DOI Heft:
No 1 (Janvier 1911)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24676#0016
DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS
3
DÉCOUVERTE D'UNE
PIROGUE ANTIQUE A
AUSTRUWEEL
LE io octobre 1910, un télégramme
de M. l’ingénieur en chef Zanen,
parvenu au Musée, nous faisait part
de la trouvaille, dans les travaux
d’extension des bassins du port
d’Anvers, d’une barque qui était
recouverte d’une couche de sol naturel
de 5 mètres d’épaisseur.
Le lendemain, 11 octobre, nous
nous rendions à Anvers afin d’exami-
ner sur place quelle était l’importance
de la découverte. Au fond de la darse
3 (commune d’Austruweel) nous con-
stations la présence d’une pirogue
creusée dans un tronc de chêne et dont
la longueur atteignait 11 mètres ; elle
était enlizée à une profondeur de 5m 5o
sous le sol actuel et reposait sur le
fond d’une ancienne rivière dont la
largeur atteignait 60 mètres (fig. 2, A
et B).
Comme il y avait urgence à faire
enlever cette pirogue, afin de ne pas
interrompre les travaux de creusement
de la darse, M. le baron de Loë, direc-
teur du Service des fouilles, M. l’ingé-
nieur en chef Zanen, M. Missoten,
conducteur principal des ponts et
chaussées, nous-même et notre chef
fouilleur Collard nous nous rendîmes
sur place, le 10 octobre, afin de faire
tout d’abord les premières constata-
tions.
Comme il ne fallait pas songer au
transport de cette grande pirogue en
une seule pièce, à cause de sa fragilité
et de son poids considérable (environ
1,000 kilogrammes), il fut décidé de la
scier en plusieurs tronçons, opération
reconnue absolument nécessaire.
De cette manière, toutes les sections
de la pirogue transportées par wagon,
sont arrivées en parfait état dans les
magasins du Musée.
Ces tronçons ont ensuite été déba-
rassés de la couche de limon qui les
enveloppait d’un enduit très adhérent,
afin de pouvoir les soumettre à une
première étude et aussi pour en dresser
Nota.— Les parties hachurées représentent les portions existantes
de la pirogue
PLAN
3
DÉCOUVERTE D'UNE
PIROGUE ANTIQUE A
AUSTRUWEEL
LE io octobre 1910, un télégramme
de M. l’ingénieur en chef Zanen,
parvenu au Musée, nous faisait part
de la trouvaille, dans les travaux
d’extension des bassins du port
d’Anvers, d’une barque qui était
recouverte d’une couche de sol naturel
de 5 mètres d’épaisseur.
Le lendemain, 11 octobre, nous
nous rendions à Anvers afin d’exami-
ner sur place quelle était l’importance
de la découverte. Au fond de la darse
3 (commune d’Austruweel) nous con-
stations la présence d’une pirogue
creusée dans un tronc de chêne et dont
la longueur atteignait 11 mètres ; elle
était enlizée à une profondeur de 5m 5o
sous le sol actuel et reposait sur le
fond d’une ancienne rivière dont la
largeur atteignait 60 mètres (fig. 2, A
et B).
Comme il y avait urgence à faire
enlever cette pirogue, afin de ne pas
interrompre les travaux de creusement
de la darse, M. le baron de Loë, direc-
teur du Service des fouilles, M. l’ingé-
nieur en chef Zanen, M. Missoten,
conducteur principal des ponts et
chaussées, nous-même et notre chef
fouilleur Collard nous nous rendîmes
sur place, le 10 octobre, afin de faire
tout d’abord les premières constata-
tions.
Comme il ne fallait pas songer au
transport de cette grande pirogue en
une seule pièce, à cause de sa fragilité
et de son poids considérable (environ
1,000 kilogrammes), il fut décidé de la
scier en plusieurs tronçons, opération
reconnue absolument nécessaire.
De cette manière, toutes les sections
de la pirogue transportées par wagon,
sont arrivées en parfait état dans les
magasins du Musée.
Ces tronçons ont ensuite été déba-
rassés de la couche de limon qui les
enveloppait d’un enduit très adhérent,
afin de pouvoir les soumettre à une
première étude et aussi pour en dresser
Nota.— Les parties hachurées représentent les portions existantes
de la pirogue
PLAN