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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1908

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No 7 (1908)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27141#0081
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DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS.

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et qui ne se donnait qu’à ceux qui avaient servi
dans les armées de terre ou de mer.

L'édit de Louis le Grand, portant création de
cet ordre, décidait : « L’Ordre de Saint-Louis sera
composé de nous & de nos successeurs en qualité
de Grand-Maître, de notre très-cher & très-aimé
Fils le Dauphin : & sous les Rois nos successeurs,
du Dauphin, ou du Prince qui sera héritier pré-
somptif de la Couronne, de huit Grands-Croix, de
vingt-quatre Commandeurs; du nombre des Che-
valiers que nous jugerons à propos d’y admettre, &
des Officiers ci-après établis 1 .» Outre les marques
d’honneur extérieures, des pensions et des revenus
étaient attachés à la possession de cet ordre.

La croix de Saint-Louis (voir fig. 3) était d’or

émaillé de blanc,
cantonnée de
fleurs de lis d’or
(notre exemplaire
est dépourvu des
fleurs de lis) : elle
portait d’un côté
l’image de Saint
Louis, cuirassé
d’or et couvert de
sonmanteauroyal,
tenant de la main
droite une cou-
ronne de laurier ;
de la main gau-
che, iltientlacou-
ronne d’épines et
les clousdu Christ,
en champ de
gueule, avec cette
inscription, en lettres d’or, sur une bordure d’azur :
Lud. Mag. Inst. 1693. »

Au revers est une épée nue, flamboyante, sou-
tenant de sa pointe une couronne de laurier, licée
d’argent; sur une bordure d’azur, l’inscription en
lettres d’or : « Bellicæ. Virtutis. Prœmium. »

Les Grands-Croix portaient la décoration atta-
chée à un large ruban couleur de feu, qu’ils met-
taient en écharpe; ils portaient également une
croix en broderie d’or, sur le côté gauche de leurs
habits et manteaux. Les Commandeurs portaient
seulement le ruban rouge, couleur de feu, en
écharpe, sans croix en broderie ; et les simples

Fig. 3. — Croix de l’Ordre de St-Louis.
(Musée de la Porte de Hal.)

chevaliers portaient la décoration attachée à la
boutonnière de l’habit, pendante à un petit ruban
couleur de feu.

En mars 1694, Louis XIV, par un Edit concer-
nant les Droits honorifiques des Chevaliers, auto-
rise tous ceux qui seraient admis dans l’ordre à
faire peindre ou graver dans leurs armoiries, avec
le timbre et les couronnes qu’ils avaient droit de
porter, les ornements suivants :

« Les Grands-Croix, l’Ecusson accolé sur une
croix d’or à huit pointes, boutonnées par les bouts,
& un ruban large de couleur de feu autour dudit
Ecusson, avec ces mots : Bellicæ virtutis prœmium
écrits sur ledit ruban, auquel sera attachée la Croix
dudit Ordre ; les Commandeurs de même, à la
réserve de la croix sous l’Ecusson ; & quant aux
simples Chevaliers, Nous leur permettons de faire
peindre ou graver au bas de leur Ecusson, une

<

FIG. 4. —■ CROIX ET ARMOIRIES DE L’ORDRE DE S.-LOUIS.
(D’après le R. P. Daniel : « Histoire de la Milice Française. »)

A. Face de la croix. — B. Revers de la eroix. — C. Armoiries des Grands-
Croix. — D. Armoiries des Commandeurs. — E. Armoiries des Chevaliers.

croix dudit Ordre, attachée à un petit ruban noué,
aussi de couleur de feu 2... »

1. Histoire de la Milice française, par le R. P. Daniel,
S. J., t. II, pp. 398-402 et pl. 9 ; Amsterdam,
M.DCC.XXIV.

Voir aussi de Guignard, op. cit., pp. 139-165. (Edit
du Roy portant Création & Institution d’un Ordre Mili-
taire, sous le nom de Saint-Louis.)

2. Cf. R. P. Daniel, op. cit., t. II, p. 401 et pl. 9,
que nous reproduisons.

Cf. Aussi de Guignard, op. cit.,pp. 152 et 153 (repro-
duisant textuellement l’Edit en question), et p. 89 (figu-
res des armoiries des Commandeurs et des Chevaliers).
 
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