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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1908

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No 7 (1908)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27141#0082
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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

Nous reproduisons ici ces distinctions (voir
fig. 4), d’après une planche de VHistoire de la
Milice française, par le R. P. Daniel. On remar-
quera, à la droite du cliché, la reproduction d’une
croix de chevalier, attachée à son ruban.

Nous dirons un mot également d'une autre dé-
coration qui nous a été donnée, de même que la
précédente, par M. Edouard
Hayez. Il s’agit de la Décoration
du Lys, consistant en une fleur
de lis en argent, surmontée d’une
couronne royale de même
(fig. 5), et qui se portait atta-
chée à un ruban de soie blanche.

La Décoration du Lys, dite
aussi Fleur de Lys, fut créée en
1814 par le comte d’Artois;
transformée en ordre par
Louis XVIII, en 1816, elle
disparut en 1830.

L’exemplaire que nous pos-
sédons de cette décoration est
des plus intéressant, parce qu’il
est accompagné de deux diplô-
mes, dont l’un, daté du 25 juil-
let 1814, est décerné à
M. Geoffroy, Chef Ingénieur maritime à Lorient.
En voici la teneur :

Fig. 5. — Décoration
du Lys.

(Musée de la Porte
.de Hal).

« Le Roi, Monsieur, sur le compte qui lui a été
rendu de votre dévouement à sa Personne et de
votre zèle pour son service, a bien voulu permettre
que vous fussiez autorisé à vous décorer de la Fleur
de Lys ; il m’est très-agréable de vous annoncer
cette faveur.

» Par ordre de S. Exc. le Ministre de la Marine
et des Colonies,

» Le capitaine de vaisseau major de la Marine,
y » Préfet par intérim (suit la signature). »

Fait assez curieux, cette décoration, dans les
débuts tout au moins, fut employée à titre de
récompense académique ; elle tenait lieu des palmes
académiques d’aujourd’hui. Nous n’en voudrions
pour preuve que l’exemple suivant : c’est un cer-
tificat imprimé, et en partie manuscrit, que nous
donna également M. E. Hayez, et qui est délivré,
pour la Décoration du Lys, à un élève de l’Acadé-
mie de Juilly. Ce certificat est précédé d’une lettre
autorisant le directeur et les professeurs de la dite
Académie à porter la décoration en question et à la
décerner à ceux de leurs élèves qui s’en rendraient
dignes.

Voici cette pièce curieuse :

« Extrait d’une lettre adressée par M. le comte

F. d’Escars, au directeur de l’Académie Royal (sic)
de Juilly, le 26 juillet 1814,

» Je me suis empressé de mettre votre demande
sous les yeux de Monsieur ’, qui m’a chargé
de vous prévenir qu’il vous autorise, ainsi que
MM. les Directeurs et Professeurs, à porter la Déco-
ration du Lys.

»Vous êtes également autorisé, Monsieur, comme
Chef de l’Académie, à donner cette Décoration à
ceux de vos élèves qui s’en rendront dignes par
leur bonne conduite et leur application au travail.

» Signé : le comte F. d’Escars.

» Certifié conforme l’Extrait ci-dessus, et délivré à
M. Jean-François-Alphonse d’Haumières de Thu-
ret, par nous Directeur de ladite Académie, à
Juilly, le IQ mars 1822.

» Lombois, Prêtre
de VOratoire, directeur 2. »

En terminant cette note, un peu longue peut-
être, nous tenons à adresser l’expression de notre
vive reconnaissance à tous ceux qui, dès la pre-
mière heure, voulurent bien contribuer à enrichir
la collection naissante.

Georges Macoir.

SECTION D’ART MONUMENTAL.

LE premier Guide officiel de la Section, publié
en 1900, comportait 2,197 numéros; la seconde
édition (1905) en contenait 2,486; la troisième édi-
tion, qui est en préparation, donnera la nomen-
clature —■ accompagnée de notices spéciales pour
les objets principaux — de plus de trois mille
moulages appartenant à nos collections.

La fin de l’année 1907 et les six premiers mois
de l’année courante surtout ont été marqués par
un certain nombre d’acquisitions de haute valeur
artistique ou archéologique. Nous avons l’inten-
tion de consacrer quelques colonnes de notre
Bulletin à la description des plus importantes ;
nous nous bornerons aujourd'hui à les énumérer
sommairement :

Art égyptien. — Grand bas-relief (7 mètres de
longueur sur 2 mètres 70 de hauteur) représentant
un combat entre Séti Ier et les Bédouins (original
à Thèbes) ;

Tête royale (original offert aux Musées du Cin-
quantenaire par M. Ch. Dietrich).

1. Le comte d’Artois, créateur de la décoration.

2. Les mots en italique sont manuscrits sur le docu-
ment.
 
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