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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
Î ^
FIG. 6. - FRAGMENT DE BAS-RELIEF EN CALCAIRE.
(Hauteur om25).
et s’est transformé en une boucle que
l’on trouve spécialement figurée au
centre de la ceinture du pagne des
statues d’hommes à l’époque de l’an-
cien empire. On la voit
déjà employée sur une
bretelle dans la palette
du roi Narmer, au com-
mencement de la pre-
mière dynastie. Je cite-
rai encore une femme dans le groupe
55 du Musée du Caire, dont les deux
bretelles sont assujetties par la bou-
cle en question Je reconnais la
même boucle encore sur plusieurs
figures de divinités découvertes
récemment à Abousir dans les fouil-
les de la Deutsche Orient Gesell-
schaft 1 2. Il ne serait pas impossible
que notre fragment vienne égale-
ment d’Abousir : il faudrait, pour
jüger la chose, comparer en présence
des originaux, ce que je n’ai pu faire
jusqu’à présent 3. En tous cas, je
pense que nous pouvons dater notre bas-relief sans
trop de hardiesse de l’époque de l’ancien empire.
La boucle dont il vient d’être question est rare aux
temps postérieurs, et la plupart des exemples que
j’en ai relevés se rapportent à la XXVIe dynastie,
où, précisément, l’archaïsme était de mode 4.
Si la date de l’ancien empire se confirmait, elle
donnerait une assez grande importance à notre
fragment : les figures de divinités étaient incon-
nues pour cette époque, ou à peu près 5, il y a peu
1. Le groupe 55 du Caire est publié dans Mariette,
Voyage dans la Haute Égypte, t. I, pl. vin. Depuis le
temps de Mariette, les quatre têtes ont disparu.
2. Mitteilungen der Deutschen Orient Gescllschaft zu
Berlin, n° 24, p. 14, et n° 34, pl. iv, p. 53 ; E. Meyer,
Ægyptcu zur Zeit der Pyramidencrbatter, fig. 5, p. 15.
3. Une partie des documents sont publiés dans Bor-
chardt, Das Grabdenkmal des K'ônigs Ne-User-Re. Leip-
zig, 1907, pp- 4°, 92 etpl. xvi.
4. Lepsius, Denkmaeler, III, 224 d, 273 H, 274 c,
275 et 281.
5. Voir, par exemple, un Thot au Sinaï, dans Lep-
sius, Denhnaeler, II, 2.
d’années et même,après les découvertes allemandes
à Abousir, leur présence dans les musées est tout à
fait exceptionnelle.
(A suivre.) Jean Capart.
DONS.
SA MAJESTÉ L’EMPEREUR DE RUSSIE
nous a fait l’insigne honneur de nous faire
remettre, par les soins de S. Exc. M. N. de Giers,
un exemplaire du magnifique ouvrage consacré à
la description de l’argenterie de la Cour Impériale.
Ce travail important comprend deux gros volumes
illustrés d’une série de 58 belles planches.
Nous Lui en exprimons notre très respectueuse
et très profonde reconnaissance.
On est prié d’adresser toutes les communications
relatives ««Bulletin, ainsique les demandes d’abon-
nement, au Conservateur en chef des Musées royaux,
Parc du Cinquantenaire, à Bruxelles.
Les Musées sont ouverts au public gratuitement tous les jours, à l’exception du
Ier janvier, à partir de I 0 heures du matin jusqu’à 3 heures du soir, pendant les mois de
novembre, décembre et janvier ; jusqu’à 4 heures du soir, pendant les mois de septembre,
octobre, février et mars ; jusqu’à 5 heures du soir, le reste de l’année.
IMP. VROMANT ET C°, 3, RUE DE LA CHAPELLE, BRUXELLES.
BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
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FIG. 6. - FRAGMENT DE BAS-RELIEF EN CALCAIRE.
(Hauteur om25).
et s’est transformé en une boucle que
l’on trouve spécialement figurée au
centre de la ceinture du pagne des
statues d’hommes à l’époque de l’an-
cien empire. On la voit
déjà employée sur une
bretelle dans la palette
du roi Narmer, au com-
mencement de la pre-
mière dynastie. Je cite-
rai encore une femme dans le groupe
55 du Musée du Caire, dont les deux
bretelles sont assujetties par la bou-
cle en question Je reconnais la
même boucle encore sur plusieurs
figures de divinités découvertes
récemment à Abousir dans les fouil-
les de la Deutsche Orient Gesell-
schaft 1 2. Il ne serait pas impossible
que notre fragment vienne égale-
ment d’Abousir : il faudrait, pour
jüger la chose, comparer en présence
des originaux, ce que je n’ai pu faire
jusqu’à présent 3. En tous cas, je
pense que nous pouvons dater notre bas-relief sans
trop de hardiesse de l’époque de l’ancien empire.
La boucle dont il vient d’être question est rare aux
temps postérieurs, et la plupart des exemples que
j’en ai relevés se rapportent à la XXVIe dynastie,
où, précisément, l’archaïsme était de mode 4.
Si la date de l’ancien empire se confirmait, elle
donnerait une assez grande importance à notre
fragment : les figures de divinités étaient incon-
nues pour cette époque, ou à peu près 5, il y a peu
1. Le groupe 55 du Caire est publié dans Mariette,
Voyage dans la Haute Égypte, t. I, pl. vin. Depuis le
temps de Mariette, les quatre têtes ont disparu.
2. Mitteilungen der Deutschen Orient Gescllschaft zu
Berlin, n° 24, p. 14, et n° 34, pl. iv, p. 53 ; E. Meyer,
Ægyptcu zur Zeit der Pyramidencrbatter, fig. 5, p. 15.
3. Une partie des documents sont publiés dans Bor-
chardt, Das Grabdenkmal des K'ônigs Ne-User-Re. Leip-
zig, 1907, pp- 4°, 92 etpl. xvi.
4. Lepsius, Denkmaeler, III, 224 d, 273 H, 274 c,
275 et 281.
5. Voir, par exemple, un Thot au Sinaï, dans Lep-
sius, Denhnaeler, II, 2.
d’années et même,après les découvertes allemandes
à Abousir, leur présence dans les musées est tout à
fait exceptionnelle.
(A suivre.) Jean Capart.
DONS.
SA MAJESTÉ L’EMPEREUR DE RUSSIE
nous a fait l’insigne honneur de nous faire
remettre, par les soins de S. Exc. M. N. de Giers,
un exemplaire du magnifique ouvrage consacré à
la description de l’argenterie de la Cour Impériale.
Ce travail important comprend deux gros volumes
illustrés d’une série de 58 belles planches.
Nous Lui en exprimons notre très respectueuse
et très profonde reconnaissance.
On est prié d’adresser toutes les communications
relatives ««Bulletin, ainsique les demandes d’abon-
nement, au Conservateur en chef des Musées royaux,
Parc du Cinquantenaire, à Bruxelles.
Les Musées sont ouverts au public gratuitement tous les jours, à l’exception du
Ier janvier, à partir de I 0 heures du matin jusqu’à 3 heures du soir, pendant les mois de
novembre, décembre et janvier ; jusqu’à 4 heures du soir, pendant les mois de septembre,
octobre, février et mars ; jusqu’à 5 heures du soir, le reste de l’année.
IMP. VROMANT ET C°, 3, RUE DE LA CHAPELLE, BRUXELLES.