Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

27

vure représente Hercule terrassant le lion.
Verrou de sîirété s'engageant dans la ramure de
la vis-pivot du chien. Des plaques gravées recou-
vrent les parties de la platine destinées à être
encastrées dans la monture. La recherche de ce
décor ferait supposer qu'il s'agit d'une pièce de
maîtrise.

Catalogue de 1902 (1) (p. 363, série IX, n° 184) :

Platine à rouet, allemande, gravée,
de la fin du XVIIe siècle. Rouet
noyé. La gravure représente
Hercule terrassant le lion et un
paysage. Le montant du chien
porte un petit verrou de sûreté,
qui, lorsqu'il s'engage dans la
rainure de la vis servant de pivot
au chien, empêche
celui-ci de s'abattre
à Vimproviste. ‘Plu-
sieurs plaques gra-
vées, représentant
des archers dans

est donc nécessaire de vaincre la résistance de ce
ressort et cette résistance suffit amplement, soit à
empêcher le chien de s’abattre à l’improviste sur
le bassinet, soit à le maintenir sur ce dernier
lorsqu’il y est rabattu.

C’est du reste le même ressort que l’on ren-
contre, servant au même usage, dans toutes les
platines à rouet; mais parfois, au lieu d’être exté-
rieur, comme c’est le cas dans notre platine, ce
ressort est placé à l’intérieur du corps de platine.
Il en est ainsi dans les platines à mécanisme
noyé.

Le verrou qui figure sur la platine qui
nous occupe ne remplit donc pas l’office d’un
verrou de sûreté destiné à empêcher le chien
de s’abattre à l’improviste. S’il en était ainsi,
il ne ferait que double emploi avec le ressort
placé sous le pied du chien.

Ce verrou, à la vérité, sert à un tout
autre usage que va nous indiquer l’exa-
men détaillé du verrou lui-même et de
l’intérieur de la platine.

Le montant du chien, à section

Fig. 2. — Platine a rouet, allemande, de la fin du xvne siècle, a double a armer » du rouet. (Revers)

Musée de la Porte de H al

un paysage, recouvrent le mécanisme intérieur.

En reproduisant ces différentes descriptions de
la platine en question (aujourd’hui n° 184 de la
série IX), nous n’avons eu d’autre but que d’éta-
blir, en ce qui concerne la description et l’usage
du petit verrou, la communauté d’idée des auteurs
qui ont signalé la présence de cette pièce.

Ils assignent tous, en effet, pour rôle à ce
verrou, de servir à empêcher le chien de s’abattre
à l’improviste. C’est là une erreur car ce résultat
est déjà obtenu grâce à la présence du fort ressort
à deux branches placé en-dessous de la vis-pivot
et du verrou et sur une des branches duquel vient
reposer, à frottement, le pied du chien (voir fig. 1).
Pour rabattre à la main le chien sur le bassinet, il

(1) Musées royaux des Arts décoratifs et industriels,
Catalogue des armes et armures de la Porte de Hal, par
Edgar de Prelle de la Nieppe, Conservateur-adjoint,
Bruxelles, Emile Bruylant, 1902.

carrée, porte, sur la face supportant la tète du
chien, un petit bouton, line pression sur ce der-
nier dégage un petit verrou à section carrée,
mobile sur charnière fixée dans le montant du
chien et recouvert à son extrémité libre d’une
palette arrondie. Sous l’action d’un ressort, le
petit verrou jaillit d’une mortaise pratiquée dans
le montant du chien et dans la tête de la vis
mobile servant de pivot au pied.

Le verrou levé (voir fig. 1) il est facile en effet,
de voir que le pied du chien est mobile « autour »
d’une vis qui lui sert de pivot. Dans ces condi-
tions, une fois le rouet armé au moyen de sa clef,
il ne reste plus qu’à rabattre, à la main, le chien
et son silex sur le bassinet.

Si maintenant on rabat le chien sur le ressort
extérieur, le montant reposant sur celui-ci, on se
rendra compte que la mortaise du montant du
chien et celle de la vis-pivot se trouvent dans le
prolongement l’une de l’autre et qu’il est possible,
dès lors, d’y faire rentrer le verrou. Ce dernier
 
Annotationen