que l'on connaisse datent
de la fin du xvi6 siècle ; leur
emploi se généralisa dès le
début du siècle suivant,
l’usage du tabac, introduit

LA SCULPTURE (suite) h

par les Portugais, s’étant
alors répandu.

Les anciens netsukés sont
d’une facture assez primi-
tive ; vers le milieu du
xviLe siècle, la technique se
perfectionna et les œuvres
gagnèrent en caractère.
L’évolution du netsuké se
poursuivit au cours du
xvme siècle et atteignit son
apogée vers la fin de cette
période ; au xixe siècle, la
production augmenta au
détriment de la qualité et,
vers 1860, l’art du netsuké
était en pleine décadence.

Les matières les plus di-
verses étaient employées
dans la confection des net-
sukés : bois, ivoire, corne,
os, ambre, corail, porcelaine,
métal, etc. Plusieurs d’entre
elles étaient parfois associées
et l’artiste, tirant habilement
parti de leurs propriétés na-
turelles, obtenait des effets
pittoresques et inattendus.

Les netsukés les plus es-
timés sont en bois ; ils étaient
primitivement peints et la-
qués. Les sculpteurs choisis-
saient de préférence les bois
les plus denses et les plus
homogènes ; ils parvenaient
ainsi à donner à leurs œuvres
l’aspect et le fini du métal,
que renforçait encore la
belle patine foncée dont
elles se couvraient. Les ma-
tériaux étaient choisis avec
un soin extrême et jamais
on ne constate ni fentes, ni
défauts quelconques.

O11 employait aussi

1. Voir Bulletin, 6° année,
n° 10, p. 75.

2. Les netsukés en forme de

bouton, appelés manju et kaga-

mibuta, sont probablement le

type le plus ancien; ils servaient
ordinairement à suspendre le

nécessaire du fumeur. Les kaga-

INRÔ MUNI DE SON NETZUKÉ.
 
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