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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 10.1911

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No 8 (Août 1911)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24676#0070
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10e ANNEE

PARAISSANT TOUS LES MOIS

N° S. AOUT 1911

BULLETIN

DES MUSÉES ROYAUX

DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS

(Antiquités, Industries cTArt, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

Ce bulletin sert d'organe à la Société des Amis des Musées royaux de l'État, à Bruxelles.

II est distribué gratuitement aux Membres de la Société.

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique . . 5 francs. — Pour l'étranger . . 6 fr. 50. — Le numéro . . 50 centimes.

UNE COULEVRINE EN BRONZE,

A TOURILLONS,

DE LA FIN DU XV^ SIÈCLE

NOUS tenons à attirer l’attention de nos lec-
teurs sur une pièce d’artillerie ancienne, en
bronze (voir fig. 1), entrée depuis quelque temps I

servait à la manœuvre. Cette dernière pièce a été
draguée postérieurement à la découverte du
canon, mais elle lui appartient sans conteste et
nous n’avons eu qu’à la rattacher, au moyen d’une
goupille en fer, au tenon en bronze terminant la
culasse.

Nous devons ajouter que les coups de drague
donnés pour la remonter à la surface avaient brisé

dans nos collections et qui, par sa rareté jointe à
son excellent état de conservation, constitue pour
notre Musée d’armes, un document d’autant plus
précieux qu’il a été découvert en Belgique. C’est
en effet à Wintham, au cours des dragages effec-
tués dans le lit du Rupel, que cette pièce a été
trouvée.

Se chargeant par la bouche et mesurant im,8q
de longueur de la bouche à l’extrémité de la
culasse, ce canon, du calibre de om,q5 est muni
de tourillons faisant corps avec la pièce et engagés
dans les yeux d’un étrier à pivot vertical, en fer
forgé, destiné à servir d’axe tournant. Sa culasse
se termine par une longue queue de culasse, éga-
lement en fer forgé, fixée par une goupille et qui

la pièce en trois morceaux. Mais la brisure n’in-
téressait, heureusement, que les parties lisses et
sans décor et il nous a été facile de procéder au
recollement des trois fragments. Un mandrin en
fer, chassé dans les trois morceaux de la volée et
autour duquel fut coulé du plomb fondu, fit
l’affaire : les joints furent recouverts de manchons
en cuivre épousant la forme octogonale de la
volée, plus étroite à la bouche qu’au tonnerre (1).

Disons également que le tonnerre de la pièce

(1) Le poids total de la pièce, pesée avant la restaura-
tion, y compris l’étrier en 1er forgé, est de 98 kg. 600. La
queue de culasse en fer pèse 8 kg. 5oo.
 
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