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BULLETIN DES MUSEES ROYAUX
mouvement a pour effet, de permettre au mon-
tant du chien de faire corps avec la vis-pivot et
de rendre par conséquent celle-ci, qui est mobile,
solidaire des mouvements que l’on imprimerait
au chien lui-même.
Passons à l’examen de l’intérieur de la platine.
celui-ci s’arme, de la même façon que s’il était
actionné par la clef.
Oue l’on arme le rouet au moyen de la clef ou
bien au moyen de la crémaillère, une protubé-
rance de l’arbre du rouet (fig. 3, O), lorsqu’il
tourne, rencontre, en un point de sa rotation, une
saillie coudée du pivot mobile du couvre-bassinet
______
Fig. 3. — Platine a rouet, allemande, de la fin du xvne siècle, a double « armer » du rouet
Musée de la Porte de Hal
(N.-B. — Cette figure montre le mécanisme intérieur de la platine, les plaques gravées le recouvrant ayant été enlevées)
La vis-pivot, à section ronde, du pied du chien,
traverse le corps de platine et se termine, de
l’autre côté de ce dernier, par un tenon à section
carrée, pénétrant à travers une mortaise ména-
gée dans une noix dentée, qui est vissée sur le
tenon (voir fig. 3, L). Cette noix dentée est reliée,
par une chaînette (fig. 3, M) au pied coudé d’une
tige à crémaillère (fig. 3, N) travaillant à engre-
nage l’arbre du rouet.
On imagine dès lors facilement ce qui doit se
produire lorsque, le verrou étant couché dans ses
mortaises, l’on fait le mouvement de rabattre le
chien sur le bassinet : la vis-pivot actionne alors
la noix dentée : celle-ci, par l’intermédiaire de
la chaînette, communique son mouvement à la
crémaillère qui agit sur l’engrenage du rouet et
(fig. 3, P) et force ce dernier, lorsqu’il obture le
bassinet, à glisser en arrière, découvrant ainsi,
automatiquement, l’intérieur du bassinet. Ce
mécanisme particulier n’est pas spécial à ce type
de platines à rouet et on le rencontre souvent,
même dans les platines à rouet du type courant.
Il ressort clairement des explications que nous
venons de donner que le but du verrou dont est
munie notre platine était de permettre, le cas
échéant, d’armer le rouet sans devoir recourir à la
clef spéciale à ce destinée, dans le cas, par
exemple, où cette clef aurait été perdue, oubliée,
ou mise hors d’usage.
LTn mot maintenant en ce qui concerne le
décor de la platine. La gravure du corps de
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mouvement a pour effet, de permettre au mon-
tant du chien de faire corps avec la vis-pivot et
de rendre par conséquent celle-ci, qui est mobile,
solidaire des mouvements que l’on imprimerait
au chien lui-même.
Passons à l’examen de l’intérieur de la platine.
celui-ci s’arme, de la même façon que s’il était
actionné par la clef.
Oue l’on arme le rouet au moyen de la clef ou
bien au moyen de la crémaillère, une protubé-
rance de l’arbre du rouet (fig. 3, O), lorsqu’il
tourne, rencontre, en un point de sa rotation, une
saillie coudée du pivot mobile du couvre-bassinet
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Fig. 3. — Platine a rouet, allemande, de la fin du xvne siècle, a double « armer » du rouet
Musée de la Porte de Hal
(N.-B. — Cette figure montre le mécanisme intérieur de la platine, les plaques gravées le recouvrant ayant été enlevées)
La vis-pivot, à section ronde, du pied du chien,
traverse le corps de platine et se termine, de
l’autre côté de ce dernier, par un tenon à section
carrée, pénétrant à travers une mortaise ména-
gée dans une noix dentée, qui est vissée sur le
tenon (voir fig. 3, L). Cette noix dentée est reliée,
par une chaînette (fig. 3, M) au pied coudé d’une
tige à crémaillère (fig. 3, N) travaillant à engre-
nage l’arbre du rouet.
On imagine dès lors facilement ce qui doit se
produire lorsque, le verrou étant couché dans ses
mortaises, l’on fait le mouvement de rabattre le
chien sur le bassinet : la vis-pivot actionne alors
la noix dentée : celle-ci, par l’intermédiaire de
la chaînette, communique son mouvement à la
crémaillère qui agit sur l’engrenage du rouet et
(fig. 3, P) et force ce dernier, lorsqu’il obture le
bassinet, à glisser en arrière, découvrant ainsi,
automatiquement, l’intérieur du bassinet. Ce
mécanisme particulier n’est pas spécial à ce type
de platines à rouet et on le rencontre souvent,
même dans les platines à rouet du type courant.
Il ressort clairement des explications que nous
venons de donner que le but du verrou dont est
munie notre platine était de permettre, le cas
échéant, d’armer le rouet sans devoir recourir à la
clef spéciale à ce destinée, dans le cas, par
exemple, où cette clef aurait été perdue, oubliée,
ou mise hors d’usage.
LTn mot maintenant en ce qui concerne le
décor de la platine. La gravure du corps de