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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 10.1911

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No 7 (Juillet 1911)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24676#0062
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10e ANNEE

PARAISSANT TOUS LES MOIS

N° 7. JUILLET 1911

BULLETIN

DES MUSÉES ROYAUX

DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

(Antiquités, Industries cT Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

Ce bulletin sert d'organe à la Société des Amis des Musées royaux de l'Etat, à Bruxelles.

Il est distribué gratuitement aux Membres de la Société.

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique . . 5 francs. — Pour l'étranger . . 6 fr. 50. — Le numéro . . 50 centimes.

PRESSIGNY ET SPIENNES

LA Société préhistorique de France avait
choisi, l’an dernier, la cité de Tours comme
siège de son VIe Congrès.

Les belles excursions archéologiques dont cette
ville est le centre et peut-être aussi le souvenir de
Rabelais, de Descartes, de Bretonneau et de Bal-
zac, initiateurs des vraies méthodes de recherche
et d’examen scientifiques, la désignaient au choix
des organisateurs.

Des communications nombreuses autant que
variées, ont été faites au cours des séances et de
grandes excursions ont eu lieu à l’issue du con-
grès dans les départements d’Indre-et-Loire, de
Loir-et-Cher et de la Vienne.

C’est ainsi que nous avons visité les tailleries
de silex, dites du Grand Pressigny qui se rencon-
trent en réalité sur une zone excessivement éten-
due, comprenant plusieurs communes des dépar-
tements d’Indre-et-Loire et de la Vienne. Le
bourg du Grand-Pressigny n’étant, comme son
nom l’indique, que la plus importante de ces
localités.

On trouve des champs jonchés de silex taillés
dans les communes du Grand-Pressigny, de La
Celle-Guenand, du Petit-Pressigny, de Paulny,
de Neuilly-le-Brignon, d’Abilly, de Barrou, de La
Guerche, de Méré et de Leugny.

Les endroits où existent les principaux ateliers
sont la Claisière, la Doucetterie, la Grassecour,
la Chatière, les bois de l’Epinal, la Davière,
Larcy. les Dubois, La Guerche, les Pivols, la
Cannonière, le Riveau, Meizay, le Petit-Carroir,

la Fontaine, l’Epinet, Bouferré et l’Epargne.

C'est le docteur Léveillé qui, le premier, en
1862, a découvert les ateliers du Grand-Pressigny,
et ce fut le 18 août 1864, que Broca ht, à la
Société d’Anthropologie de Paris, la première
communication relative aux produits de ces sta-
tions.

Alors qu’à Spiennes les gisements de matière
première sont souterrains et n’ont pu être mis à
profit par nos Néolithiques qu’au prix de vérita-
bles travaux de mine, au Pressigny, au contraire,
le silex est à fleur de terre.

La surface du sol de toute cette région, en
effet, est constituée par ce que les géologues
appellent « l’argile à silex », c’est-à-dire le résidu
de l’altération de la craie par les eaux pluviales.

Ici, les silex provenant de la décalcification du
Turonien supérieur, atteignent des dimensions
exceptionnelles, d’où la fortune des ateliers pres-
siniens.

Bien que l’on dise et que Ton répète couram-
ment que les silex du Grand-Pressigny sont cou-
leur de cire, il y a dans la contrée des silex des
couleurs les plus variées : blanc laiteux, jaune,
blond, marron, etc.

« Les vrais ateliers, dit Léveillé dans les notes
manuscrites qu’il a laissées, se caractérisent par
la présence d’éclats de toutes formes, amoncelés
en ronds plus ou moins réguliers, parfois d’un
très grand diamètre. Dans les points qui n’ont
pas été bouleversés, ces amas ont jusqu’à un ou
deux mètres d’épaisseur, les éclats sont les uns sur
les autres, sans ordre, et on n’y trouve qu’un très
petit nombre d'instruments entiers. »

Comme on le voit, on ne saurait donner une
 
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