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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1908

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No 5 (1908)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27141#0060
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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

FIG. 2. - GROUPE EN CALCAIRE (HAUTEUR Oml85).

à un concert que lui donne une harpiste, qui
se trouve représentée à sa droite. La harpiste
est assise sur le sol, l'a jambe gauche relevée et
servant d’appui à la harpe ; la tête de la harpiste
a disparu. Sur la jambe droite on lit : la musi-
cienne Noubouem-. Le groupe en bois

découvert, récemment par Quibell à Saqqarahq
et que M. Maspero a décrit2, nous aide à com-
prendre la signification de notre petit monu-
ment : « Il y a fête chez le mort, mais nous
n’assistons pas au repas, nous ne voyons plus
que le concert qui lui succède toujours en cas
pareil. Une figurine d’homme trône dans une
sorte de stalle et, à sa droite, un peu en avant,
une jeune femme, vêtue correctement du pa-
gne à bretelles, est assise sur une chaise : deux
harpistes, postés de chaque côté, exécutent
leur air et trois musiciennes, accroupies devant
le groupe, chantent en battant des mains. »
Notre groupe est évidemment moins complet,
mais il répond exactement au but de procurer
au défunt les plaisirs de la musique. Le groupe
de Saqqarah donne le motif en bois, le nôtre
en pierre, et je pense l’exemple très rare sinon
unique jusqu’à présent. On connaît, il est vrai,
de petites figurines en pierre représentant une

qu'ils sont très rares sous l’Ancien Empire. Cela
tient vraisemblablement à ce que, au lieu de les pla-
cer dans la chapelle funéraire, on a eu soin de les
enfermer, au Moyen Empire,dans les caveaux avec
le mort, où ils ont mieux résisté aux divers agents
de destruction.

Parfois on a cherché à sculpter en pierre les
petites figurines, et l’on trouve des statuettes de
serviteurs exécutées d’ordinaire en pierre assez
tendre. Mais ici on éprouvait plus de difficultés à
traduire les groupes composés d’un grand nombre
de figurines, et c’est vraisemblablement là ce qui a
fait préférer un troisième procédé, qui consiste à
sculpter sur les murs du tombeau les diverses scè-
nes nécessaires au bien-être de l’âme.

On a donc d’abord les statues en bois, puis les
statues en pierre, puis enfin la projection de ces
statues sur les murs du tombeau sous la forme de
bas-reliefs. Les trois séries sont plus ou moins
complètes : naturellement les bas-reliefs se sont
conservés les plus nombreux.

On possède beaucoup de petits groupes en bois,
découverts principalement dans les dernières an-
nées : les groupes en pierre sont beaucoup plus
rares. Celui qui est figuré ici nous montre une
dame dont le nom est inscrit sur la robe, assise sur
un fauteuil : c’est la dame de maison Naï-Jit-Merit.

A sa gauche une autre femme, sa fille ou une
servante se tient1 debout (le haut du corps a mal-
heureusement disparu). La grande dame assiste |

1. Egypt Exploration Fund, Archaeological Report,
1906-1907, p. 25-26.

2. Causeries d’Egypte, p. 354 et 355.

FIG. 3. - FRAGMENT DE STATUE EN GRANIT

(HAUTEUR OmI75).
 
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